Bonjour, je m’appelle Nathalie. Nath c’est bien aussi.
Ceci est mon premier écrit, et il ne fait pas forcément suite à celui dans lequel je me présente au cénacle en temps que nathalue (oups ! coquille) nathalie /naitsensciel. Et nath a lu effectivement beaucoup jusqu'à présent sur le Réseau Léo mais n’a pas beaucoup écrit ! Donc voilà. Et le « naitsensciel » fait bien trop perché aujourd’hui. Lol.
Si cela ne vous dérange pas je vais partir de là ou j’en suis. Maintenant.
Il y a plusieurs thèmes en même temps, comme pour chacun d’entre nous, je suppose, tous s’enchevêtre. C’est pourquoi j’espère que mon discours ne sera pas trop fouillis pour une première.
Bon…
J’ai démissionné de mon travail d’employée commerciale du magasin « Action » que j’occupe depuis 6 mois. J’avais 2/3 personnes (voir même ++) dans le déni dans mon entourage et je ne comprenais pas pourquoi…….What ??? Ne serais-tu pas dans le déni toi aussi et que tu le vois pas bordel ??!
Bingo le gros lot !
Prise de conscience le weekend, le 1er juillet je prends mon courage à deux mains, je vais parler à ma boss (toujours dans le déni de son agressivité) et lui explique puisqu’elle me le demande. Pendant ces six mois, grâce a elle j’ai pu prendre conscience de ma soumission face à l’abus d’autorité, de prendre conscience de la lâcheté dont je suis capable de faire preuve (pfff…incroyable !) devant son agressivité imprévisible qu’elle nie avoir. Un jour ou j’ai tenté de m’exprimer à ce sujet, elle déclare (à juste titre) qu’elle n’est pas responsable de ce que je ressens (oups !! mon ange me confirme bien ce que je ressens depuis plusieurs semaines) et que donc je suis subjective et que de toute façon personne ne lui a rien dit de tel (ce qui n’est pas vrai mais bon passons ceci n’est pas le sujet) ….
Bien que j’avais conscience que son attitude réveillait chez moi des programmes, puisque parfois en sa présence, je me sentais complètement paniquée/paralysée ne sachant pas d’où cette réaction, conscientisée comme exagérée par moi-même, provenait. (la peur de mal faire, ne pas être à la hauteur, ne pas convenir ? …et puis quelque chose qui me dépassait…Pourquoi n'arrivais-je pas non plus a l'ouvrir pour lui dire STOP! ). « Ok » me disais-je. Je ne vais pas lutter. Je vais rester avec ma panique, (et ma colère aussi), quand bien même était- elle bien démesurée car « Nath, putain » me disais-je « mais que se passe t’il donc ? Encore cette appréhension et cette sous estime de la valeur de ce que tu fais…le blablabla de ma préda qui appelle celle de l’autre me confirmant que oui je suis bien une nulle dans le domaine commercial. (et en fait, normal que je ne convienne pas ! c’est même un compliment en fait !) Attendant de la reconnaissance, voir juste un sourire amical.
Non mais Nath enfin ! t’es sur un chemin de travail sur toi donc heureusement que tu n’a pas de retour de ce genre. Tu veux la (ta) vérité oui ou merde ? Et hop je me rendors illico, avec : « mais bon, c’est pas grave, on s’en tape, je ne suis pas en train de jouer ma vie la ! Je mets des trucs en rayon, et je ne suis pas un robot et puis l’erreur est humaine, et puis je vais y arriver à les faire changer » etc… Enfin toutes les réflexions bateau de l’humaine endormie.
Car au boulot, ce genre de boulot speedant, on se rendort dix mille fois. Mais en même temps on apprend à voir qu’on se rendort. Et ça c’est pour moi une étape fondamentale, VOIR QUE JE SUIS EN TRAIN DE DORMIR EST SYNONYME DE SONNERIE DU REVEIL. Et il n’y en aura des milliers à mon avis, vu comme je suis encore toute empêtrée dans mes conditionnements de « j’ose pas », « peur du conflit » « peur de la réaction de l’autre » etc…Enfin toutes les excuses possibles et plus ou moins automatiques d’une « (pas) belle » partie de moi.
