Retour en Italie et préparation pour le déménagement nell’Aude-là - Partage 4 - Loredana

 

La version italienne est disponible en bas de page

 

 

Le voyage de retour en Italie a été long mais en sérénité. Avec Larysa, nous avons partagé encore nos mutuelles expériences, les vécus. Et par rapport à moi, l’éventuelle planification pour le déménagement en France.

 

Arrivée dans le village, où je vis actuellement, toutes les rues sont fermées à cause d’une fête médiévale au centre bourg, donc je ne peux accéder chez moi.

En tout cas je dois décharger les bagages et pour cela je suis obligée de parcourir une petite route en sens contraire pour atteindre la porte de la maison, décharger et puis mener mon voiture au dehors du village et la stationner.

Belle métaphore !

 

Lorsque je rentre dans la maison, je dois admettre que c’est un bel appartement, c’est décoré vraiment bien, mais je ressens aussi un certain détachement en ce moment ici.

Je n'ai plus l’habituelle sensation de solitude, comme quand je retourne d’un voyage des plusieurs jours loin chez moi et avec des autres personnes. Au contraire, je ressens en moi une sorte d'apaisement. C’est la première fois en ma vie, que de retour après des vacances, je me sens bien. Habituellement, quand je viens de mettre le pied dans la maison, je désespère de solitude, et j’en ai mal au ventre, c’est pour ça que j'abandonne les bagages et vais tout de suit au dehors. Je dois me réconcilier avec l’environnement et puis je rentre chez moi et arrange mes choses en paix. Cette fois ici, je n’ai pas ressenti la necessité de ce “passage”, je n’ai pas d’angoisse, ni nostalgie, seulement la conscience claire que je resterais ici, à Cividale encore pour peu des mois.

 

Dès le jour après, avec l’élan de ce projet, je vais commencer à alléger les placards des vetiments, chaussures, livres, cristaux ; il faut selectionner ce que j'ammènerai avec moi, ce que je vais donner et ce que c’est possible à vendre.

Je suis mal à l’aise, il y a vraiment beaucoup à éliminer ! Je prépare des grands sacs des vetemments à donner à la Caritas et des autres à donner à une amie qui a trois filles.

On va continuer en cette tache pour les semaines à suivre. Quelque fois il semble tout easy, mais d’autre fois j’ai l’impression de décortiquer ma peau. Pendant tout ces boulots, une pensée m’accompagne constamment avec l’émotion de la peur : "Comme je ferais pour être autonome avec les finances, pour payer tous les frais necessaires à ma survie ?"

 

J’attende une semaine pour appeler au telephon la proprietaire de ma maison, l’avertir de mon intention de quitter l’appartement entre les six mois prévus par contrat.

Je partage mon intention à quelques amis et aux personnes qui suivent mes séances du yoga.

 

En un première temps, je pensais de quitter l’Italie à la fin d’Octobre, avant la fin de ma location pour le loyer de la maison ici. Mais au fur et à mesure que passent les jours, je dois accepter qu’il faut plus de temps pour l’allégement des toutes mes affaires, et en effet payer de l’argent pour la maison ici et d’autre argent pour maison là-bas, c’est trop cher pour moi. De plus, ma peur du manque c’est très fort, et je dois bien écouter et voir en profondité ce programme.

 

Cela fait un moment que je demande un signe à mon Ange pour me tenir alignée, ça m’arrive : un jour pendant que j'étais en voiture prise d’un sentiment de vide, avant moi il y a une camionnette avec une écrite : “Angel”.

Encore une fois, prise par la crainte d’arriver dans l’Aude et avoir la surprise d’être à nouveau toute seule, affiché au mur d’un batiment, il y a écrit : “ Ensemble c’est mieux !”.

