Travailler à être moi - par Anna

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Bon jour les Léos…

 

Être moi ! Il faut que je continue à travailler ça, être moi. Je commence à comprendre que je ne pourrai effectivement servir les autres, entrer dans le SDA qu’en travaillant réellement à être moi. A retrouver mon moi, à le rassembler, à le libérer de toutes les programmations qu’il a subi et qu’il subit encore. Parce que le moi réel est ce moi unifié à toutes mes entités, reliées les unes par rapport aux autres dans l’expression de qui nous sommes, c’est à dire une partie de la conscience suprême.

 

Je comprends ça petit à petit en lisant les témoignages dans le réseau Léo, en entendant ce qui se dit, sous les paroles parfois des intervenants des différentes vidéos. Je dis « sous les paroles », parce que c’est le problème de chacun, on a du mal finalement à être vraiment soi, ce n’est pas que le problème des autistes. 

 

Je prends conscience que dans ce monde, ma véritable personnalité a été égratignée, taillée, rabotée, malaxée, ramollie puis assaisonnée à une autre sauce pour effacer jusqu’à mon propre goût, afin d’entrer dans un moule, prêt à être enfourné pour finalement être dévorée. 

 

Et tout le travail, pour l’instant, est de reprendre le contrôle de… mes pensées, mes actes, ma vie. Non, mes pensées ne sont pas folles, ni utopiques ni naïves ni irréelles ni irréalisables ni trop absolues. Mes pensées, celles qui osent à peine s’exprimer tant on les a massacrées dès qu’elles montraient le bout de leur nez, à tel point que j’en ai perdu, dans cette vie, l’usage de la parole, que je bégaie et perds mes moyens dès que je dois prendre la parole en public parce que je dois faire attention à la manière dont je les exprime, ces pensées qui viennent du plus profond de mon être et qui continuent à me nourrir malgré tous les lavages de cerveau que j’ai pu subir, elles sont là, telles des sentinelles dans ma nuit à me crier :

 

« Ce que tu crois tout au fond de toi est juste, et c’est ta raison d’être ici, de laisser émerger la vérité de ce que tu es, de ce que tu as à vivre, de ce pourquoi tu es ici, pour que chacun puisse le faire. Or tu laisses les prédateurs, les tiens comme ceux des autres, prendre le contrôle de ta vie à chaque fois que tu acceptes de renier qui tu es, de ne pas dire ce que tu penses quand on te le demande, à cause de tes peurs et de toutes ces mémoires de souffrance que tu traines avec toi. Or tu le sais, la souffrance n’est rien d’autre que la peur de souffrir.

Tu souffres parce que tu crois, contrairement à ton intuition que le monde est imparfait, qu’il est nuisible, que les prédateurs sont là pour nous perdre. Mais si tu ouvres les yeux, si tu les regardes en face, bien en face, les yeux dans les yeux, là où on ne peut pas tricher, tu verras que nous n’avons pas d’autre but, nous l’humanité et les autres créatures que de nous élever tous, chacun à son rythme, cependant dans un même mouvement, et que même si tout le monde ne le sait pas, ne le voit pas, ne l’entend pas, le but reste le même. Crois qu’en acceptant d’être qui tu es, en croyant que tu es supérieure à ce qu’il t’est donné de croire sur la terre, en n’ayant plus peur de toi-même, tu élèves en même temps ceux qui t’entourent, ceux qui te harcèlent, ceux qui croient te posséder. 

Pour cela, coupe les attachements, tous, sans pour autant les fuir, coupe juste les attachements aux choses et aux êtres, parce que ce sont les attachements qui t’emprisonnent et t’éloignent de toi. Pour les couper, nul besoin d’autres êtres, d’autres psy et thérapeutes que toi-même. Ta plus haute conscience, c’est elle qui t’enseigne, te guide, te libère, elle seule est digne de ta quête, respecte-la, écoute-la, interroge-la, aime-la. Apprends à l’accueillir à nouveau sans douter, apprends à ne pas renier ce que tu es, qui tu es. »

 

Ça remue, ça bouge, c’est le chaos dans ma tête depuis quelques temps, il y a des combats infernaux pour retrouver qui je suis, pour accepter que j’avais raison depuis le début en pensant que rien ni personne n’est condamnable parce que créée par l’amour avec la possibilité d’expérimenter n’importe quel chemin puisque tout y concourt.

