(PDF en bas de page)
Pour obtenir un bon résultat, la teinture de tissu avec des teintures végétales ça ne s’improvise pas. Il faut le plus souvent préparer le tissu avant, en le mordançant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mordan%C3%A7age.
Mais la teinture à l’avocat est beaucoup plus simple et presque inratable.
Elle s’utilise pour teindre un tissu naturel : laine, coton, lin. A priori ça ne marche pas avec les tissus synthétiques. Par exemple : j’ai voulu teinter un tissu blanc avec des fleurs imprimées en polyester et coton. Un trempage de plusieurs jours l’a rendu rose très pâle (grâce au coton), les fleurs imprimées sont ressorties sans teinture.
1- Commencer par faire tremper le tissu dans de l’eau. Même si je ne l’ai pas mordancé dans les règles de l’art (que je ne connais pas) et qu’il semble que cette étape soit inutile pour l’avocat, j’ai quand même préféré le faire tremper quelques heures dans du vinaigre blanc, ce que je fais à chaque fois que j’achète un nouveau vêtement coloré qui déteint. Ça fixe la couleur avant de le laver pour la première fois en machine. J’aurais aussi pu le faire après teinture.
2- J’ai suivi une recette trouvée dans un magazine qui donne comme proportions la peau et les noyaux de 2 avocats puis les recouvrir de deux fois leur volume d’eau. J’ai changé les quantités, c’est adaptable. Toujours d’après cette recette j’ai chauffé ce mélange jusqu’à obtenir une couleur sombre (pendant 1h30 environ). À la fin, les peaux noires redeviennent vertes par endroits.
3- filtrer le liquide puis le remettre dans le récipient de départ. J’ai compris qu’on pouvait se passer de cette étape si, après le repas, on brossait ses peaux d’avocat avec une vieille brosse à dent. Il ne devrait alors pas y avoir de particules à flotter dans l’eau. Se contenter alors d’enlever peaux et noyaux avec une écumoire.
4- Plonger maintenant le tissu en attente dans la teinture, et porter à ébullition lente pendant 1h environ en remuant de temps en temps. Le temps de cuisson (de 30 mn à plus d’une heure) détermine l’intensité de la couleur. Il est aussi possible de se passer de cette étape en laissant le tissu tremper dans le jus froid plusieurs jours en surveillant la teinte.
5- Après cuisson, lorsque la couleur souhaitée est atteinte, rincer le tissu sous l’eau froide. La couleur va un peu dégorger. C’est normal, même si on a fait tremper le tissu dans le vinaigre. Puis faire sécher. Par la suite, cette teinture résiste au lavage en machine et apparemment à l’exposition au soleil aussi.
Mais attention à cette étape du séchage. J’ai oublié un tee-shirt que j’avais laissé tremper plusieurs jours, (avec succès) s’égoutter en boule sur une grille au-dessus du récipient de teinture. Or il a commencé à sécher comme ça. Ça a donné des auréoles qui ne sont pas parties après lavage !
Pour le papier, il suffit de faire tremper dans la teinture froide quelques secondes pour l’essuie-tout, plus longtemps pour d’autres.
Pour anticiper, on peut laisser sécher ses peaux et noyaux et les utiliser pour une teinture quand on est prêt. Pour éviter tout pourrissement qui peut arriver vite, le mieux est de les laisser à l’air. Le jus de teinture se conserve plusieurs jours voire semaines, à couvert. À surveiller.
Écrire commentaire