« Avant votre entrée dans le corps, vous vous êtes tous engagés à concevoir des événements qui devaient mettre en fonction vos codes ou plans directeurs destinés à activer vos souvenirs. Puis vous avez pénétré dans votre corps et vous avez oublié. »
Les messagers de l’aube. Barbara Marciniak.
« Ce qu’il y a de plus difficile au monde, c’est d’assumer le tempérament d’un guerrier. Rien ne sert d’être triste, de se plaindre et de se sentir parfaitement justifié, même de croire que quelqu’un nous fait toujours quelque chose. Personne ne fait rien à personne encore moins à un guerrier. Tu es là avec moi parce que tu veux être là. Maintenant tu devrais en assumer la pleine responsabilité. Et l’idée que tu es une feuille à la merci du vent serait alors inadmissible. »
Le voyage à Ixtlan. Carlos Castaneda.
Mon âme scande : « Regarde-moi » par opposition à toutes les fois où je me suis cachée des autres, de moi-même, par honte, me sentant indigne d’être. « Regarde-moi » sans peur et sans jugement. Derrière chacune de mes peurs se trouvent la connaissance, dans laquelle je retrouve la liberté.
A travers cet écrit, je récapitule les évènements étranges qui me sont arrivés. Le monde de l’invisible me visitera régulièrement. Je remonte le cours de ma vie...
Il est l’heure d’aller dormir, je ne sais pas pourquoi, mais ce soir j’ai peur. Je suis dans mon lit, recroquevillée, je fixe la lumière provenant de la chambre de mon frère afin de me rassurer. Quelque chose me secoue violemment l’épaule et ce plusieurs fois. J’entends des voix qui rient et se moquent. Je pleure et supplie pour que cette intrusion s’arrête. J’ai peur de me retourner, peur de voir ce qui m’appelle. Je m’endormirais épuisée par les pleurs. Plus tard, réveillée par ma mère venue me border, je lui demanderais en larmes : « C’est toi qui m’a poussée tout à l’heure ? ». Surprise par mes propos, elle me répondit : « Non ». J’insistais vainement, l’implorant de mentir pour soulager mon profond désarroi.
Ce sont les vacances d’été, chez nous se trouvent ma tante et ma cousine. Nous dormons dans la même chambre. Ce soir-là, dans mon lit, couchée sur le dos, je regarde de grosses mouches voler
autour de l’ampoule. Quelques minutes après, lumière éteinte, quelque chose me pousse avec force par les pieds, ma tête se cogne contre le mur. Je suis pétrifiée, apeurée. Je gémis doucement. Ma
tante allume la lumière et me demande ce qu’il se passe. J’inventerai alors un mensonge, portant déjà une culpabilité sur ce qui m’arrivait l’associant alors à une notion de mal, de péché, de
travers.
« Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi pour que j’attire cette violence ? » pensais-je avec ma conscience d’enfant. En étais-je responsable ou coupable ? J’étais responsable à un niveau supérieur
de conscience des balises posées et envoyées vers l’enfant qui n’était coupable d’aucune faute.
C’est le matin, le jour filtre à travers les volets de la chambre, ma mère ouvre la porte et dit « Debout Layla, c’est la rentrée ! » Chouette, je suis contente. J’aime l’école, je vais revoir mes copines ! A peine la porte se referma que je vis deux grands yeux rouges en amande m’examiner. Je me réfugiai vite sous les couvertures, le cœur battant la chamade. Ma mère revint, ouvrit les volets et la journée se poursuivit dans la peau d’une enfant de 7 ans qui vit pour la première fois dans les yeux de cet être, une fractale d’elle-même, un Gina’abul mâle.
C’est un vendredi soir, je suis à table avec ma mère. J’ai moins de 10 ans. Mon père et mes frères sont au foot. Je suis attirée par une présence près des escaliers, une silhouette trouble s’y
trouve, à peine visible. Je discerne des yeux et des ondulations d’eau en guise de contours du visage et de la silhouette. Je suis hypnotisée par cette chose étrange que je n’arrête pas de fixer,
je mange à peine. Elle aussi me regarde, que me veut-elle ? Ma mère s’inquiète de mon attitude et me demande « Qu’est-ce que tu regardes ? », « Rien » lui répondis-je.
