Une semaine durant laquelle des programmes et lignes temporelles qui s'entremêlent, s'entrechoquent vont me révéler combien je croyais avoir résolu un programme « de mère à fille », alors que ce n'est pas terminé, loin de là , bien que ma mère soit morte depuis 1992, et que j'étais certaine d' avoir réparé par delà la mort la relation que nous avions elle et moi, et même beaucoup de choses qui se transmettaient de mère à fille aînée depuis au moins 4 générations. Que croyais- je...
La semaine avant celle du 15 Août nous dormons en bas. Il fait très chaud et les chambres à l'étage affichent entre 30 et 35°, impossible d'y passer une bonne nuit, donc on descend les lits de camp et on campe portes et fenêtres ouvertes (vive les tout petits villages en pleine campagne !).
La première nuit je suis réveillée par une voix de robot qui scande quelque chose en langue étrangère que je ne reconnais pas, c'est très court et ça me réveille brusquement . Je lève la tête , Georges et Léo dorment profondément , j'en déduis que c'était dans un rêve et je ne tarde pas à me rendormir. Deux ou trois heures plus tard ça recommence, même réveil brutal, même constat quand je vois qu'il n'y a que moi qui entend. Je replonge alors dans un sommeil agité où je rêve que je suis dans ce qui pourrait être une cave ou un sous sol. C'est sombre , il y a plusieurs pièces avec des barreaux en guise de porte, une prison. Je suis dans une de ces cellules, il fait froid, j'ai peur et de temps en temps j'entends des voix qui scandent des ordres dans une langue inconnue, comme des voix de robots. Je suis tellement sûre que ce que j'ai entendu sortait de mes rêves que je ne pose aucune question à Georges et Léo.
A la faveur d'un orage une certaine fraîcheur revient et deux ou trois jours plus tard on peut à nouveau dormir à l'étage. Au moment de bien plonger dans le sommeil cette même voix robotique et la même injonction me réveille et je me dis « ah noooon je ne veux pas y retourner... », parce qu'une fois de plus je suis la seule à l'entendre.
Je ne me souviens plus de ce que j'ai pu rêver cette nuit là mais je me suis réveillée en me sentant mal, comme déphasée et avec des douleurs sous les bras et au niveau des omoplates, comme si j'avais été suspendue par les bras pendant un long moment. Ces douleurs vont se faire sentir pratiquement toute la matinée. Tout de même dans la soirée je parle à Georges et Léo de ce que je vis depuis ces derniers jours et Léo me dit « C'est mon portable ! quand je reçois un message »...Quand il reçoit une info, un sms, un mail, il a programmé une alerte (de type militaire, il m'a montré où il pouvait télécharger ce genre de truc) qui le prévient...même la nuit ! Je lui demande me la faire écouter, c'est effectivement ce que j'ai entendu ces dernières nuits avec la déformation du réveil brutal qui ne m'a pas fait comprendre que c'était en anglais : « New message standing by! »(nouveau message en attente!).
[Petit apparté : la veille de cette nuit où j'ai probablement subi des tortures je suis tombée sur un paquet de pain de mie que Léo avait acheté en vue d'une virée camping avec des amis. Sur le paquet était inscrit « C'est extraordinaire le quotidien ! »]
Le lundi 13 Août Georges et Léo partent quelques jours à Paris. Léo, passionné de cinéma veut voir le musée Grévin, le cinéma le Grand Rex et quelques lieux où ont été tournées des scènes de films qu'il a aimé.
Le lendemain ils m’appelleront depuis le café de la Renaissance où ont été tournées des scènes du film de Quentin Tarentino « Inglourious Basterds ». Je trouverai le film sur internet et le regarderai.
Film difficile pour moi, surtout la première partie, quand le mécanisme de la prédation nazie auprès de personnes d'un pays envahi, toute en finesse et hypocrite politesse, est si bien décortiquée. Un jeu pervers du chat et de la souris où l'on sait tout de suite qui va être tué. Difficile aussi de ne pas faire un parallèle avec les deux pièges à souris installés dans la cuisine et sous l'escalier (donc sous mes yeux) parce que nous avons une invasion (1 à 2 par jour) de souris dans la maison depuis environ 2 semaines.
Les émotions en regardant ce film sont celles d'une victime (de l'époque nazie?), et là je me retrouve en position de bourreau avec ces pièges à souris qui ne servent à rien parce qu'elles sont si petites qu'elles arrivent à attraper le bout de fromage sans déclencher le mécanisme qui les tueraient.... la petite souris...
