Petite révélation intérieure après lecture de Dialogues avec notre Ange concernant les ombres noires gardiens du temple et indicateurs de changement de conscience.
Je me suis vue, moi, qui me tord en milles grimaces pour prendre la forme de la victime, moi qui mendie une attention, moi qui quémande, qui panique, qui cherche à l'extérieur une légitimité, une complétude, un hameçon, un pêcheur, une main sur l'épaule, un double, un sauveur.
Je me suis vue sans dignité, sans amour pour moi-même, une proie prête à se donner, à consentir à se faire laminer.
Et puis je l'ai vu cet autre moi qui manipule, qui cherche une attention par la pitié et le contrôle.
Les programmes s'entremêlent entre l'apitoiement lié aux rôles endossés et aux mémoires à libérer et la manipulation via l'apitoiement pour nourrir cette part prédatrice froide et implacable.
Voilà ce que sont les ombres noires, des êtres implacables. Alors je me tords dans tous les sens, qui me sauvera ? J'hésite alors un instant entre la souffrance ordinaire que je vis quotidiennement et la liberté. Puis je me souviens de ma tristesse, ma peur des autres, ma respiration superficielle pour surtout pas que l'on me voit, que l'on me pourchasse, que l'on m'abate.
Compréhension. Lorsque je cherche à l'extérieur un appui, une aide, des réponses, je m'affaiblis car je me mets en position de pauvre petite chose. Si je continue ainsi avec autrui je ne développerai jamais ma force intérieure, ma fermeté. Si je balbutie une souveraineté sans grande conviction, je permets à l'autre de m'aplatir, me maintenir.
Humainement c'est ce qu'il se passe. Je suis celle sur laquelle on tire car je suis celle qui n'attend que cela.
Le sujet des ombres noires est lié à cette nouvelle petite compréhension que j'ai de moi même. Pourquoi ? Parce que chaque soir, nuit à l'instar de Déborah O., je recule le moment d'aller dormir dans mon lit et dans cette nuit, par divers subterfuges, films, livres... puis vient cette heure où épuisée je vais me coucher avec l'ouverture tout de même des volets où la lumière filtre, lumière = sécurité. Reculer pour mieux sauter ?
Ne pas affronter ses peurs et surtout celle ci dans mon cas, c'est faire semblant d'être. Et faire semblant d'être, c'est se faire dévorer partout et par tous. Au lieu de passer l'obstacle, car c'est inévitable, je tremble, le contourne et recule l'échéance, où je saurais toute les nuits, face à moi même et face à l'inconnu Qui je suis.
Merci pour « Dialogues avec notre Ange » qui est un véritable cadeau.
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