Il est à peine 19h, je vais au lit, une force irrépressible m’y attire. Je monte les escaliers comme une automate. Je suis sous hypnose. « Allez me coucher » est ma seule préoccupation,
directive. Je tomberais dans l’inconscience quelques heures, puis serai réveillée par une multitude d’effleurements ressentis à travers les couvertures, qui me précipiteront affolée dans la
chambre de mes parents.
Mon enfance et adolescence furent ponctuées de phénomènes paranormaux que je qualifiais alors comme terrifiants et traumatisants. La recherche d’informations récoltées dans mes lectures me permit d’apprivoiser petit à petit les mondes de l’invisible et ainsi d’apporter de la lumière dans mon obscurité intérieure.
Mes nuits abondaient de cauchemars récurrents avec des mémoires de viol, de traque incessante, d’enfermement dans des lieux immondes et de cannibalisme. Je vivais à répétition ces mémoires. Dans
ces rêves, mes frères, très souvent, et mon père plus rarement, personnifiaient mes bourreaux. Le matin, je me réveillais avec l’impression pesante d’avoir été violée. Ces impressions-sensations
étaient tellement présentes que je compris que cela était réel sur une autre ligne temporelle.
Ces rêves marquants mettent en lumière la relation entre les Amasutums et des Gina’abul mâles où les pratiques barbares de domination, viol, traque et cannibalisme étaient courantes.
Le visionnage de la série « V », lorsque j’avais 10 ans, déclencha une série de rêves oppressants sur les reptiliens qui perdurèrent jusqu’à l’âge adulte. Ces nombreux rêves, étaient des indices
me rappelant à mes origines reptiliennes, mais aussi à des mémoires humaines en relation avec eux. Par exemple, dans ce rêve. Je suis chez mes parents, je sens l’approche imminente de reptiliens
armés. Je supplie ma mère pour que l’on parte et que l’on aille toutes les deux, se cacher. Elle me répond avec douceur qu’elle préfère rester dans la cuisine pour continuer à faire ce qu’elle
fait, je la vois ranger des fruits dans une corbeille, avec soin. « Vite maman il faut partir ! ». Elle me dit avec bienveillance « Va te cacher, toi ». Je trépigne de peur. J’hésite et sors
finalement me cacher derrière des buissons dans le jardin devant la maison. Quelques instants après, je vois rentrer plusieurs reptiliens armés. Un profond déchirement me dévaste, je me
réveillerai en pleurs.
Ce rêve que je fis adolescente, me marqua jusqu’à récemment. Il me montre un lien mémoriel avec ma mère empreint d’une forte culpabilité qui influença mon rapport avec elle dans cette vie-ci, par
un attachement et une surprotection excessive.
À l’adolescence, la lecture du « Horla » de Maupassant, déclencha ou raviva ce que l’on appelle un nombre important de paralysies du sommeil, qui en réalité sont des phénomènes d’abduction. Les abductions peuvent être pratiquées par des êtres de consciences SDS ou SDA. Elles ne sont pas forcément négatives.
Enfant, j’appréhendais les espaces pentues, les fossés, je ne savais pas comment m’y mouvoir, m’y déplacer. Je trouvais curieux d’avoir des pieds. Je rêvais que je traversais de grandes étendues
d’eau et que je respirais sous l’eau. Je rêvais que je volais dans les airs à grande vitesse traversant les différentes couches du ciel. L’eau et l’air étaient des éléments familiers que je
maîtrisais.
Une origine Abgal m’a été révélée à travers ces rêves-mémoires, mais également lors d’une expérience récente dans laquelle une entité de type Lamantin se manifesta.
Un jour, âgée de 18 ou 19 ans, vivant chez mes parents, alors que je m’apprêtais à retirer mes chaussures, je vis apparaître face à moi la tête d’un homme très beau au teint mat et aux cheveux noirs. Portant un chapeau oriental, il me dit d’un air enjoué « Hé ! Je te propose quelque chose ! A partir de maintenant, lors de tes interactions avec les gens, tu regarderas avec insistance le sexe des hommes et les attributs féminins des femmes ». Bien que la demande fut obscure et incompréhensible, je relevai le défi en répondant « Oui ! » avec enthousiasme, comme si cela avait été la meilleure offre du monde !!