 

Tout concourt au bien !!! 

Si on savait la profondeur de cette affirmation. C’est la clé de tout apprentissage, c’est le remède à toute peur, c’est la libération de toute âme, c’est la voie par excellence du SDA, puisque si tout concourt au bien, le mal n’est plus qu’un ustensile comme un autre. 

 

Il faut apprendre à s’en servir, certains peuvent être dangereux quand on les utilise mal, mais au départ, tout est fait pour servir l’être, pour l’aider dans son évolution. Lorsqu’on ne sait pas se servir d’un ustensile, mieux vaut s’en éloigner. Voilà pourquoi il faut s’éloigner des êtres qui semblent néfastes pour nous… sauf si nous apprenons à les connaître, à les décrypter, à les utiliser pour grandir nous-même. 

 

Les autres, ceux que nous rencontrons, ceux qui vivent près de nous sont un miroir, et quand ce que nous voyons nous fait trop peur pour ouvrir les yeux, bien sûr, nous ne pouvons pas continuer, et plutôt que passer le reste de sa vie à fermer les yeux parce que le choc est trop grand, il vaut mieux s’en détourner et poursuivre le chemin par un autre chemin, plus en douceur. Mais si nous savons que rien n’est impossible, que tout est appelé finalement à pouvoir être regardé en face, que le fait d’arriver à regarder est un premier pas vers la connaissance, qui dit connaissance dit pouvoir de dépasser ce qu’on ne comprend pas, parce qu’il s’agit bien de cela, nous sommes ici pour comprendre, l’avancement se fait dans la compréhension des choses, alors nous pouvons vivre avec n’importe qui, y compris nos prédateurs.

Les êtres les plus évolués ne sont pas ceux qui choisissent de ne vivre qu’avec d’autres êtres évolués, mais ce sont ceux qui ont la connaissance et la compréhension des choses et des êtres et peuvent vivre avec n’importe qui.

 

Or je sais pour l’expérimenter que souvent nous croyons comprendre, mais tant que nous ne vivons pas en complète cohérence avec ce que nous savons, c’est que nous ne savons pas vraiment, c’est que nous n’avons pas encore vraiment compris, et il faut continuer à chercher.

 

Je cherche dans le concret de ma vie, comme chacun des Léos, dans ces petites choses du quotidien qui semblent si compliquées parfois, à comprendre mon chemin. Je sais que plus je parviendrai à être moi, plus j’aiderai les autres, et donc je marcherai sur le chemin des SDA. 

 

Mais aujourd’hui, pour concrétiser ce que je viens de dire plus haut, pardon si mes pensées sont inaccessibles, c’est ce que mon prédateur ne cesse de me répéter pour que je les taise, ici je tente de ne pas biaiser, d’aller au bout, mais pour les rendre plus accessibles, je vais partager maintenant l’expérience concrète de ce qui m’a permis de le comprendre.

 

Je suis née différente mais je ne le savais pas. Moi j’aimais le silence ou la musique, pas les deux en même temps. J’aimais les carottes ou la viande, mais pas les deux en même temps, et surtout pas mélangés à de la sauce ou des épices et encore moins quand ça devenait une bouillie qu’on appelle plats cuisinés où l’on ne sait même plus ce qu’on mange. De tels plats font éclater les goûts dans ma bouche comme sur un champ de batailles sans savoir à quoi les attribuer et ça me panique. Mais on m’a dit, enfant, (et maintenant encore) que j’étais difficile parce que je n’aimais pas manger ce qui était bon pour moi, et qu’il fallait finir son assiette, (pense à tous ces enfants qui meurent de faim), et renoncer à ses propres goûts pour faire plaisir aux autres, parce que l’important dans la vie n’est pas ce qu’on est, mais renoncer justement à ce qu’on est, à sa propre vie afin de porter sa croix en ce monde pour être récompensé dans l’autre. Là est la Volonté de celui qui nous a créé et qui nous aime !