Le mardi matin je me réveille avec le bas de la joue gauche un peu enflée, chaude mais pas vraiment douloureuse. Je regarde ma bouche, ça se situe au niveau de la gencive de la dent 35 (prémolaire en bas à gauche) , je suspecte un abcès mais pas au niveau de la dent qui est saine, c'est la gencive qui est atteinte. Ce jour là je ne travaille qu'une heure le midi, donc je passe tout le temps libre à enchaîner les cataplasmes d'argile. Je me renseigne le soir sur le réseau Léo à propos de l'iode si ça peut aider, ou s'il est possible que ce soit une réaction détox, ou encore un « révélateur » de quelque chose et je tombe sur cet extrait :
Q : (L) Nous nous demandions en quelque sorte si ce n’était pas le cas. Pour plusieurs d’entre nous, aussitôt que nous avons pris de l’iode pendant quelques jours, de vieux malaises ont refait surface, comme l’herpès labial et d'autres choses similaires. Plusieurs d’entre nous ont commencé à ressentir des douleurs, de la fatigue et le déclenchement d’un état viral ou un autre, un torticolis, et un paquet d’autres choses. C’était similaire à la réaction de Herxheimer que nous avons connu avec le protocole d’antibiotiques. D’un autre côté, c'était plus comme si les virus étaient stimulés par l’iode. Chu a même eu une attaque de son virus coxsackie qui réapparaît dans son pancréas une à deux fois par an. C’est ce qui m’a fait penser qu’au lieu de faire marche arrière et de diminuer la dose, la meilleure chose serait d’augmenter la dose et d'atomiser ces bestioles. Donc, Chu a doublé la dose puis a pris deux doses par jour. Tu es passée de 5 gouttes par jour à 10 gouttes deux fois par jour ?
(Chu) Ouais.
Q : (L) Donc, au lieu de faire marche arrière comme le suggère cet autre livre, elle y est allée à fond et les a atomisés. Est-ce recommandé ?
R : En effet. La bataille est difficile à gagner si vous fournissez continuellement de la nourriture et de l’énergie à ces « bestioles ».
Q : (Chu) Et auparavant, ils ont dit que les gens qui ont des symptômes, c’est l’activation des microbes puisant la plus grande énergie...
(L) Donc si vous êtes plein d'énergie en prenant de l’iode, cela stimule également vos bestioles, et elles deviennent plus actives. Mais votre dose n’est pas assez élevée pour les tuer. Vous en prenez juste assez pour vous stimuler, ce qui les nourrit parce que vous ne prenez pas une dose microbicide.
R : Exactement.
Q : (L) Timótheos a fait la même chose ainsi que le reste d’entre nous. Quand on a commencé à avoir des symptômes, nous avons augmenté jusqu'à la dose que Brownstein mentionne : 50 à 100 mg par jour ou plus. OK. Une des choses dont parle Brownstein dans son livre c'est que les problèmes de beaucoup de personnes ne proviennent pas tant de bestioles que des métaux lourds. L’iode élimine le cadmium, le mercure, le plomb, toutes les sortes de métaux de l’organisme. Il les
évacue même des systèmes endocriniens, systèmes où ils se logent de préférence — il élimine même le fluorure de la glande pinéale qui est son endroit préféré pour vivre. Est-ce vrai ? Est-ce qu’elle fait cela ?
R : Oui, oui, oui.
[Puis plus loin...]
Q : (L) Je suppose que si des microbes commencent à mourir, on devrait simplement foncer et les atomiser. Je suppose que ce qui prend le plus de temps c'est l’élimination des métaux. Si on tue des microbes, il faut aussi éliminer leurs corps de notre organisme et c’est ce qui provoque la réaction de Herxheimer.
(Andromeda) Qu’en est-il des cofacteurs ? Est-ce qu’il y a d’autres cofacteurs que nous devrions prendre ?
R : Ce que vous faites est bien mais vous pourriez augmenter l’eau salée et aider le foie.
Q : (Galatea) Bon sang ! J’allais demander si je pouvais arrêter de prendre de l’eau salée.
(L) Je pense que l’eau salée est l’une des choses les plus importantes si je me base sur la façon dont je me sens.
Tiens, je fais le parallèle avec les souris à qui je fournis nourriture, donc énergie. C'est sûr que la bataille n'est pas gagnée, donc j'enlèverai les pièges le lendemain et je garderai ça dans un coin de ma tête.