 

Chaque semaine tous mes efforts sont dirigés vers mon prochain départ : j’amène des choses au petit vide grenier, vais à la Mairie pour les informations du changement de résidence à l'étranger. Par hasard, je viens d'apprendre que la pièce d’identité en papier ne va pas être assez bien dans les pays étrangers, donc je vais à la gendarmerie pour signaler la disparition et après une semaine j’ai le nouveau document d’identité informatique.

 

Grace à l‘infomation donnée par Sand Jenael, j’envoie un courrier à un fonctionaire du Consulat à Carcassonne. Je lui demande comme on doit faire pour mon déplacement en France en particulier dans le Departiment dell’Aude aux alentours d’Albières. Il me reponde avec gentillesse en me disant de m’écrire à l’AIRE, auprès le Consulat de Marseille, en m’invitant d’attendre d’être déjà en France, pas avancer avec la procédure administrative tant que je suis encore en Italie. Puis il m’écrit une chose rigolo : “J’ai travaillé pour 7 années aux alentours d’Albières, Mouthoumet, Couiza, Quillan, comme inspecteur du MSA, seulement des corbeaux, il y étaient en ces zones là !”

Ah ah,! Je me souviens qu’il y a longtemps, j’ai suivis un cours d’un chaman indo-americain. Il avait divisé les participants en groupes, des “clans”. Chaque clan appartenait à un animal totem et on pouvait déduire sa propre tribue par notre date de naissance. Ma tribue c’était celle du CORBEAU !

Donc, c’est parfait, je vais exactement où je dois aller ! Bon signe !

 

Alors, si d’une partie j’avance avec joie et énergie en direction de ce changemment, d’un autre côté (évidemment), je ne suis pas épargnée des toutes les peures et angoisses. La peur du manque c’est la plus puissante ; mon prédateur se nourrit largement de cette fréquence avec des pensées comme : “Mais es-tu sûre ? Tu n’es plus si jeune, tu es agée. Et puis il faut beaucoup de burocratie, et comment ferais-tu pour payer à louer sans travailler ? Comme vas-tu gagner pour (sur) vivre ?”

 

Un martèlement dans la tête au point de ne pouvoir prendre sommeil la nuit. Je m’aide en relisant ce que j’ai écris de mon vécu sur mon journal pendant les jours dans l’Aude et en contactant plus souvent Larysa au téléphone, car elle habite très loin de mon village et c’est difficile nous voir souvent...

Elle aussi a pensé de venir dans l’Aude-là un jour, évidemment mais avec un temps et des modalités differents.

 

Entre temps, s’ouvre l’année scolastique (il y a quatre ans, après le divorce, en me retrouvant toute seule, poussée par la nécessité d’avoir de l’argent pour respecter les fameuses dettes du précédent cicle – Colloredo. Je me suis enregistrée dans la liste du Ministère de l’Instruction pour enseigner l'éducation physique dans les écoles secondaires supérieures) et on m’arrive plusieures convocationes pour travailler tout l’année scolastique (semptembre 2018 - juin 2019). A un autre moment, elles auraient été interessants pour moi : de l’argent chaque mois garantit. Donc une “serenité et sécurité” financière ! Mais actuellement cela c’est seulement un obstacle au projet “Aude-là”, donc je les rejète en plein.

 

En moi va mûrir la décision de retourner en France au moins pour un mois comme première étape, en décembre-janvier, déménager des choses, puis retourner en Italie, terminer les engagements administratives et en mars quitter définitivement ma maison et y aller.

Larysa me dit que elle viendrait de bon gré pour un mois, elle aussi a rejeté un engagement de travail très important pour elle, afin de commencer à changer son mode de vivre, avoir plus du temps à dédier à la Connaissance et à soi-même... Son compagnon lui a proposé un voyage en Ethiope au mois de novembre, elle en reviendra le 2 décembre, puis elle viendrait avec moi en France m’aider aussi, pour la première étape de déménagement ; partir d’Italie avec deux voitures, la mienne et la sienne.

Ok, je crois à cela mais n’est pas certain. A son retour on peut changer les choses ! Je vais agir en autonomie.