Alors justement ce travail d’employée commerciale est structuré en comportements automatiques : surtout écouter et obéir, ne pas se poser de questions, règles absurdes et liberticides (=à la première heure du matin : ne pas sortir de son véhicule avant le boss (!!!), pointage, mise en rayon chronométrée, mensonge sur la qualité des produits etc…etc… Tout ce que j’adore finalement !! lol !
Non mais sérieux voila dans le déni dans lequel j’étais. Cela n’empêche pas qu’on apprend beaucoup grâce aux Autres. Mais on apprend plus aussi je pense en cessant de speeder physiquement puisqu’on est trop dans le faire = Et là je me perds…
J’ai été tentée par le monde du commerce pour la dernière fois pour comprendre définitivement que ce n’est pas pour moi. Que cela ne l’a jamais été en vérité.
Mes grands parents étaient commerçants et je m’amusais à l’âge de dix ans à tenir la caisse, servir les clients, étiqueter les produits, dans les années 80 c’était comme un jeu ! Cela a certainement conditionné un « je » plus tard, qui fera un BTS Action Commerciale. Expérience commerciale clôturée donc par le magasin « Action ».
En fait, ce mot « action » il y a 6 mois en arrière, avait une autre signification :
Je sortais de deux ans de processus de guérison de l’anorexie, pendant lesquels je n’ai pas pu avoir d’activité professionnelle.
Avant cela 25 ans « d’expérience » dans le monde des TCA [ trouble du comportement alimentaire (anorexie/boulimie donc..) ] et donc peu d’activités professionnelles « concluantes », c'est-à-dire ou j’étais présente à moi-même. En fait à l’époque on pouvait bien me parler comme un chien, cela ne touchait rien en moi puisque l’anorexie anesthesie.
(C’est un sujet que j’espère un jour pouvoir aborder ici).
Donc « Action »,( nouveau magasin implanté dans ma p’tite ville qui assurait une formation de 15 jours, à tous les nouveaux employés qui étaient admis après les trois rendez-vous de test…lol…) il ya 6 mois en arrière me signifiait « aller « ma grosse », bouge, passe à l’action au lieu de peser le pour, le contre blablabla… »
En plus mon premier salaire a coïncidé pile avec l’arrêt total de mes allocations Caf. (« J’ai » quatre grands enfants, je vis en couple avec Franck « mon homme » depuis 24 ans voila vous savez tout ! ).
Donc, OUI, il était temps que je me bouge. Mais pas de cette manière là en fait. Et cette expérience me le fait comprendre.
Donc là je n’ai bien évidemment aucuns droits suite à ma démission. Et hop ! les peurs remontent. Tans pis, je verrais bien.
Mon mari me dit « oui mais bon ok mais je ne vais pas pouvoir tout payer… »
=Petit salutation toujours aussi sympathique du prédateur en commun.
(Franck a fait un gros travail sur lui quand même suite à son licenciement il ya deux ans. Puis un dossier de surendettement que nous avons en cours. Au moment où j’ai donc trouvé ce travail, le pole emploi ne lui versait plus que 500€.
Mon salaire est d’environ 800€.( J’ai un 24h payé au smic.)
Il a retrouvé un travail à 1h30 de route de la maison depuis mi juin.
Donc, à partir du mois prochain on se retrouve dans la même situation financière.
C'est-à-dire 1300 /1400€ à 5. Avec des impayés de loyers à régulariser.
Voilà.
Donc il est hors de questions que j’écoute toutes ces voix suggestives et subtiles de la peur du manque. Ou plutôt si j’écoute, je ressens, je respire, mais il ne m’est plus possible de les suivre. Et tant mieux.
J’ai comme projet depuis longtemps de vouloir créer une association sur le thème des TCA justement. D’essayer d’aider. S’il est tant soit peu possible d’aider.
Disons de proposer.
Me lancer à proposer me permettra de me confronter à d’autres peurs, voir les mêmes que celles rencontrées dans le commerce.
Sauf que ce que j’envisage de faire correspondra mieux à ce que je suis. A ce que je suis devenue. A ce que j’ai compris de la maladie. A ce que j’ai fait pour m’en libérer.
Meme si il y a des scories. Même si… même si …même si….
Des calins à tous les félins !
Les Thèmes de Nath’M.
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