Le mercredi 15 Août, je me réveille avec le bas de la joue qui a beaucoup enflé, ainsi que la gencive, et la douleur, encore supportable, est plus pesante que la veille. C'est un jour férié, pas question d'aller aux urgences, donc « j'atomise les bestioles » en quadruplant la prise d'iode , pour atteindre environ 75mg (oui, j'ai acheté du Lugol 2% pour commencer tout doucement, mais je remets ça en question maintenant), plus la prise d'eau salée . Et, comme la veille j’enchaîne les cataplasmes d'argile. C'est drôle parce que j'ai eu peur de prendre de l'iode pendant longtemps, et là je suis dans une grande confiance d'en prendre autant pour quelques jours.
Pour l'eau salée par contre j'ai beaucoup de mal pour l'avaler, l'impression de boire de l'eau de mer concentrée ( l'eau de la mer, l'eau de la mère, l'au delà mère, tiens tiens tiens !).
Je fais des recherches sur les dents et les gencives. Depuis toute petite j'ai toujours eu une mauvaise dentition, enfant j'étais abonnée aux visites dans un dispensaire à Paris, où les apprentis dentistes se faisaient « la main » sur nous, j'en ai gardé des souvenirs tellement traumatisants que j'ai souvent attendu très (trop) longtemps, une fois adulte, pour me faire soigner les dents. Le contexte familial (où je m'imposais de « serrer » les dents pour être reconnue et aimée), l'alimentation, les antibiotiques prescrits pendant l'enfance et l'adolescence pour le moindre bobo... bref rien n'a aidé.
J'ai les gencives qui se rétractent par endroit, et depuis plusieurs mois deux dents(la 34 et 35) bougent , dont une qui s'est re-stabilisée depuis un mois environ ( la 34). Donc je fais des recherches dans le livre de Jacques Martel (le dictionnaire des malaises et des maladies) :
- Gencives : S'il y a une coupure affective, notamment avec ma mère ou avec mes enfants, et que j'accumule de la peine, du désappointement, tout en me sentant coupable de ce qui se passe, l'abcès va apparaître.
- Prémolaire 34 : ...m'indique de quelle façon j'exprime concrètement ma volonté dans ma vie de tous les jours, particulièrement au niveau affectif (et surtout en ce qui concerne l'amour maternel).
- Prémolaire 35 : ...est liée concrètement à ma relation avec ma mère, de quelle façon je suis affectée par ses énergies, est ce que je me sens libre ou étouffée par elle ? Plus je me sens prise, étouffée par ma mère, plus cette dent penche vers l'intérieur.
Beaucoup de choses me parlent terriblement...du passé ! Alors pourquoi tout cela ressurgit il aujourd'hui ? Continuons.
En fin d'après midi en ouvrant la fenêtre de la salle de bain un lézard tombe sur le lavabo, j'arrive à l'attraper pour le remettre dehors...avec le verre à dent !
Le jeudi 16 Août j'ai une sale tête, pas beaucoup dormi, et je ressemble pour le côté gauche du visage à Marlon Brando dans Le Parrain. Je décide de ne retourner travailler que lundi. Là un alter (hypocondriaque?) panique un peu et me demande de consulter ne serait ce que pour un traitement antibiotique de quelques jours. L'idée ne me plaît pas, je ne prends jamais de médicament. Donc je négocie en me disant que je peux continuer les cataplasmes en complément, l'atomisation iodée, et je finis par appeler mon dentiste , il est en vacance. J'en appelle un autre, re en vacance. J'appelle donc un médecin du coin, j'ai un rendez vous pour le soir.
Je continue l'argile toute la journée, et comme par hasard, après avoir décidé de voir un médecin et accepter de prendre des antibios, dans la journée ma joue est nettement dégonflée et je n'ai presque plus de douleurs, de plus une heure après la consultation l'abcès a percé. Je prendrai quand même les antibios pendant 3 jours, ça devrait suffire. Alter rassuré !
Dans la journée, je pique du nez devant l'ordi en lisant les dernières news du Réseau Léo et j'ai une vision d'une tête qui pousse entre mes jambes écartées , comme s'il elle voulait rentrer, c'est une tête de jeune homme ?!?! Cette vision me sort de ma torpeur.
Vendredi 17 août Georges et Léo reviennent, dans la soirée j'explique plus particulièrement à Georges tout ce que j'ai vécu depuis lundi, que j'ai pris pleins de notes avec l'intention d'approfondir en faisant une récapitulation. Avant d'aller se coucher il me dit qu'il va quand même remettre un piège à souris dans la cuisine, on ne sait jamais.