 

Mais en tout cas je vais ouvrir les séances de yoga pour les terminer le 10 décembre. Cela me permet de ramasser un peu d’argent pour le déménagement qui sera très onéreux.

 

Une nuit, prise d’une puissant angoisse à cause de la peur du manque, (mon prédateur calcule et recalcule, il faut beaucoup d’argent pour déplacer toute mes choses, même si j’ai réduit de beaucoup la quantité, il faudra au moins deux, trois voyages), chercher et louer une maison pendant le temps qui je suis là-bas, avoir un éventuel acompte, achever encore des dettes ici… j’ai l’estomac serré. Je m’adresse à mon En-Je de m’aider à avoir la force à procéder avec confiance, confiance, confiance.

 

Le jour après je trouve un courrier d’une école qui me demande la disponibilité à m’engager à partir du 3 octobre au 3 décembre.

Wow, seulement deux mois, il semble parfait ! Je l’ai lu comme un signe donc j'accepte.

Je vais à l’école pour signer le contrat, on me dit que très probablement cet engagement pourrait avancer de deux mois de plus, probablement jusqu’à juin car l’enseignant que je dois remplacer est sérieusement malade.

J’ai été appelée pour ces deux mois donc je signe seulement jusqu’au 3 décembre !

 

Le pensée de recevoir deux mois de salaire sur mon compte bancaire, me donne un peu de relax, la tension du peur du manque va baisser et je remercie pour cette “opportunité” donnée. Mon prédateur c’est détendu même si je sais que ce engagement demandera beaucoup d’énergie et du temps (plus lourd que prévu !).

J’ai aussi la chance de voir le plus objectivement possible l’identité/programme d’enseignant : un rôle “reconnu, respecté” et surtout qui a une “valeur”. Le programme d’être reconnue et d’avoir une valeur en moi en cette existence c’est toujours activé à partir de mon naissance car mes parents m’ont abandonnée en me laissant dans des institutions religieuses qui vont accueillir les enfants orphelins ou abandonnés. (Mais ça c’est un autre chapitre).

 

Je me dis que à la fin, enseigner implique soit la valeur SDS soit SDA.

SDS car il y a la reconnaissance et l’attention par les autres, le “gain” affectif et financier. SDA car il y a le partage de mes expériences, compétences, connaissances avec les autres.

Je sais très bien que l’école institutionnelle c’est un poison, un moyen de la Matrice pour soutirer immanquablement, créativité, temps, énergie avec la bureaucratie absurde, horaires à respecter, modèles comportementaux, programmes ministériels et sociaux à suivre, convenances, etc…

 

Il y a plusieurs années, après mon diplôme universitaire, j’ai enseigné quelques années seulement dans l’école. Je me suis rendue compte tout de suite, que j’aurais finit par mourir étouffée dans une structure de travail ainsi étroite et conditionnante comme l’école.

Mais surtout je ne pouvais m’adapter aux rythmes de travail avec des horaires très précis à suivre, délais, une sorte d’exploitation des facultés humaines, manipulation, etc… Donc à cet époque, j’ai choisi de rompre avec un job qui aurait tué ma libre choix, ma créativité et ma indépendance. Par conséquence, j’ai appliqué mes compétences du yoga, thérapie énergétiques, sports, aérobique, danse psychique, dans des centres sportives et centres New Age. (Qui en effet sont la même chose, bien sur !)

 

Donc, depuis plus de 30 ans, je ne suis pas entrée dans une école, sauf avec des projets indépendants proposés par moi (yoga pour les enfants).

A la fin, en ces dernières années j’ai accepté quelque remplacements des deux ou trois mois pendant l'année, dans l’école.

 

Actuellement, c’est un de ces moments…

 

° ° ° ° °

 

Dissoudre la glace en moi ! 

