Et ça, ça fait mal... parce que dans un schéma où l'on se victimise soi-même depuis à peu près... toujours, se rendre compte que l'on a pu infliger aux autres douleur, trahison, mauvais traitement... en réponse à notre souffrance... ben ça fait pas du bien à l'égo. C'est quelque chose dont je me suis rendu compte il y a à peu près un an et qui m'a peu à peu fait sortir de ce schéma victime/bourreau... puis par la suite sauveur (même si encore quelques mécanismes ressurgissent lorsque je ne suis pas en état de vigilance) ; ça m'a permis de me responsabiliser et surtout de commencer un Vrai travail sur moi. Parce que jusqu'alors, mon travail consistait à comprendre ma souffrance en vue de la dépasser (sans forcément parvenir à l'intégrer) et à développer beaucoup d'Amour envers le tout-qui-vient... sans toutefois me remettre FONDAMENTALEMENT en question, c'est-à-dire prendre conscience du rôle que j'acceptais de jouer dans cette réalité : croire en mon état victimaire, pointer du doigt l'Autre... en gros, nier ma part créatrice, celle qui permet de manifester devant soi notre réalité intérieure...
C'est en ouvrant les yeux réellement sur le bourreau que j'ai pu être aussi, en conscience ou non, que j'ai pu accepter le monstre qui est en moi (le prédateur)... n'ayant pas vraiment le choix puisque la réalité est là : on a tous un monstre en soi. Puis l'intégrer... toujours plus... travail toujours en cours, le Prédateur ayant été si présent au cours de notre vie qu'il a laissé au passage bien des automatismes (comportements, réactions, jugements...), et malin et peureux (!) comme il est, il tente d'agir à chaque instant pour reprendre le contrôle et asseoir de nouveau sa souveraineté... dans la Conscience que nous sommes.
Et en fait, là où j'ai ouvert les yeux c'est quand je me suis rendu compte que, pour me protéger d'une énergie négative (vampirisme énergétique d'une personne de mon entourage), je me défendais... et entrais en lutte CONTRE. J'étais alors moi aussi guerrière, malgré l'intention que je croyais honnête derrière : me protéger.
De là j'ai pu expérimenter ce qu'on appelle la "magie"... et utiliser certains outils pour CONTRER le monstre de l'Autre... utilisation de pierres protectrices, de rituels en petit groupe, de fortes intentions opérant dans la réalité... c'est à ce moment-là que j'ai contacté mon alter sorcière. Ça n'a duré qu'un temps car je sentais bien au fond que quelque chose n'était pas abouti... qu'un malaise perdurait en moi et qu'il y avait autre chose de plus profond à déloger... à l'intérieur cette fois. Pas en "faisant" mais en cont(r)actant quelque chose en moi. Et c'est là qu'a commencé un véritable travail intérieur, en complément de celui entrepris jusque-là qui m'avait seulement permis de goûter à ce qu'on appelle l'Unité... finalement, cette démarche SDS incomplète a permis cette quête de l'Envers du décor : un retour violent mais nécessaire... vers moi. Alors oui, j'ai été la harcelée, la violentée, la mal aimée mais aussi un bon bourreau comme il se doit, par peur de l'inconnu, par inconfort, par réflexe de protection.
J'ai aussi été sauveuse : de chats, d'amants, d'amis... jusqu'à ce que cette vérité m'éclate à la figure il y a quelques mois en répondant honnêtement à des questions telles que : "Qui suis-je pour vouloir amener quelqu'un quelque part, le/la guérir, alléger son âme ?" "Même si cette personne se sent perdue, ce n'est pas à moi d'être un "repaire". Être un repère pour Soi est déjà bien Quelque Chose qui prend toute une vie... n'est-ce pas me donner bonne conscience et m'aveugler, en évitant surtout de regarder en moi, que de m'occuper d'un Autre ? Cela pourrait paraître égoïste d'un point de vue d'"ici" (3D) et pourtant je crois que c'est en rendant sa liberté à l'Autre qu'on Aime vraiment. Rendre sa liberté... comme si on avait besoin de rendre quoi que ce soit. Pour rendre il faudrait déjà qu'il nous ait donné... donc qu'on ait bien voulu accepter un cadeau (empoisonné) au départ... celui de prendre les rênes de la vie d'Autrui et donc s'approprier son Libre-arbitre...
Réaliser qu'on a pu être tout cela à la fois, c'est-à-dire une parfaite marionnette de ce système (prédateur), est un pas énorme, à mon sens, dans la démarche SDA. Ensuite, c'est application, implication... appliquer encore et encore les prises de conscience jusqu'à se défaire progressivement de toute cette glue qui nous colle aux pattes !
On réalise aussi que malgré des prises de conscience accrue, certains schémas sont tellement ancrés qu'ils dirigent encore à notre place... être vigilant, à chaque instant... purée quel travail ! Et pourtant, en moi je ressens comme une excitation à découvrir, expérimenter encore et encore, mettre le cap vers l'Inconnu...
Il y a une mémoire que je n'ose pas encore trop visiter... mémoire, alter ou je ne sais quoi... réalité parallèle ?... bref, une manifestation dans ma réalité qui a lieu depuis 2 ans, très inconfortable. Des rêves troublants m'ont aiguillée mais je ne sais pas encore comment les interpréter... du moins je ne sais pas encore bien me situer là-dedans. Chaque chose en son temps, je ne suis peut-être pas encore tout à fait prêtre (! lapsus ?) à lever le voile... peut-être encore que cette "rencontre" se fera sans que je m'y attende, en miroir avec quelqu'un ou en me confrontant directement à cette peur... je ne sais pas. Mais je sais que c'est une chose lourde à aller visiter...
Voilà un peu. Si je m'écoutais j'écrirais un roman... surtout que j'en ai le temps (sans travail - rsa et mon fils à l'école) et l'élan !
Ayant visionné certaines de vos vidéos, donc vous "connaissant" un peu (bien grand mot), je me dévoile aussi à vous un peu par ce biais. Dans l'attente d'une prochaine rencontre ! Lors de mon tout premier mail au réseau, je vous disais que je pensais venir vous voir prochainement. Finalement j'ai loupé le coche et ai laissé passer le temps ; une part de moi, la plus fébrile (et peureuse !) m'a tenue à l'écart en mettant sur mon chemin divers obstacles : soirée Halloween chez ma sœur où je m'étais engagée à aller (rien ne m'y obligeait objectivement mais c'était rassurant de trouver ce prétexte à la rencontre), mauvais temps (4h de voiture sous la pluie sans connaître la route, beau prétexte aussi) puis la semaine dernière gastro de mon fils : bon ben faut croire que là aussi il y avait matière à regarder au-delà : ce n'était tout bonnement pas le moment pour mon Prédateur (bien vivace !) de se laisser porter par l'inconnu !
Y a quelque chose en moi qui me dit (et qui l'effraie !) que cette rencontre peut-être décisive et qu'elle peut m'amener... à sauter le "pas" ! Excessive comme je suis (ou poussée par une impulsion qui me dépasse), je sais que je pourrais tout quitter et vous rejoindre avec mon fils dans ce travail en commun...
"Aïe aïe aïe", dixit mon Prédateur...
À bientôt,
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