Le lendemain matin le piège avait fonctionné !
Le samedi 18 Août, je navigue au hasard sur le net et je tombe sur un jeu de cartes « new âge », je tire « le déguisement » qui dit :« Soyez honnête envers vous même, que désirez vous vraiment ? Qu'est ce qui vous effraie ? En admettant la vérité vous pourrez changer un état ou une situation. ».
De plus , comme je l'avais supposé il y a au moins deux souris dans la maison, Georges a réussi à tuer l'une, mais l'autre non, donc cet après midi il part acheter une cage à souris pour la capturer, et on ira la libérer dans le jardin. La marque de la cage est Lucifer, le porteur de lumière-information, ça nous vaut un bel éclat de rire ! Georges me dit qu'il n'a même pas vu la marque en l'achetant.
Ok, je récapitule !
Oui comme inscrit sur ce paquet de pain de mie « c'est extraordinaire le quotidien ! », et franchement je l'oublie beaucoup trop souvent encore.
Donc j'ai un nouveau message en attente , qui m'est annoncé d'une façon scandée d'une voix de robot (telle qu'interprétée au sortir du sommeil), puis les rêves et le film que je regarde me ramènent à l'époque nazie. Le lendemain je fais un abcès gingival ( qui me parle de la formation de l'abcès suite à une accumulation de peine, de déception mêlées à de la culpabilité en lien avec une coupure affective avec la mère ou les enfants) au niveau de la dent 34 (qui me parle de ma façon d'exprimer ma volonté au quotidien , particulièrement en ce qui concerne l'amour maternel) et 35 (qui me parle de ma relation avec ma mère, de comment je suis affectée par ses énergies : libre ou étouffée ?). Et d'ailleurs en regardant le point de l'abcès percé sur la gencive il est exactement placé entre ces deux dents, dont une ne bouge plus depuis un mois (stabilisation), la 34, et l'autre bouge tellement que je me demande si je vais devoir la sacrifier maintenant que je prends conscience du « message en attente »... ce qui me tire des larmes qui n'ont rien à voir avec le côté esthétique de la chose, mais plus avec « lâche définitivement les vieux schémas , tu n'es pas ta mère, tu n'as rien à reproduire . Mais pour cela il faut que tu nettoies l'abcès en profondeur, jusque là où le pus est le plus épais ». Bon allons y !
Ma mère est née en 1937, elle a donc vécu son enfance pendant la guerre dans des conditions misérables de stress (elle était en Picardie, une des zones du pays les plus bombardées), de pauvreté, de malnutrition (j'ai hérité de sa mauvaise dentition), d'absence de père, d'absence de chaleur humaine maternelle (pas le genre de ma grand mère qui plus est en condition de survie de l'époque). La maison de mon arrière grand mère dans la même région avait été en partie réquisitionnée par des soldats allemands. Quand j'étais petite en vacance chez elle, il y avait des pièces condamnées parce que « c'était les chambres des boches ». Je comprends mieux maintenant tous les indices qui m'ont amenée à l'époque nazie de cette lignée de femmes (mère, grand mère, arrière grand mère).
L'impossibilité d'attraper la petite souris (porteuse du message en attente ?), mais le sauvetage du lézard dans la salle « où l'on se nettoie » me questionne... Le lézard représente le prédateur, de quoi se nourrit mon prédateur ? De mes peurs, de mon émotionnel. Si je me sauve des programmes de la 3D SDS en les conscientisant et en les décortiquant (ET en appliquant au quotidien) je le sauve également. Lui ne voit pas ça de la même façon bien sûr, lui veut sa nourriture un point c'est tout, il n'a pas conscience d'être un enseignant dans l'histoire, ni même qu'il pourrait y avoir une porte de sortie pour lui comme pour moi. Mais si je monte une marche , je ne la monte pas seule, j'emmène du monde avec moi, donc je l'emmène aussi, je le sauve, et pour le coup avec un verre à dents , de celles qui ont un message en attente que la petite souris m'apporte (peut être en échange d'une de mes dents, on verra) , petite souris qui ne se fera attraper par Georges que quand j'aurai accepté de nettoyer l'abcès le plus en profondeur possible.
Je dois revisiter le passé , l'attachement mère/fille. D'ailleurs en augmentant ma dose d'iode pour tuer les bactéries, c'est surtout d'augmenter l'eau salée à boire qui me pose un vrai problème. Je la bois avec difficulté , j'en ai presque la nausée (l'eau de la mère, l'au delà mère).