 

Deux mois se sont écoulés et j’ai enfin conclu le “cauchemar” du travail à l’école et ce matin j’ai eu le besoin de me balader dans le bois, contacter la nature, les sons, les odeurs, les couleurs, souffler la vie, malgré la boiterie à ma jambe gauche et il y a toujours une douleur légère encore. En ce moment que j'écris ces lignes, j’ai la sensation d’avoir serré mon nez, la bouche, les oreilles et les yeux, comme on fait lorsqu'on expérimente les premières plongements sous l’eau à la mer. J'ai l'impression de m’avoir plongée dans un liquide visqueux et collant, pendant deux mois !

 

Mais allons-y avec ordre.

 

Donc, je suis partie vers cet engagement dans l’école, armée de bonne volonté. Elle ne dure que deux mois, là je peux le faire !

Je n’imaginais pas que pour moi, ce serait un supplice.

Le premier jour, je rentre dans la salle de gymnastique et un profond malaise m’envahit, une sensatione de vomissement, mais, je fais bien attention à ne pas écouter ce sentiment, je vais le réprimer avec soin et pourtant je perçois le reproche de mon alter, celui rigide, inquisiteur, sévère qui me dit : “Tu ne dois pas te plaindre, tu dois tenir dur, car tu as choisi cette expérience et maintenant tu la fait !"

 

Mon corps, est traversé d’un frisonne de froid. Bien, je suis ici, donc je vais y aller !

Retroussons les manches et allons y commencer ce tour de manège.

Les premières classes arrivent, des jeunes (age de 15-18 ans) avec des sac à dos si pleins et lourdes qu'ils leur tordent le dos, cellulaires à la main, avec la tête baissée, un peu d'ennuis, paresseux et seulement avec la curiosité de voir simplement qui est la nouvelle enseignante.

J’ai de l’anxiété, mais je ne comprend pas pourquoi il y a ce sentiment aussi intensif. C’est pas la première fois que je vais me mesurer avec ce genre d'engagement.

 

La première semaine, va passer, mais j’arrive au samedi entièrement sans énergie. Je suis absolument consciente que l’école c’est le creuset idéal pour le Consortium SDS, un festin de nourriture inépuisable pour la prédation transdimensionelle. Non pas que je ne le savais pas, mais je m'en rend compte encore une fois de façon sans équivoque, c’est presque un choc.

Je me sens tellement privée d’énergie que je n’ai pas la force à faire rien d’autre, ni lire, ni étudier mes recherches. J’ai besoin seulement de repos, de dormir et de pleurer. (Je me rends compte que depuis que je suis venue dans l'Aude, ma sensibilité s'est démultipliée et souvent je me trouve à pleurer sans une vraie raison.)

 

Mon Dieu, cela c’est plus dure que je pensais. Mais pourquoi ? L’année passée, pendant quatre mois, alors que j’étais en train de déménager dans la nouvelle maison, je travaillais à l‘école, mais je n’avais pas cette fatigue infinie, bien que la période a été intensive et pleine d’imprévus. Donc, ce qui a changé ?

 

Va partir en moi un conflit intérieur entre mes différents alter : celui qui a peur du manque que dit : “Bon, c’est juste un peu du temps, ainsi on va gagner de l’argent utile pour la prochain étape de déplacement en France.”

L’autre alter, celui qui pense de ne faire plus partie du paradigme “travailler pour gagner”, il dit : “Qui me l’a fait faire ? Comme d’habitude je n’ai pas confiance et maintenant voilà, je suis encore ici à faire des choses qui ne sont pas alignées avec moi.”

Un autre : “No, no, je ne peux pas, je vais me retirer.”

Un autre encore : ”Ainsi, je ne suis pas sans rien faire et donc on va faire des choses utiles pour moi et pour les autres !”

Nuits sans dormir, à programmer les leçons, penser comment résoudre différentes problématiques qui se présentent par rapport aux étudiants et la bureaucratie de l’école : retrouvailles des tous les professeurs, remplir des formulaires, cours extrascolaires de mise à jour pour la sécurité, etc. Un vrais stress !