Durant de nombreuses années, c’est ce que je fis, je regardais avec gêne et insistance tout ce qui pouvait avoir un lien directe ou indirecte avec la sexualité. Et je me jugeais indécente, anormale, sale et impure d’agir de la sorte. J’étais convaincue d’être vue et considérée par les autres, comme folle. Je me considérais comme un monstre de foire et vécus des moments incommodants au possible. Le terme « folle » revenait d’ailleurs régulièrement enfant, adolescente et adulte. Est-ce que j’avais attiré à moi ce type de circonstance afin de conscientiser une mémoire d’internée en lien avec la sexualité ?
La série « Pure » retrace avec humour et tragédie ce qui est appelé dans le jargon psychiatrique un « trouble obsessionnel compulsif ». Des évènements dans ma vie présente, notamment des abus sexuels, ont cristallisé et ravivé un lien coupable avec le corps et la sexualité. La culpabilité qui s’immisça partout bloqua l’accès aux informations. Une mémoire se révèle où je me reconnais dans une fonction de prostituée sacrée en lien avec l’histoire et la Connaissance sacrée des Amasutums.
J’ai 24 ans, je suis enceinte de quelques semaines. Ma relation avec Julien fluctue entre amour et haine. Après une énième violente dispute, je prends rendez-vous pour avorter et me rends à l’échographie pour déterminer l’âge de l’embryon. Pendant toute une nuit peuplée de rêves où je me vois accoucher, en position accroupie, d’un fœtus , une voix me soufflera à l’oreille droite posément, inlassablement, et ce jusqu’au réveil, de ne pas avorter. Le matin, je me lèverai pleine de force et de joie. Je sus avec certitude que c’était l’âme d’Ismaël qui était venue me parler, me rappeler qu’il m’avait choisie en tant que mère !
J’accompagne Julien, le père d’Ismaël dans un petit village pour du cinéma itinérant en plein air. Je suis enceinte de 6 ou 7 mois. Dès notre arrivée, nous sommes invités par un couple de personnes à venir boire un verre chez eux, après la séance de projection. Nous acceptons avec joie, surpris et flattés de la sympathie que l’on nous témoignait. L’homme qui gérait la buvette, m’observa, me fixa du regard toute l’après-midi et toute la soirée. Je parlais avec Julien, il me fixait, je riais à des scènes du film, il me fixait, j’allais faire pipi, il me suivait du regard, je regardais s’il me regardait, en effet il me regardait. Je lui adressais mille sourires essayant en vain de communiquer avec lui. Il ne m’en rendit aucun. Évidemment ! Il en était incapable. Il était haine. Par contre, la jeune femme était très souriante, amicale, chaleureuse. Forcément ! Elle servait d’appât afin de nous attirer chez eux. A la fin de la soirée de projection, Julien et moi, décidâmes finalement d’un commun accord de ne pas nous rendre chez ces personnes, car nous trouvions l’attitude de l’homme vraiment très inquiétante. La jeune femme à l’annonce de notre décision en parut réellement soulagée, tandis que l’expression de l’homme se métamorphosa en une grimace hideuse. D’où j’étais, de la voiture, je percevais sa rage. Sa proie lui échappait. Instinctivement, je savais qu’il s’intéressait à l’enfant que je portais dans un but de sacrifice ou de cannibalisme.
Ces derniers mots ont été difficiles à écrire, car ils représentent une réalité cauchemardesque dans laquelle je ne souhaitais pas y associer mon histoire et celle d’Ismaël. En reconnaissant mes peurs et mes ressentis, j’autorisai la résolution d’un karma, la libération et le déplafonnement de ma conscience.
Je suis chez une médium. À la fin de la séance, lorsque je m’apprête à sortir de chez elle, je croise son mari que je salue. L’espace d’une seconde, lorsque je regarde de nouveau la médium, j’aperçois une figure démoniaque, de la même espèce que « l’homme inquiétant» de l’anecdote précédente. Cette femme-médium incarnait à ce moment là la haine pure, la jalousie et la possessivité. Me montrait-elle une part de moi ?