 

Je résume mais en gros je venais de naître dans un monde incompréhensible où tout ce qui était moi s’avérait faux. Je compris petit à petit qu’il me fallait endosser une personnalité que j’étais loin d’avoir. J’aimais réfléchir à toute chose qui questionnait mon intelligence, on me demandait de « faire » sans comprendre, d’obéir à des ordres et des lois qui me surprenaient.  Ce qui me gênait le plus, c’était l’incohérence des propos et des actes. Ces incohérences provoquaient la distance malgré moi. Plus je cherchais à comprendre le fonctionnement des êtres autour de moi, plus je me heurtais à l’incompréhension et je ne savais plus comment me comporter. 

 

J’étais perpétuellement déroutée. J’étais punie, tout le temps, je faisais les choses à l’envers, pas comme on l’attendait. D’ailleurs, je ne savais jamais pourquoi je suscitais la colère dans les yeux de ma mère. Je ne comprenais pas pourquoi elle me battait avec sa cuillère en bois à tout bout de champ, puisqu’elle disait m’aimer. Je luttais contre la douleur en sachant que si je voulais l’éviter, il me fallait devenir exactement comme elle voulait.

Le problème, c’est que je ne comprenais pas ce qu’elle voulait. J’ai saisi cependant, avec le temps et la douleur, qu'en cherchant à dire et devenir ce que l’autre espère de nous, est la meilleure façon de ne pas souffrir. 

 

Ainsi petit à petit, je suis entrée dans le moule. Et ma mère a réussi l’exploit de gommer aux yeux du monde mon autisme. Ça ne se voit pratiquement plus, juste que je suis bizarre parfois, un peu distante, un brin sauvage, imprévisible il faut bien l’avouer, ou enflammée, mais chacun a son caractère, n’est-ce pas ? 

 

A force de punitions, d’humiliations, de séjours au grenier glacial en hiver, étouffant en été, à force de subtilités que j’ose qualifier aujourd’hui de perverses, je sais me tenir, je sais parler, je sais presque « penser normalement ». Ouf ! Sauf que… ce qu’on jugerait aujourd’hui comme un scandale et une honte, à savoir l’attitude de ma mère à mon égard, m’a en fait sauvée. 

 

Oui, les séjours enfermés au grenier m’ont permis de comprendre où était l’essentiel, qu’on a exactement ce dont on a besoin au moment où on en a besoin. Qu’il ne nous manque jamais rien dans la vie tant qu’on peut continuer à penser, à chercher, à s’interroger, à expérimenter. Qu’on résiste à tout, à partir du moment où on accepte les choses, que les choses se vivent à la manière dont on choisit de les vivre.

J’ai appris dans ce grenier que ma force était mon intérieur, ce à quoi je croyais, que je n’étais pas seule, que quelqu’un m’envoyait de l’aide pour traverser n’importe quelle épreuve, y compris celle de la soif, de la faim, du froid ou de la solitude. J’ai lu, des centaines d’histoires (dans ce grenier, il y avait des cartons plein de littératures), et j’ai appris dans chaque histoire plus que si j’avais vécu dehors. Je n’ai jamais eu l’impression de lire des histoires irréelles, mais des vraies expériences de vie, y compris dans les contes, légendes et romans dans lesquels je puisais des réponses à mes questions et qui suscitaient de nouvelles interrogations.

Aujourd’hui je bénis ce temps où certes j’ai pleuré, je pleurais quand j’étais battu, je pleurais quand on me mettait dans ce grenier, mais j’ai compris aussi que le temps de la réelle souffrance était celui des pleurs, et que le temps des pleurs ne faisait que prolonger la souffrance. Une fois que j’essuyais mes larmes, que je regardais autour de moi, que j’acceptais la situation, que j’acceptais la punition comme quelque chose que j’avais à vivre dans l’instant autrement que par des pleurs, autre chose prenait la place. Et cette autre chose était magique, belle, attirante, je devenais curieuse, j’avais soif d’autre chose que de l’eau sous ces tuiles brûlantes et cette soif, contrairement à l’autre pouvait être comblée par ma curiosité, et même, elle surpassait l’autre que j’arrivais à oublier.

 

Adulte, j’ai vécu une autre expérience très forte qui n’a fait qu’affirmer ces premières expériences d’enfance. 