Avec son enfance, le contexte familial, social, la guerre, son propre prédateur et ses alters, ma mère est devenue une adulte en totale insécurité. Elle a fait des enfants, pour se donner une raison de vivre, et donc avec une fille d'un côté et un garçon de l'autre elle avait ses deux béquilles pour « béquiller » debout . En tant que béquille n° 1 , j'ai les jambes légèrement en X et le dos légèrement en S, ça devait peser « légèrement » lourd !
Elle avait peur de tout nous concernant, par exemple quand on marchait dans la rue (à Paris), mon frère était dans la poussette et elle me tenait avec une espèce de harnais (comme les laisses de chien d'aujourd'hui) par peur que je me sauve et me fasse renverser par une voiture. Plus tard on a vécu dans un appartement au 2 ou 3ème étage, elle avait demandé à mon père de fabriquer des cadres grillagés fixés aux fenêtres pour qu'on ne tombe pas en se penchant, ce qu'elle lui a refait faire quand on a déménagé dans un appartement au 7ème étage avec balcon. Le balcon était aussi entièrement grillagé (une prison), pourtant nous étions plus âgés. Paradoxalement à 8 ans (elle travaillait) j'avais les clés de l'appart' et la responsabilité de mon frère de 5 ans...comme elle même, enfant, avec ses jeunes frères et sœurs : on délègue une partie de la responsabilité maternelle sur la fille aînée, la nécessité remplace les peurs.
En parlant de Paris, quand Léo et Georges m'ont fait part de leur projet d'escapade dans la capitale, j'ai su qu'ils seraient hébergés en banlieue chez un frère de Georges et qu'ils prendraient donc le RER puis le métro pour se déplacer...J'ai eu des crises d'angoisses, imaginé les pires scénarios de vols, d'agressions de Léo perdu dans Paris, ville de tous les dangers ! Incapable de faire confiance en Georges qui comme moi vient de la région, est adulte, responsable. Je me suis interdit de leur faire 1001 recommandations, en me disant que d'avoir ces pensées là c'était du grand n'importe quoi, que ce n'était pas les miennes.
Maintenant que je creuse l'abcès, depuis sa naissance j'ai toujours eu peur pour Léo, de tout, de n'importe quoi, j'ai imaginé toutes les situations possibles plus dramatiques les unes que les autres, pour être parée à toute éventualité au cas où...et je me suis toujours sentie coupable de ne pas être une bonne mère, des petits tracas qu'il pouvait vivre. J'ai accepté douloureusement qu'il ait un vélo, qu'il aille se balader avec ses copains sur les petites routes pleines de virages. Idem quand il a voulu une moto. Tout ce qui pouvait l'éloigner de ma super protection...je ne faisais confiance à personne , famille, amis, mari, pour le protéger de tous les dangers, de la vie même !
Je me pose une question. J'avais entendu dans une des vidéos-partage que faire un enfant c'était créer un alter, donc je suis un alter de ma mère et j'ai hérité de ses peurs, et d'une grosse partie de ses névroses. Si je ne conscientise pas cela, ayant moi même créé un alter (Léo) je transmets l'héritage...mais ça ne suffit pas ! Je dois appliquer les prises de conscience au quotidien, et là est ma plus grande difficulté, l'attachement ! C'est sans doute la signification de cette vision d'une tête de jeune homme qui veut retourner dans mon ventre. Léo, dans sa maman-cocon était protégé de tout , ce n'est pas lui qui veut retrouver cette fusion, c'est bel et bien moi inconsciemment, quand se manifestent toutes ces peurs.
En parlant d'attachement, pendant cette semaine j'ai fait un rêve qui ne semblait pas être en lien avec ce que je vivais : j'étais invitée à déjeuner chez un ami (celui qui m'avait conseillé le site Dialogue avec notre Ange il y a environ 3 ans). Il est avec une femme très affairée à préparer la table ou le repas ; Il me parle longuement d'un voisin qui a des soucis. Au bout d'un moment à l'écouter me vient une profonde tristesse, presque une envie de pleurer en me disant « lui aussi... » Ce qu'il raconte ne l'intéresse même pas lui même, je le vois dans ses yeux, et je ne comprends pas pourquoi il y a un tel fossé désormais « comme avec les autres ». et je me réveille.