 

Mais après la seconde semaine, je me rends compte que vivre la vie seulement avec une routine de travail, c’est trop frustrant. Je fais beaucoup de résistance, avec toutes mes forces, et en plus, je me sens en culpabilité car je ne suis pas capable d’accepter ce que moi-même j’ai décidé de vivre. En moments “libres”, au lieu de me reposer, je vais reprendre à lire et à traduire les chapitres de l’Épopée d’Hélène et les Dialogues de Sand Jenael. Cela m’aide, aussi à garder le cap.

Mais, évidemment, mon prédateur est prêt à utiliser tous les moyens pour me détourner des mes projets (EcoLeo…) et en effet il va m’instiller les pensés d’un alter qui manque d’estime, qui ne croit pas en sa valeur, et qui croit n'être pas capable, pas à l’hauteur de la Voie SDA : “ Je ne mérite pas contribuer au project ECOLEO car je suis encore trop plein des programmes SDS, je vais seulement alourdir les autres, je n’ai pas de l’argent non plus à donner pour la restructuration de la maison à Col Paradise, ecc…”

 

Un conflit des croyances des différents alter, bien structuré par mon prédateur récalcitrant qui tente de le manifester dans la matière.

En effet, un soir, à la fin d’une leçon du yoga à laquelle j’était arrivée haletante après une réunion de l’après-midi à l’école, je ressens et vois dans mes yeux fermés une étincelle de feu, un éclat lumineux qui va se localiser dans la zone lombe-sacré. Je comprends tout de suite que mon nerf sciatique à été comprimé et en effet… je vais voir toutes les étoiles du firmament et plus loin !

C'est une douleur lancinante qui va du bas du dos et qui se distribue pour toute la jambe gauche jusqu'à ne pas pouvoir marcher.

Je ne sais pas comme j’ai pu arriver chez moi, descendue de ma voiture je devais m’arrêter à chaque pas pour atteindre les escaliers et la porte de ma maison.

Une douleur brulant à enlever le souffle et à pleurer. Une peur indicible m'envahie. “ Mon Dieu, et maintenant qu'est ce que je fais ? Je dois aller travailler, j’ai signé le contrat jusqu’au 3 décembre, Je DOIS le terminer et puis je dois partir ! Peur de ne plus pouvoir marcher, “aller de l’avant” (ni en l’arrière), mon corps ne réussissait à rester en aucune position : ni étendu, ni assis, ni debout… et en plus j’étais seule !

Je ne réalisais pas que, seulement une heure avant, je marchais avec mon sac d’école, en courant car j’étais en retard pour la leçon du yoga et les gens m’attendaient, et maintenant j’étais ici bloquée et douloureuse. Il y a quatre ans, j’avais eu la même chose et à l’époque, j’étais restée assiégée par cette même douleur pour six mois avant de récupérer des mouvements normaux des jambes (toujours la jambe gauche).

 

Il me vint à l’esprit que quand j’étais gamine, en ma tête, tournait toujours une pensée : la peur de rester paralysée avec mes jambes et ne plus avoir une vie normale. Et je me disais que si un tel événement me serait arrivé, plutôt que dépendre des autres et les alourdir, je me serais probablement suicidée. Donc, prise par la panique à ce souvenir, je craignais que l’heure fut arrivée à concrétiser celle forme-pensé.

Probablement une de mes fractales était en train de vivre exactement celle réalité sur une autre ligne temporelle.

 

Chez moi, j’avais un anti-inflammatoire pour les urgences et je décidais de le prendre ; après une petit heure, le douleur s’était seulement un petit peu atténuée. Elle restait encore très forte. En pleurant avec désespoir j’ai demandé de l’aide à mon Ange… Qu'est-ce que je dois vivre et comprendre avec tous cela ?

Après quelques minutes, une force agit en moi, une force d’accueil, de silence intérieur, d’écoute. J’ai terminé d’avoir peur et mon attention s’est fait plus aiguë et objective à ressentir les symptômes physiques et à ce que je pouvais apprendre par ce que je vivais en ce moment.