Plus tard, j’ai compris pourquoi ma mère s’était comportée ainsi avec moi. Une part de son cerveau a disjoncté après la mort de ma sœur. Elle n’a pas supporté, elle était trop attachée à elle, n’a jamais voulu couper le lien, elle a porté sa souffrance comme un étendard qu’elle ne voulait pas lâcher. J’aurais fait n’importe quoi pour qu’elle ne souffre plus, et je mélangeais tout. Sa peine, mon handicap, je ne savais plus ce qui la mettait en colère, l’absence de ma sœur ou ma nullité d’être, ce handicap qui me rendait mauvaise en tout, en tout cas, pas comme elle aurait voulu que je sois.

 

Un jour, je l’ai entendu dire, « il vaut mieux avoir dix enfants, que d’en perdre un ». Est-ce là la phrase qui m’a programmée à avoir dix enfants ? Je ne sais pas. En tous les cas, pour ma plus grande joie, j’en ai perdu un.

 

Oui, je suis consciente de ce que cette phrase va choquer beaucoup de monde. C’est à cause de certaines de mes pensées qui ressemblent à celle-là qu’on refuse d’entendre la suite de ce que je veux expliquer, qu’on me qualifie de détraquée. Mais je me suis promise d’être en vérité ici, alors tant pis. Je suis autiste, c’est un fait, je ne veux plus le cacher ou le nier. Les autistes sont considérés comme des fous parce que ce qu’ils expriment, souvent, est loin de la normalité de la matrice. Voilà pourquoi ils se taisent, leur corps va jusqu’à les empêcher de parler, ou la peur des conséquences.  

 

Je prends le risque. 

J’ose donc répéter : pour ma plus grande joie, j’ai perdu un enfant. (ça c’est la façon de le dire en général, mais en réalité, je n’ai rien perdu du tout)

Cependant, au moment où j’ai appris que son cœur s’est arrêté, là, oui j’ai vécu ça, c’est là, à ce moment là que j’ai cru devenir folle. C’était notre troisième enfant, exactement comme ma sœur était la troisième enfant de ma mère. En moi un cri silencieux effroyable, un non qui a dû résonner dans tout l’univers, parce qu’il ne comprenait pas seulement la perte de l’être qui m’était cher dans ce monde, mais aussi de toutes les conséquences qu’inconsciemment j’avais intégré par rapport à la mort d’un enfant pour sa mère dans ce monde. La douleur était plus forte que n’importe quoi, inhumaine, ingérable, insupportable jusqu’à cette intuition soudaine, venue de je ne sais où, qui me poussait à prononcer un « oui ». Juste un petit « oui », même minuscule. 

Ce n’est pas la première fois, j’en ai raconté un autre dans ma première lettre, ma vie en a été parsemée plusieurs fois… 

 

J’ai donc accepté de ravaler mes larmes un instant pour mettre devant moi ce que je savais en mon for intérieur, cet enfant ne me quittait pas, il continuait sa vie sur un autre plan, autrement. L’aimer c’était le vouloir heureux, et savoir qu’il était heureux devait suffire à combler ma maternité, parce que la maternité n’est là que pour rendre libre. Ne permet-elle pas à un être de venir exercer sa liberté sur la terre, afin d’évoluer ? Mourir c’est encore évoluer, et mon « oui » lui permettrait de continuer son chemin. Avais-je le droit de l’en empêcher, puisque je l’aimais ? Et j’ai prononcé ce « oui » du bout des lèvres, parce que quand même c’était difficile, ce petit être né de ma chair, j’étais déjà attachée… 

 

Mais à peine avais-je prononcé ce « oui » dans l’intime de mon être, qu’une joie comme il ne m’est pas donné de la décrire s’est emparée de moi, je me suis sentie libérée en un instant de toute souffrance, je ne peux pas décrire ça, je sais que ça paraît incroyable, mais pourtant je l’ai vécu comme je le raconte, aussi rapidement, la souffrance a disparu, réellement, et la joie a pris toute la place, et ça dure depuis… 27 ans.

C’est grâce à lui qui a décidé d’écourter ce chemin sur la terre que nous avons pu accueillir ensuite d’autres enfants dans notre foyer, certains adoptés, d’autres biologiquement, parce que j’ai compris que ce n’était pas nous qui enfantions, ce sont les enfants qui nous choisissent pour venir poursuivre leur expérience dans ce monde afin d’évoluer. Nous sommes donc exactement les parents qu’il faut pour nos enfants, malgré nos faiblesses et nos handicaps. Et donc, ma mère est exactement celle qu’il me fallait, et je la remercie de tout mon cœur d’avoir été celle-là. 