Cette profonde tristesse vient de l'attachement que j'avais pour cet ami. Quand on l'a rencontré il y a une douzaine d'années j'ai voulu qu'on devienne ami, j'espérais qu'il me considérerait comme telle. Aujourd'hui je sens bien qu'on s'éloigne, on ne s'est pas revu depuis deux ans , je n'en ressens pas de tristesse particulière d'ailleurs, c'est ainsi. Ce n'est pas la première fois que je vis ce genre d'éloignement (c'est même devenu une habitude que j'accepte désormais). Le lien donc c'est l'attachement, c'est ce que me montre ce rêve.
Si je me mens je peux prétendre que j'éprouve un amour inconditionnel pour mon enfant, ce qui est en partie vrai dans ce monde 3D au service de soi, on peut nommer ça de l'amour, pas inconditionnel, mais une sorte d'amour, le seul que les humains connaissent, un solide amour- attachement totalement conditionné. Ma mère aussi « aimait » ses enfants, au point de me tenir en laisse, de m'attacher, pour me protéger d'éventuels dangers issus de son imagination, c'est elle qui se sentait en insécurité, comme moi aujourd'hui, là au fond de cet abcès mal nettoyé.
Et Léo en tant qu'alter a toujours depuis tout petit appuyé partout où ça faisait mal en moi, et je l'ai toujours vu . Et cette dent qui bouge furieusement (« liée concrètement à ma relation avec ma mère, de quelle façon je suis affectée par ses énergies, est ce que je me sens libre ou étouffée par elle ? »), cette dent me dit que ce n'est pas parce que je n'ai pas eu de fille, ce qui m'avait illusoirement soulagée, que je vais échapper à cette reproduction de vieux schémas de comportements si je me satisfais de savoir intellectuellement, que même si j'ai fait beaucoup de progrès dans mes prises de conscience, il faut acter au quotidien, ça urge ! Léo a bientôt 16 ans, il va vers l'âge adulte, l'autonomie, la prise de responsabilité, de quel droit j'entraverais son chemin de vie avec des peurs et des angoisses infondées, basées sur de pures spéculations (et si, et si...), et qui ne m'appartiennent pas. J'ai fait des prises de conscience certes mais je ne suis jamais allée « au fond de cet abcès là».
Je pourrais quand même m’enorgueillir d'avoir laissé toute la place à Georges dans sa relation de père avec Léo, contrairement à ma mère qui a fait barrage entre ses enfants et leur père qui n'a pas su prendre cette place, il nous a « aimé » (à la vie à la mort comme il m'a dit bien plus tard), a assuré le côté matériel, mais il n'y a pas eu de vraie relation. Je dirais que ces deux là ont fait ce qu'ils ont pu en l’absence totale de remises en question.
Donc je pourrais être fière de ne pas avoir au moins reproduit ce comportement avec Georges. Sauf que... à y regarder de très près, il y avait quelque chose de l'ordre de : « si il arrive quelque chose à Léo, ce sera de sa faute, pas de la mienne » dans les activités où je déléguais la présence et l'attention à Georges, le papa ! Je me planquai derrière lui qui ferait de toute façon mieux que moi , tout en ayant pas confiance . Là c'était bien mon manque de confiance en moi même, mon mal de mer(e) et mes peurs, et non pas une nécessité (née dans la cécité). Je le faisais consciemment, un peu lâchement (lâche-ment, je ne lâchais rien).
L'amour quel que soit le type de relation est une recherche constante d'équilibre, y compris avec soi même. C'est d'ailleurs tout l'objet de ce texte, raconter ma vie pour raconter ma vie ne m’intéresse pas.
Equilibre... équi-libre... dans le langage des oisons ça veut dire que nous sommes libres les uns des autres quand chacun prend sa part égale, équitable de responsabilité dans la relation, ou face à soi même.
Le dimanche 19 Août, Georges et Léo sont au cinéma. Je finalise ce long texte. Je n'avais pas vu que Georges avait posé la cage à souris et laissé aussi un peu plus loin le piège. La 2ème souris a choisi le piège mortel. Je l'ai déposée dans le jardin avec beaucoup de gratitude.
En fait ce serait même une 3ème souris, nous abritons donc une famille ...ça bosse en famille aussi les souris !
Pour conclure je reviens au début. J'ai choisi le titre de ce texte, parce que j'ai vécu cette semaine dans une espèce de folie tant c'était intense en manifestations physiques, synchronicités, et signes à décoder. En cherchant la définition de folle sur Google, la première chose que j'ai lu c'est : « filet fixe à grandes mailles pour la pêche en mer ».
Bonne et riche en-quête à tous !
Muriel S
Écrire commentaire