Ces souvenirs-évènements m’imprégnèrent avec une telle force que je ne pus les confondre avec un fantasme hallucinatoire. La clarté des différentes visions que j’ai eue jusqu’à maintenant influencèrent ma quête de sens. Qui étais-je et pourquoi m’était-il arrivé tout cela ? Je demande à mon Soi, ma Conscience supérieure de me guider dans ce chemin pour continuer à retrouver-reconnaître-accepter qui je suis vraiment.
Ismaël a 6 ou 7 ans, ce soir-là, nous dormons dans le même lit chez mes parents. Pendant la nuit, à demi ensommeillée, d’un geste inconscient, je me vis joindre les deux mains et m’incliner en murmurant le mot « Oui ». En quasi simultané, je vis Ismaël, toujours endormi, joindre lui aussi les deux mains et souffler le mot « Oui ». Je réalisais ce geste régulièrement les nuits suivantes dans les mêmes conditions de réveil et continuai aussi de l’observer chez Ismaël. Finalement, cette gestuelle conscientisée déclencha une peur et y mit un arrêt.
Pendant très longtemps, j’avais pour habitude de dessiner un œil unique. Que révélait ce dessin que je gribouillais machinalement ? J’ai une poche de liquide lacrymal qui s’engorge sous la paupière de l’œil droit. Cette forme ovoïde exerce une pression sur mon globe oculaire.
Des mémoires obstruées dans le canal lacrymal m’empêcheraient-elles de VOIR la réalité ? Des mémoires avec Ismaël me ramènent à l’ancienne Égypte, à la magie, à l’œil d’Horus, à la glande pinéale et à la Connaissance, mais aussi à l’archétype Isis-Horus, mère-fils et amants. Et c’est en osant VOIR les différents liens d’attachement issus de mes diverses incarnations, que je m’en émancipe.
« On appelait l’œil d'Horus la faculté qu'ils avaient de voir en de nombreux mondes différents — le monde de l'éveil et le monde du sommeil, le monde de la mort et le monde du rêve. » Les messagers de l’Aube. Barbara Marciniak.
Un matin au réveil, j’entends en moi au milieu de la poitrine, trois voix distinctes qui conversent et disent « Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? », « Je ne sais pas. », « Boaf. On s’ennuie. » Lorsque j’emmenais Ismaël à l’école, ce matin là, tout me paraissait étrange, c’était comme si j’empruntais pour la première fois cette route. L’impression s’estompa au fur et à mesure de la journée. On m’avait donné l’occasion de percevoir avec clarté ces voix, afin que je comprenne qu’en tant qu’être humain, je suis manipulée et traversée par mille et une pensées qui ne m’appartiennent pas.
Je suis couchée sur le canapé-lit avec Frédéric, un copain. Il est 19h, nous sommes crevés, nous nous endormons encore habillés, après avoir discuté. Je rêve que je suis avec ma cousine, marchant et riant. Je me sens bien. Soudain, j’entends hurler plusieurs fois mon prénom « Laylaaaa ! Laylaaaaa ! Aide-moi ! ».
Ces hurlements me tirent du rêve, je me réveille en sursaut simultanément avec Frédéric, qui me raconte qu’il s’est retrouvé collé au plafond en train de nous regarder dormir et qu’il a eu peur. Au vu de mon ressenti, c’est peu dire je l’ai « entendu » à tel point que pendant plusieurs heures, je restais imprégnée de sa frayeur au niveau du plexus « Mais pourquoi as-tu hurlé ? » ne cessais-je de lui demander. Nous étions dans deux perceptions et réalités différentes, lui dans son corps éthérique coincé au plafond, moi dans mon corps éthérique évoluant dans un rêve joyeux. Ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait, son égo déclencha une panique et prit le contrôle, Frédéric revint dans son corps physique et il se réveilla.
Malgré une séparation apparente de nos mondes, nous sommes parvenus à communiquer, puisque je l’entendis dans un mode télépathique. Une expérience qui me confirma une fois de plus que les réalités se chevauchent et que j’en découvre les lois. Je fis de nombreuses sorties du corps et connus parfois ce même type d’expérience désagréable où le corps éthérique reste bloqué par la matière, plafond ou murs de la maison. À l’époque où nous nous fréquentâmes, 2006-2007, Frédéric était programmeur informatique. J’ai découvert ces derniers mois qu’il s’est reconverti en tant que médium et guide de vie.