 

De la même façon, j’ai compris que chacun de nos enfants ne nous appartenait pas, cet enfant parti tôt a libéré mes programmations par rapport à la maternité, et celles de ma mère j’en suis certaine, même si je ne la comprends pas encore toujours dans ses façons d’agir et de parler, nous rencontrons ceux que nous devons rencontrer pour nous aider à évoluer les uns et les autres. 

 

Et je reviens ainsi à ce que je disais au début : les autres, quels qu’ils soient, sont une aide, même nos prédateurs, ils nous font grandir lorsque nous les acceptons, lorsque nous prononçons ce « oui ». D’ailleurs, à chaque fois que nous le prononçons, c’est une programmation qui se libère. Mais si nous les fuyons parce que l’image est trop dure à regarder dans le miroir, qu’elle ne nous permet pas de rester les yeux ouverts, alors nous pouvons bien sûrs nous séparer de ces êtres, sans nous en culpabiliser, parce que les détours ne sont pas un mal, mais il faut savoir, et ça c’est incontournable, que nous rencontrerons d’autres personnes avec ce même visage, jusqu’à ce que nous arrivions à les regarder bien en face et prononcer le « oui ».

 

Je pourrais fuir toutes les personnes qui profitent de moi en ce moment, et il y en a, dans tous les sens du terme, parce que je n’ai pas toujours la force de leur dire non et d’oser être moi-même. Mais par expérience, j’ai compris que les nouvelles rencontres étaient exactement les mêmes sous un autre corps. Alors autant apprendre à être moi maintenant, quelles que soient les personnes qui m’entourent. Ce n’est pas mon entourage que je dois changer, c’est apprendre à me retrouver. Je ne veux plus nier ce que je suis, parce que paradoxalement, cela sert le SDS, je veux apprendre à vivre ce que je suis pour servir enfin le SDA.

 

Je termine ma lettre, et aussitôt mon prédateur me souffle n’envoie pas, comme il me somme tout le temps de me taire. Il m’affirme que je vais trop loin, que je vais encore choquer puis le regretter. Alors je lui réponds que ce n’est pas moi qui déciderai, l’équipe des Léo triera, coupera ce qu’elle jugera desservir la voie SDA, ou ne publiera pas. Moi je fais ma part, parler et oser aller au bout en envoyant. La suite ne m’appartient pas.

 

Anna 

 

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Commentaires: 5
  • #1

    Veronique R (lundi, 30 octobre 2017 10:12)

    Merci d'avoir envoyé ta lettre <3

  • #2

    omayo (samedi, 11 novembre 2017 18:14)

    Très beau et clair témoignage ! Merci Anna

  • #3

    Kirsten (mardi, 02 juillet 2019 14:45)

    Merci Anna

    Te lire me connecte toujours plus proche avec moi-même

    Kirsten

  • #4

    Kirsten (vendredi, 12 juillet 2019 14:31)

    Bonjour encore Anna

    J'aimerais bien être en lien avec toi par email, et si tu ne préfère pas, j'aimerais bien lire tes livres....

    Pourrait tu me transmettre les titres de tes livres?

    À toute bientôt

    Kirsten

  • #5

    Anna (dimanche, 14 juillet 2019 08:03)

    Merci les Léos pour ce message de Kirsten,
    D’abord, une précision sur mes livres. Comme ils sont édités par des maisons SDS, je suis largement censurée à la correction. J’essaie donc de faire passer une pensée SDA dans des histoires SDS, et peut-être attireront-elles un jour un éditeur qui accepte d’aller plus loin. Vous êtes largement en avance sur ce que j’ai pu écrire, je doute qu’ils puissent apporter grand-chose aux Léos. Mais bien sûr, je ne peux en juger, alors cette précision faite, il y a les deux derniers, " le silence de Rose" écrit pour faire découvrir la face cachée de l’autisme, et "Clair de Lou" pour aider chacun à aimer sa propre histoire quelle qu’elle soit puisque c’est elle qui nous permettra de grandir davantage en nous menant là où nous devons aller. Mais tout n’est qu'effleuré dans ces livres...
    J’ai cliqué « répondre à tous » , ainsi Kirsten a mon adresse mail pour échanger si elle veut.
    Anna