J’ai réussi à m’endormir, mon corps avait trouvé une position où la jambe arrêtait de “hurler” et s’apaisait.

 

Le matin, j’espérais naïvement, que tout fut passé, mais, évidemment, non : cependant, au moins je réussissais à rester assise. Je ne pouvais faire rien d’autre que appeler le médecin pour me faire donner des jours de maladie et avertir la secrétaire de l’école.

Mon corps était comme fortement en colère, il était un champ de bataille où tous mes alter exprimaient ensemble leurs programmes sur la plus grande échelle imaginable. Merci à mon prédateur qui se remplissait le ventre gaiement ! Ma jambe gauche était endormie, les fibres musculaires ne recevaient, par le nerf sciatique, l'ordre de se contracter. Mais les terminaisons nerveuses, aptes à la perception du douleur, elles étaient bien réveillées !

 

Après trois jours, la douleur s’était atténuée seulement un peu, on pouvais dormir seulement en restant assise. En me documentant sur la symbologie du nerf sciatique, le bas du dos, la jambe gauche, sur le livre “Le grand dictionnaire des malaises et des maladies” de Jacques Martel, je lis :

 

“ (…) Je suis inquiet financièrement, car je vis une transition importante dans ma vie qui me fais vivre une grande insécurité (…) Si la douleur se situe dans ma jambe gauche, mon manque d’argent peut intensifier mon sentiment de ne pouvoir tout donner sur le plan matériel, aux gens que j’aime. (…) La peur de manquer d’argent me poursuit et me rend très anxieuse (…) Je me sens coincé. (…) Mon insécurité m’amène à me révolter (…) Insidieusement, l’agressivité s’installe en moi (…) Cette douleur revient souvent car je m’accroche à mes vielles idées au lieu de m’ouvrir au changement (…) Je m’empêche d’aller à une plus grande vitesse à cause des peurs qui m’habitent (…)”

 

Tout ça, plus ou moins conscient, m’avait poussé à “travailler” pour ramasser de l’argent (qui par ailleurs n’est pas beaucoup !).

En effet, je vivais en moi une tempête émotionnelle et psychique insoutenable, je ressentais en moi un sentiment de mort, un vouloir mourir, une croyance de ne pas avoir la force de réussir. Tout, absolument tout était en train de perdre son sens. Peut être qu'il n'y en avait jamais eu, que tout était complètement inutile. Comme était il possible de vivre cette vie ?

Je croyais avoir outrepassé, intégré et transformé mes attitudes, croyances, peurs. Tandis que je n’ai pas fait un pas. Je suis seulement un corps qui marche sur ce plan en recherche, en quête de quoi ? D’un sens de la vie, d’une Vérité… mais où est tout cela ?

Comme il parle bien, mon prédateur !

 

Je me souviens d’une fois, il y a quelques années, lorsque j’étais en train de participer à une séance des sons d’Hayet. A un certain moment m'apparait une image très claire d’une silhouette gigantesque sous la forme d’un diable, un sorte de Bafomet, qui en riant sarcastiquement, me dit que c’était inutile que je continue à courir dans tous les coins pour chercher mon Essence, pour évoluer, pour comprendre, transmuter, donner un sens à l’existence… que j'allais collectionner seulement des échecs, que j'allais rester là où se trouvent la plupart des mes semblables.

 

“Tu ne le feras jamais !” Il me cria… et il disparu.

 

Choquée, comme si j’avais reçu une gifle en plein visage, je restai sans souffle, puis j'éclatais en larmes désespérés… autour de moi, les autres participants me regardaient un peu déconcertés par cette réaction inattendue. Après ce pic émotionnel, en partageant ce que j’avais vécu, j’eus la compréhension que j'avais eu l’opportunité d'être en face de toute la splendeur de mon coté obscur, mon prédateur (à l’époque je ne le désignais pas avec ce terme). Cette expérience m'a donné la possibilité de prendre conscience que je suis davantage capable de le démasquer quand il me fait une marche-pied avec ses pensés de découragement.