Un quorum de voix me parlent dans la tête, ils me déconseillent de poursuivre l’expérience amoureuse avec Nicolas. Ils me disent « Il n’est pas prêt, il n’est pas prêt. » Ils m’accompagnèrent par intermittence tout au long de notre relation qui dura trois ans. Cette relation fut ponctuée de phénomènes étranges :
2008 - Le jour de ma première rencontre avec lui, lorsque nos regards se croisèrent dans ce bar, je fus transportée dans un autre espace temps, suspendue dans un décor de nuages roses où j’entendais des voix répétant « Je t’aime, je t’aime, oh oui je t’aime ». Je ressentais un fort émoi. Une autre voix dit alors « Il est trop beau, il n’est pas pour toi, tu vas souffrir ». Je validais ces propos, recouvrais mes esprits et revins alors au moment présent.
2009 - Une nuit, je rêve que je suis couchée à même le sol dans un entrepôt de logistique face contre terre, d’autres corps sont à mes côtés disposés de la même manière. Des humains circulent, parmi eux se trouvent des gris de grande taille, paraissant aussi chaleureux que du marbre. Les trois Gris me disposèrent sur une table, ouvrirent ma nuque et y implantèrent quelque chose, comme lorsque l’on change des piles sur une poupée. J’ai très peur qu’ils découvrent que je suis consciente et en même temps j’ai l’impression qu’ils le savent. Je me réveillerai, au petit jour, fatiguée, effrayée avec la nette impression d’avoir passée une nuit blanche.
2009 - Je suis à la Isla del Sol en Bolivie, je dors dans une petite maison de pierre d’une pièce. Face à mon lit, se trouve une fenêtre par laquelle, je peux voir le ciel étoilé. Je m’endors et me réveille le corps immobilisé par différentes présences ou énergies. Je récite quelques mots de prières, de confiance qui me libèrent. Le lendemain, lors d’une balade, une petite fille m’interpella et me dit « Ce n’est pas le chemin habituel qu’emprunte les touristes. Pourquoi prends-tu ce chemin ? » Sa remarque m’amusa, je m’approchais d’elle et lui répondis que c’était justement pour cela que je l’empruntais. Puis je lui demandai ce qu’elle faisait, elle me répondit qu’elle ramassa des herbes sèches et aromatiques pour son père. Sa petite sœur qui l’accompagnait faisait de même. Leurs yeux noirs pétillants et rougis par la fumée du feu me scrutaient. Je lui demandais si son père était un chamane guérisseur. Elle me répondit que oui et insista pour que je revienne les voir, elles et leur père, le lendemain. J’hésitai mais ne revint pas.
2010 - Une fin de journée alors que je revenais de courses avec Ismaël et un de ses copains, Nicolas revenu de voyage d’Argentine, m’attendait devant chez moi. Il n’était pas dans un état normal. Il me paraissait agité et j’avais l’impression tenace que face à moi se trouvait deux Nicolas, lui et un double éthérique. J’étais déboussolée, je me souviens ne pas avoir su sur quelle présence prêter mon attention.
2011 - Un soir, au retour d’un concert, je me rendis chez Nicolas. Au moment où, couchés, lumières éteintes et volets fermés, nous commençâmes à nous étreindre et nous embrasser, je ne cessais de percevoir un insectoïde de taille humaine. Tout au long de l’acte charnel, cet être étrange me faisait face. Je sentais le corps, les mains, la bouche de Nicolas mais je voyais un insecte, de grands yeux froids, des mandibules. Et je me disais « Comment est-ce possible ? Mais comment est-ce possible ? ». A cette époque, je ne croyais pas à nos différentes et possibles incarnations autres que humaines, donc je pensais que ce que je percevais - avec ma glande pinéale, et non avec mes yeux physiques - était une image implantée dans mon esprit, ce qui est aussi une possibilité. Implantée, afin que je vois l’immensité de l’univers qui m’habite à travers ce SOI.
