Depuis toujours, j'enchaîne aventures sur aventures avec les hommes. Pourtant je ne les cherche pas particulièrement, elles viennent à moi. Enfin les hommes qui veulent avoir des aventures viennent à moi. Il y a quelques mois, j'ai décidé de dire stop à tout ça car je souhaitais une relation avec un échange qui ne soit pas que physique ou rien du tout. Sauf qu'ayant déménagé dans une nouvelle région, j'en profite pour faire de nouvelles rencontres. Forcément, les rencontres que je fais sont majoritairement masculines. Je me laisse aller à l'engouement de l'inconnu que j'ai tant aimé de part mes nombreux voyages. Au fond de moi brûle cette envie de rencontrer l'amour, grande frustration de ma vie. Mais tout ce que j'ai eu, ce sont des hommes qui m'ont baratiné, profité de moi et de ma naïveté. Même à 33 ans, on peut encore se faire avoir. Je crois que le fait de vouloir absolument se mettre en couple par peur de finir seule nous empêche de voir le vrai du faux. Toutes les rencontres que j'ai faite dernièrement ont toutes fini en mode silence radio. Dès que je flirte un mec et qu'il se passe quelque chose entre nous, bisous, câlins, je n'ai plus de nouvelles de la personne. Rien, plus rien. Dans quel état cela me met à chaque fois : colère, frustration, incompréhension, baisse de mon estime, de ma confiance, haine contre les hommes. J'ai limite eu des pulsions à vouloir buter tous les hommes pour trahison non respect.
Le scénario se reproduisant à chaque fois et de manière plus violente, et suite à un événement avec des potes, j'ai eu une prise de conscience. Je me décide de partager ça.
Alors que je passe une journée tranquille à la case avec ma coloc et des potes, je quitte le groupe pour aller m'allonger dans ma chambre. Ma chambre est face à la cuisine, je n'ai pas de porte mais juste un long rideau que je ferme quand je veux de l'intimité. N'entendant plus de bruit, je sors de ma chambre pour voir que tout le monde avait quitté la case. Ils m'ont totalement oublié quand ils sont partis voir le coucher de soleil sur la plage à 200m de la maison. Ma coloc me le dit même en rentrant. Ils pensaient que j'étais partie. En voyant la case vide, je ressens immédiatement de la tristesse, la sensation d'être devenue transparente, inutile. Même ma coloc et des potes me zappent.
Du coup, ma première réaction est de me couper du monde car à si les gens oublient ma présence, à quoi bon rester sur facebook si personne ne m'écrit ? Et attendre un message qui ne viendra pas me soutire beaucoup d'énergie. J'en parle à ma copine et forcément, qu'allons nous faire juste après ? Nous sortons boire.
Le lendemain, je repense à cette soirée et je me suis dit wahoo jusqu'où vont les prédateurs pour me pousser à bout. Cette situation m'a permise de prendre conscience que les prédateurs jouent sur ma faille de la victime qui se sent seule et sans amour. Tous ces scénarios qui me mettaient très mal, dans un profond état de déprime, je me sous estime énormément, sentiment de culpabilité pour avoir couché avec cet homme ou de m'être laisser embrasser et d'avoir continué tellement c'était bon, et que je suis incapable d'y résister car mon prédateur joue sur ma peur de mon manque d'amour et d'affection.
Aujourd'hui je comprends que toutes ces situations où je flirtais avec des hommes et avec qui par la suite ne me donnaient plus aucunes nouvelles et qui me mettaient dans des états émotionnels disproportionnés, ne sont que des implants pour soutirer mon énergie.
Je suis vos écrits depuis plus de 3 ans. Je n'ai jamais partagé quoi que ce soit malgré mon envie d'avancer sur ce chemin. Je me suis toujours sentie bloquée pour écrire et prendre du recul sur ma vie et mes expériences. Quand on est entouré de personnes qui n'ont pas conscience de la prédation, c'est compliqué. Aujourd'hui, je suis prête à faire le pas même si je manque encore d'un peu de clarté et de fluidité dans mon écrit.
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