Je me rends compte, dans mon travail intérieur de transformation, que j'aborde, souvent ou toujours, les choses de façon très sérieuse voire mélodramatique.
Certes, le travail intérieur de transformation vers la voie du Service d'Autrui est exigeant, sérieux et difficile à cause de l'émotionnel et des croyances mais mon potentiel SDA m'a montré qu'on pouvait aborder ce travail de façon plus légère.
Exemple : dans le contexte du détachement, je me voyais exprimer à mes parents : « je ne vous appelle plus et ne viens plus vous voir parce que je n'ai plus besoin de votre affection, de votre attention et reconnaissance » sur un ton solennel et grave (dans le sens sérieux). Je vois que ce ton, avec l'énergie qui va avec, est plombant, que la situation est éprouvante. En fait, derrière ce ton , il y a de la culpabilité et de la peur.
Puis, je vois que je peux exprimer cela d'une tout autre manière, càd d'une manière détachée, d'un ton plus léger et naturel. Et là, ça change tout, l'énergie qui vibre de moi et de mes paroles est neutre, juste. D'ailleurs, on sait bien qu'une parole exprimée sur un ton léger est mieux reçue, par la personne en face, que sur un ton de reproche.
C'est encore une question d'énergie à l’œuvre : celle du Service du Soi qui contracte vers l'intérieur et/ou celle du service d'autrui qui expanse vers l'extérieur.
S'aligner est lié à l'angle de vue : quand je vois tel programme à travailler, de façon dramatique, je rajoute de la difficulté. Ma vision est subjective(de prés ou dedans), c'est celle du prédateur qui ne voit que ce qu'il veut voir.
Donc, j'ai pris conscience que c'est le prédateur qui me fait croire (depuis toujours) que je suis et doit être sérieuse et grave dans ma Quête. C'est un programme, une croyance à démanteler.
Les Cassiopéens nous disent « c'est amusant d'apprendre ! » Facile à dire, n'est-ce pas ? En fait, c'est la prédation qui n'as pas beaucoup d'humour et de dérision sur elle-même.
Maintenant, je sais que c'est possible d'aborder (voir et appliquer) les choses de manière détachée, neutre et légère (objective) ; au lieu de la manière mécanique.
Donc apprendre à sortir de la dramatisation (l'angle de vue sds) qui rend davantage éprouvantes et lourdes les expériences et initiations du quotidien.
Christelle M (inscrite au cénacle dépt 24)
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Mimidam (mercredi, 17 octobre 2018 18:51)
Nous te rejoignons dans ton constat. Parler avec humour à son prédateur permet de le rendre plus souple et il en ressort une plus grande intégration.
Le sérieux de la prédation et son ton grave est une de leur technique pour lester notre envol. Le prédateur se nourrit de notre émotionnel comme nous nous mangeons un steak mettre de l'humour revient à faire pétiller l'émotionnel ,c'est comme si on mangeait un steak qui pétillerait en bouche .Il apparait évident que cela est si surprenant que l'on n'ira plus acheter de ces steaks et que donc le prédateur n'utilisera plus cette ficelle pour se nourrir. C'est une manière d'acter clairement la reconnaissance du prédateur ainsi il pourra nous enseigner avec humour lors des prochaines tentatives prédatrices extérieures qui oseraient réhabiliter cette ficelle. Jouons dans la con-naissance .
Merci Christelle.
Layla (dimanche, 04 novembre 2018 13:04)
Super ! Merci Christelle. Je me reconnais bien dans ces drames. J'ai voulu également acter une rupture avec mon proche entourage comme si la solution en mes maux résidait en cela, preuve que je n'avais pas saisi l'essence.
Je les ai revu 2 mois après, j'ai craqué et fondu en larmes. Pendant 2 mois, malgré mes résolutions (et mon orgueil), je continuais à porter en moi un puissant attachement et la culpabilité de les laisser, sans avoir résolu par ailleurs les autres programmes. Et ce que j'émettais en souffrance sourde, ils le recevaient. Une fois de plus, leçon ! L'apparence des faits est trompeuse et surtout "ETRE AVANT de faire" !!
Merci aussi à Mimi et Dam pour l'analogie avec le steak, ce fut drôle et digeste.