Détour plus récent. Début 2019. Il fait nuit, je vis dans une petite commune près de Toulouse, je suis dehors devant ma porte à prendre l’air. Du coin de l’œil, j’aperçois une silhouette noire, masculine, le corps légèrement penché sur sa droite, il semble regarder à l’intérieur de chez moi, dans ma cuisine. Me cherche t-il ? D’un mouvement rapide, cet être tourne la tête vers moi, m’aperçoit et disparaît. Une ombre dans la nuit. Était-ce un autre de mes moi, un voyageur temporel curieux de voir ce que je faisais, quelques mois avant d’établir mon premier saut dans la quatrième voie ?
2010 - Je suis connectée au quorum de voix qui m’accordent trois jours dénués de culpabilité, colère, peurs, regrets, afin que je comprenne qui je suis, c’est-à-dire un être dénué de souffrance, ils me le disent clairement. Je bénéficie de trois jours de paix intérieure réelle. Avant que cette sensation-félicitée ne s’épuise complètement, ils me disent que je dois travailler sur mes faiblesses, défauts pour ressentir de nouveau cet état d’être.
2016 - Même état intérieur, à la différence que je ne suis plus en communication avec le quorum de voix. Cette fois-ci pendant plusieurs semaines, je serais en totale paix et confiance avec moi-même et avec l’extérieur. J’étais heureuse d’être qui je suis à l’endroit où je suis, sans peur, sans colère, sans inquiétude, sans tout le lot de souffrances psychiques bien familières.
Février 2019, après le visionnage d’une vidéo du Réseau LEO « Au pied du pont médiéval de Serres » où je pris conscience de la réalité et de l’influence du prédateur dans ma vie, je perçus lumière éteinte, collée contre le côté du lit, une partie d’un corps reptilien, partant de la mi-cuisse jusqu’aux abdominaux. Sa peau, ses écailles étaient nuancées de trois couleurs éclatantes, allant du jaune-vert au vert foncé. Il-elle avait les cuisses charpentées, sans sexe apparent. Curieusement, je n’étais pas effrayée. Il ne me semblait ni mâle, ni femelle. Notre respiration semblait suspendue comme si nous nous observions-écoutions mutuellement. Pourquoi n’avais-je perçu qu’une partie ciblée de cet être ? Était-ce un être à double polarité, était-ce une rencontre avec ma part Amasutum ?
Je rêvais que je parcourais de grandes distances dans les airs, j’avais une sorte de fascination-respect pour les rapaces. Un soir de pluie, entre 2012 et 2014, un oiseau se posa sur le rebord de la fenêtre de ma chambre. Je pensais dans les premiers temps que c’était une colombe ou un pigeon. Lorsque je m’approchais, je vis son bec crochu et ses pattes qui me confirmèrent que c’était un rapace. Sa couleur, blanc crème, m’interpella. J’entrebâillais les volets pour le protéger du vent et de la pluie, il ne bougea pas. Il resta toute la nuit sur ce rebord de fenêtre. Je lui donnais du pain mouillé qu’il ne toucha pas. Nous veillâmes (vieille-âme) l’un sur l’autre. Il m’était cher et familier. Il donnait des coups de becs sur la vitre régulièrement, je levai la tête et nous nous regardâmes. Il s’envola au petit matin.
Dans mes recherches, je ne trouvais aucun rapace existant, ressemblant à celui que j’avais vu. Cette rencontre me rappela avec force les voyages chamaniques qu’un homme de connaissance pouvait entreprendre dans une forme animale.
Enfant, toutes ces manifestations et évènements ont participé à l’amplification d’un sentiment profond d’insécurité qui a généré en moi une coriace méfiance et peur à l’encontre du monde extérieur. Ils ont également participé à la cristallisation-croyance d’un sentiment de culpabilité. Aujourd’hui, je les appréhende avec un autre œil, car même si je n’en connais pas le sens véritable, je sais que ce parcours de vie a été mis en place par mon Soi du futur, afin que je me souvienne de qui je suis. Et en effet, les évènements ont été assez marquants pour que pendant toutes ces années, je ne les oublie pas et que je continue à me questionner sur leur signification. Le Soi du futur vient me rappeler à mes différentes formes-incarnations multidimensionnelle, afin que je n’oublie pas l’immensité et la richesse du monde-univers qui m’habite.
Je terminerai cet écrit par un extrait évocateur des messagers de l’aube.