 

Cette conscience m’a maintenant légué une force intérieure et un élan encore plus puissant envers la Voie, la Voie que aujourd’hui je vais identifier comme SDA.

Naturellement, ce sentiment de puissance intérieure, a été plus d'une fois, prise, chiffonnée, manipulée, affaiblie par les ruses SDS. Mais utilisée, aussi, par mon En-Je afin de m’orienter plus précisément sur le Chemin.

 

Entre temps, combien de chutes !! Et ce moment-là, j’étais en train de vivre une de celles-là.

 

J’avais besoin d’un retour et j'envoie un mail aux LEO. Hélène me répond par messenger. Je vais lui partager que ma peur du manque m’avait poussée à accepter deux mois de travail pour gagner de l’argent. Mais je faisais résistance à ce choix, malgré moi, et tout ceci se traduisait avec un bloc douloureux au bas du dos et à la jambe gauche, etc.

Entre les observations qu’elle me suggère : voir ma dévalorisation, mon manque de confiance et accepter que tout est un apprentissage de mon Ange... elle m’adresse une question qui me touche : “Qu’y a-t-il derrière ton besoin à faire, au delà de la peur de n’avoir assez des ressources ?”

De ma bouche sort : “Ainsi je me sens en Vie !”. Je ne m’étais pas rendu compte de ce programme/croyance. Ou mieux, la peur du manque c’était seulement une couche superficielle qui cachait la perception, toujours en moi, de la sensation de mourir que je réprimais avec le faire, faire, faire.

 

Faire pour exister, mais surtout pour mériter d’exister !!!

 

Je ne suis pas la seule à avoir ce programme, mais le fait de le voir ainsi “douloureusement vivant” me donne la possibilité de choisir de quelle partie rester : au coté de la Vie vraie ou au coté dell’illusion de cette dernière ? Eh oui, car faire, faire, faire, ne “fait” que nourrir l’illusion d’être vivant, tout en maintenant bien huilée la machine matricielle dans laquelle toute l’humanité est allégrement immergée.

 

Après une semaine je sors de ma maison pour aller travailler même si j’avais encore de la douleur et boitais (car je n’avais pas récupéré le contrôle de ma jambe gauche), je tombe des escaliers et on va prendre un coup bruyant au bras droit (comme par hasard, jambe gauche, bras droit !!). Et encore, après une paire de jours voilà une belle grippe : nausée, vomissement, frissons de froid…

Je n’avais pas encore compris l’enseignement de mon Ange, évidemment !

En effet quelque sorte d’inquiétude intérieure persistait. Donc une nuit, je m’adresse à mon En-Je et lui demande où je dois regarder et puis je vais méditer.

Défile alors le film de tout ce que j’ai passé en cette période-ci, ce bloc énergétique, physique douloureux et ma crise … JE VOIS !

Je voie toute ma dureté, ma sévérité, mon absence de compassion envers moi même, mon impatience, intolérance.

Je vois aussi toute mon incapacité à accepter d’avoir des peurs, mon jugement et mon attitude me condamnant à chaque fois que je “tombe”.

 

Tout ce que j’ai écrit dans ce récit possède un fond de jugement sévère, un reproche envers moi même car j’ai dis oui à une expérience qui, selon les paramètres d’un inquisiteur en moi, je ne devais pas accepter. Il me disait que je n’aurais pas dû tomber dans le piège que la prédation me tendait par l’entrave de la peur du manque. Que JE DOIS avoir confiance (la dureté de ce impératif !), je ne peux pas me permettre d’avoir encore des faiblesses, autrement je ne peux pas m’engager sur une Voie évolutive, celle du Service d’autrui.

 

Encore la vieille attitude : Pour mériter cette chance, je dois “verser du sang sur la Vie”. Payer avec la douleur !

