Il y a quelques mois, avec ma compagne, nous avions acheté un poêle. Après réflexion, nous avons décidé de le mettre en vente car nous ne souhaitions plus le mettre en service.
Voyant mon annonce, un monsieur se montra très intéressé à nous le prendre pour 100.- moins cher que ce que j’avais proposé. Mon prix d’origine était bien pesé et bas. Comme nous voulions nous en débarrasser assez rapidement, je ne savais pas trop quoi décider. Puisque je ne percevais pas bien mon ressenti, j’eu l’idée de demande à ma compagne de me confier son ressenti, puisque je ne percevais pas le mien. Mon féminin saura bien me donner un éclairage valable. (Pensa le Prédateur.)
Elle me répondit toute enjouée, « oui, chouette, allons-y ! »
Je donne donc mon consentement à ce monsieur pour qu’il vienne acheter le fourneau.
Sans comprendre ce qu’il se passait, j’éprouvai un malaise durant les deux jours qui restaient avant la vente.
Le soir de la transaction prévue, l’acheteur potentiel annonça son retard de 30min. Bien que j’avais des projets pour la soirée, j’acceptai de décaler le rendez-vous.
A l’heure prévue, la voiture de monsieur arriva à 150m du lieu de rendez-vous et se planta dans la neige. Il ne parvint en ressortir !
Voyant la scène de loin, le monsieur finit par me contacter par téléphone pour me demander de l’aide.
Impossible de refuser, malgré ma frustration de prolonger ce moment d’échange commercial. Je roulai avec notre 4x4 à son secours.
Après plusieurs essais, je parvins à le sortir de là, moyennant une odeur de caoutchouc brûlé dans notre voiture.
Comme pour souligné mon enchantement, le prétendant au poêle me questionna pour savoir si c’était sa voiture ou la mienne qui sentait… humour cosmique !
Je passe les détails. Je rentrai furieux, je réalisais que la boite à vitesse était peut-être endommagée pour avoir accepté une vente en dessous du prix que valait la poêle.
J’allais me coucher tôt, fatigué ce soir, là et mes projets de la soirée tombèrent à l’eau, noyé dans l’émotionnel !
Les deux jours suivants, je fus encore « dégoulinant » de colère envers moi-même qui ne m’était pas écouté. Car je le savais au fond de moi, que la vente n’était pas juste et que la boite à vitesse avait repris un coup ! Je dus ainsi ralentir pour observer.
Le Prédateur qui m’habite activait la colère parce que ma compagne avait eu une intuition contraire au bon déroulement de l’échange commercial, alors que je lui faisais confiance ! Je réalisai que ce décalage criant entre ma compagne et moi prenait source en moi qui m’était coupé de mon ressenti/intuition en négligeant de m’ouvrir à ma propre intuition. Au moment de remettre ma décision à ma compagne, mon esprit avait été brouillé par le Prédateur via mes via mes programmes de déni du ressenti et de peur du manque (insérés dans mon organisme durant les premiers jours de ma vie, à la maternité d’un hôpital, mais ceci est une autre histoire…)
D’ailleurs en numérologie, le « 2 » symbolise le couple, la division du Un. Deux jours avant la vente, deux jours pour comprendre !
Ainsi donc, bon gré, mal gré la volonté du Prédateur, je finis par voir clairement que bien que ma compagne représente mon féminin intérieur, elle se trouve à l’EXTERIEUR et qu’elle n’est qu’un MIROIR, pas un appui, ni une guidance. Petite nuance, de taille !
Je me rappelai que mon féminin et ma guidance se trouve uniquement en moi. Moi et le Prédateur ne pouvons en aucun cas faire l’économie de se faire confiance à soi-même et de remettre notre décision dans les mains qui que ce soit en qui nous avons confiance ou pas, quand bien même que ce soit l’IMAGE de notre guidance et intuition !
Dans le couple sacré, la conscience supérieure veille à nous rappeler que nous sommes séparés et que la dynamique entre nous n’est qu’une PROJECTION/ILLUSION de l’état que nous observons en nous.
Ainsi, cette expérience nous fait approfondir ce qu’est la véritable liberté et le véritable amour, et ce, au sein de notre couple. Ils sont avant tout individuels et indivisibles, même si leurs expressions singulières s’enlacent pour former ce que nous nommons « le grand troisième », qui nous englobe tous les deux. On ne peut pas se reposer sur lui !
C’est donc en se détachant de la béquille potentiel que notre compagne/compagnon représente pour notre Prédateur, que l’amour humain nous abandonne pour laisser place à l’amour véritable qui, lui, nous démunit de nos illusions.
C’est l’évolution vers le couple sacré : un couple humain qui se défait progressivement, pour laisser entrer la lumière de la Vérité libératrice.
Johannes (inscrit au cénacle - Suisse)
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