« Dès le début de cette exploration multidimensionnelle, les souvenirs que vous vous êtes dissimulés à vous-mêmes referont surface. Vous serez stupéfiés d'avoir pu oublier totalement des événements entiers et de grands pans de votre existence, tout particulièrement des événements survenus lorsque vous aviez moins de douze ans. Vous serez étonnés lorsque vous explorerez la capacité du système nerveux d'interrompre le flot de données que l'esprit ne peut arriver à comprendre. Et pourtant, tous les souvenirs y sont bien enregistrés, de sorte que vous pourrez les faire remonter en votre conscience. Vous aurez maintenant la capacité de saisir un grand nombre de choses parce que vous apprendrez à être neutre et à ne pas juger ce à quoi vous avez participé. Faites l'exploration de votre corps, de votre identité actuelle et de votre vie présente, faites-le sans tarder.
À mesure que l'information contenue dans votre ADN sera reconstituée et remise en circuit, vous serez capables de ressentir à quel point les événements de cette vie sont liés ensemble, ont cheminé conjointement et possèdent un fil conducteur d'intentions en relation avec de nombreux lieux où vous avez séjourné et de nombreuses identités que vous avez occupées. Idéalement, vous cesserez de porter des jugements et, de ce fait, vous serez en mesure de retracer ce qui s'est véritablement produit ici ; et cela vous le revivrez en témoins privilégiés grâce à la mémoire cellulaire.
La seule manière pour vous d'accéder à cette fréquence supérieure repose sur votre capacité à ne pas juger de votre participation au sein de ce processus. Il s'agit là de quelque chose de très complexe et de très important : ressentez ce que nous venons de vous dire. Pour y parvenir, vous devrez faire table rase du paradigme existant et devenir un hérétique de la réalité. Vous commencerez alors à comprendre qu'une existence légitime et réelle vous a été tout simplement cachée. Il faut absolument que vous commenciez à vous souvenir de qui vous êtes. Vous n'êtes pas seuls. Vous ne pourriez pas y arriver seuls. Même lorsque nous vous disons que vous êtes le porte-étendard de votre âme, il y a d'autres aspects de votre être qui ont déjà tout compris ce qui se passe et qui reviennent à votre époque pour propulser ce vortex tourbillonnant d'énergie qui va bientôt avoir une influence considérable sur toutes les réalités. »
Écrire commentaire
Geneviève M. (lundi, 10 mai 2021 10:10)
Il ya des textes qui font mouche tout de suite , comme ce fût le cas de la communication de Frans et Eli : "Sa majesté aux commandes".
Je les lis et relis, souvent à voix haute.
Il en est ainsi pour cette brève de Layla, dont le titre, ésotérique pour mon mental, a en revanche frappé immédiatement mon âme.
Je n'ai pas souvenir dans mon enfance d'avoir fait des rencontres aussi terrifiantes. Mais grâce à la précision des mots , à la clarté et justesse des descriptions, je me suis complètement absorbée dans les émotions relatées et me suis reconnue dans ces émotions fortes de l'enfant : peur, isolement , impuissance....
Cela arrive à point nommé car je travaille actuellement sur les anciennes mémoires avec Ho'oponopono ( formation en ligne d' Hannah Sembely).
Ce texte m'a permis de faire une véritable catharsis: mettre en lumière des mémoires inconscientes qui formatent les pensées et actes futurs de l'adulte, les regarder tranquillement et les résoudre de façon chamanique.
Ce processus alchimique se trouve bien facilité car depuis 3 mois , je mène une diététique cétogène stricte : à mon grand étonnement elle se passe de façon plutôt aisée, moi qui me croyais incapable de réussir sevrage et de sucre et d'alcool!
Merci à Layla.
Geneviève (56)
PLUMEJEAUD Marie Christine (jeudi, 24 juin 2021 14:56)
merci pour ce très beau récit... Il fait remonter l'impression lancinante que je ne me connais pas et pourtant que "ça" me parle par "fragments", "trouées", rendez-vous, "résonance" (comme avec ce récit), empreintes...venant du fond de mes cellules, du fond de mes âges... Un jour, en me réveillant un matin, j'ai su que je "savais tout alors"... mais Où? Quand? Comment?... ce savoir ne cesse de se dérober et m'apprends à ne plus attendre ou chercher