 

Accueillir avec amour la faiblesse de mon predatuer ("prédateur" bien sûr ! Mais c'est exactement lui qui m'a fait écrire "preda-tuer" !) qui, à travers tous mes alter, me criait : “Regarde moi, prend-moi par la main, emmène-moi avec toi sans me trainer par les cheveux !”

Je n’ai fait rien d’autre que lui reprocher. C’est normal qu’il pointait les pieds !

 

Et à nouveau des larmes sur mon visage, larmes alchimiques, brûlant la glace en moi, et transmutant les mémoires d’inquisition, toujours présentes en moi envers moi même, pour faire émerger de moi une Compassion authentique.

A la fin, c’est ça que mon Ange/mon prédateur m’ont poussé a voir par cette expérience de douleur sur tous les plans. Couche après couche, me révéler la Compassion de l’Amasutum en moi. Me révéler mon féminin avec la force de son intuition, sa sensibilité, sa douceur. Accueillir toutes les fractales de mon Âme, tous les alter de ma personnalité avec chaque faiblesse et qualité, sans juger, condamner.

 

Avoir, oui, la determination et le discernement, mais avec Amour, Compréhension, Compassion. Pas l' ”Amour et Lumière” New Age pour effacer “le mal”, mais la vraie Compassion, celle qui permet d’accueillir chaque partie de soi même et la transformer avec le feu de l’Amour, de la Connaissance et de l’ouverture du cœur.

Ainsi, je me donne la possibilité de m’ouvrir à la confiance en mon Soi Supérieur. Ce n’est pas en forçant avec sévérité et déni certaines parties de moi qui ont peur, que je peux marcher sur la Voie SDA.

 

Évidemment, je suis très consciente que cette attitude de fond, de sévérité et dureté ne vas pas disparaître d’un jour à l’autre, mais au moins, je suis toujours plus capable de détecter et réajuster le tir dès que se présente cet automatisme. Je remercie encore une fois mon En-Je qui m’a guidé pour voir plus au fond mes mécanismes SDS.

 

Oui, le chemin est très long encore. Mais j’ai confiance !

 

Dans peu de jours, c'est le départ pour l’Aude-là. Je retourne à la Maison !

 

Loredana

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Cati s. Du cénacle (lundi, 24 décembre 2018 12:40)

    Chère Loredana
    Merci infiniment pour ton témoignage qui me touche au plus profond de mon être. Pleurs et bâillements me font comprendre que nous avons beaucoup de mémoires en commun et aussi : l'âge, la difficulté de contacter notre partie féminine, nos prédateurs qui se jouent de nous et qu'il nous faut apprendre à aimer, la peur du manque, la peur de la solitude, le besoin de faire pour exister...puis l'aspiration à rentrer à la maison dans l'aude là que tu vas réaliser avec un très grand courage. J'espère que nous nous verrons là bas en 2019.

  • #2

    Geneviève M. (mardi, 25 décembre 2018 16:25)

    Merci chère Loredana pour ce compte rendu si précis de ton vécu , qui transmets avec simplicité et puissance tous les pas que tu fais en dépit de la sciatique!
    Ce texte me touche infiniment, car bien évidemment je reconnais beaucoup de tes interrogations, de tes doutes et aussi de tes avancées.
    Comme toi, j'arrive enfin à l'acceptation, et ceci me permet de sortir à présent de l'autodestruction.
    Je te remercie infiniment, car comme certaines femmes jouent le rôle de "pleureuses", pour pleurer le calvaire intérieur des autres et ainsi le transformer , toi par ton écriture et la publication de ton texte , tu écris et publies pour moi.... quelque chose s'est alors soulagé en moi et quelque chose s'est ouvert....grâce à toi.
    à bientôt
    Geneviève (56)

    PS: je ne sais si le village dans lequel tu vis est dans le Friul...car j'ai été mariée quelque temps avec un Italien originaire de Spilimbergo, et je sens un lien supplémentaire avec toi de ce fait...