Laura termina l’écriture de « The Noah Syndrome » le 16 Décembre 1986. Ce fut son premier écrit, basé sur la recherche du véritable sens de « l’Amour » et précédant la rédaction des tomes de la série « L’Onde ». Voici le résumé de son introduction :
En Octobre 1984, alors que Laura avait 32 ans, sa grand-mère décéda. Ce jour-là, l’infirmière la laissa se recueillir seule dans la chambre d’hôpital pour faire ses adieux. Pleurant à chaudes larmes, tenant la main froide de sa grand-mère qu’elle pressait contre sa joue, Laura comprit profondément que cette chaire qui avait été, n’était plus – peu importe à quel point elles avaient été proches !
Par ailleurs, elle se souvint également que cet instant était le dernier où elle avait pu observer sa grand-mère dans son état naturel. Laura s’était donc mise à la contempler suffisamment longtemps, pour qu’il lui reste une image qu’elle puisse garder en mémoire jusqu’à la fin de sa vie. Voici un passage marquant où elle décrit cet instant spécial :
« Inanimé, son visage bien-aimé était quasiment méconnaissable, ses magnifiques yeux bleu clair étaient fermés à jamais, mais ses mains étaient toujours les mêmes mains dont je me souvenais dans mon enfance. Ces mains n’avaient jamais été immobiles ; elles avaient toujours été occupées à caresser mes maux, ou couvertes de farine ayant alors pétri une friandise spéciale. Ma grand-mère avait des mains magnifiques avec des doigts longs et gracieux, et des ongles élégants. Je me suis assise là, pendant un long moment, tenant et examinant sa main, jusqu’à ce que finalement, on me demanda de partir. »
À cette période, Laura était également enceinte de son quatrième enfant, né au printemps 1985. Cette grossesse fut particulièrement éprouvante pour elle physiquement, en plus du fait que ce fut la première fois qu’elle ne put rentrer de l’hôpital et « mettre directement » son enfant dans les bras de sa grand-mère, pour que cette dernière chante et berce tendrement le nourrisson. Pour Laura, sa grand-mère était « la leader du ‘baby fan club’ ». Elle raconte :
« Lorsqu’elle fut finalement déposée dans mes bras, je commençai à examiner [mon bébé] et remarquai immédiatement ses incroyables petites mains – exactement comme celles de ma grand-mère. En fait, elles étaient tellement comme [celles de ma grand-mère] que j’eus l’impression que ce fut presque comme un message de sa part. Il n’y avait pas que ça, le bébé avait un hématome en forme de fraise sur la cheville gauche. Ma grand-mère s’était cassé sa cheville gauche dans mon enfance, et une opération avait été nécessaire pour la soigner. Depuis ce temps, [sa cheville] était restée enflée et rouge au même endroit exactement que là où était situé l’hématome de mon bébé. […]
[À l’époque, alors que] j’étais désespérément en deuil […], j’avais reçu un peu de réconfort à travers ces ‘signes’ [qui, pour moi, étaient une preuve existentielle que « l’Amour »] ne meurt jamais. »
La grand-mère de Laura avait été omniprésente dans sa vie. Sa mort causa chez elle une forte impression ‘d’object loss’ [‘angoisse de séparation et de perte d’objet’ en français].
[Voir à ce sujet :
Par la perte d’un proche, Laura remarquait que son univers – sa réalité changeait, et qu’il n’était alors plus celui qu’elle avait auparavant connut en présence de sa grand-mère. De plus, cet évènement participa à remettre complètement en question ses croyances véhiculées par la religion judéo-chrétienne, ainsi qu’à nourrir sa quête de chercheuse de Vérité – ses questionnements sur la vie éternelle, le salut et la foi. Elle s’interrogeait :
« Qu’arrive-t-il à [l’Amour] qu’il existait entre deux personnes lorsque l’un d’entre eux meurt ? Où est-ce que cela va ? Comment est-il possible qu’un tel lien qui existe supposément en des termes nouménaux platoniciens, puisse se terminer aussi soudainement ? »
Et aussi :
« Les réponses qui étaient véhiculées par la foi Chrétienne de mon milieu familial ne semblaient soudainement pas qu’un peu insatisfaisantes, mais complètement insultantes à la mémoire de ma grand-mère et au lien qui avait existé entre nous. Et pour ceux qui trouvent du réconfort dans le Spiritualisme ou les concepts de réincarnation, s’il vous plaît, ne confondez pas ces idées avec ma problématique ici qui, une fois de plus, est : pour quelle raison l’amour est-il engendré, et où est-ce qu’il s’en va quand une interaction [– relation] arrive à sa fin ? »
Une autre fois, lors d’un sermon à la messe basé sur « Le Livre de l’Apocalypse » que Laura écoutait attentivement, le pasteur termina son prêche avec les mots suivants : « […], mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes. » (Apocalypse 10 :7) Elle se demandait alors : que serait-il révélé au moment de « la dernière trompette » ? Qu’est-ce qui serait seulement découvert « à la fin des temps » ?
À cause de sa précédente grossesse qui s’était déroulée dans des conditions particulièrement difficiles et en raison des séquelles physiques engendrées, Laura fut alitée. Ce fut alors sa fille de 7 ans – la plus âgée à l’époque, qui s’occupa du reste de la fratrie. Irritée et agacée du fait d’être immobile, de ne pas pouvoir être totalement présente en tant que mère, que son comportement blesse parfois ses proches, et puisqu’elle n’avait plus la possibilité de participer à la vie d’une quelconque manière physique ; Laura se rendit à l’évidence : elle devait changer certaines choses en son intérieur !
Relevant les nombreux signes et synchronicités qui apparurent dans sa réalité au moment de sa grossesse, intriguée par le mystère de la ‘Vie Éternelle’, Laura se mit alors à tirer le fil d’Ariane pour découvrir les mystères de l’univers… Voici un phénomène étrange qu’elle relate :
« [J]e m’arrêtais et pensais à des questions qui me venaient à l’esprit pendant que je lisais, et à l’instant même où [les ‘contours’ de ces questions se dessinaient] dans mon esprit, des pensées affluaient tout simplement dans ma tête, si rapidement que je pensais que mon cerveau allait exploser. Ces pensées venaient toujours et uniquement en réponse aux questions que je posais mentalement concernant tout ce que j’étais en train de considérer au moment [même] de mes recherches. […]
Il y avait là un aspect curieux à cette expérience : si je n’écrivais pas les pensées, elles restaient là ; elles revenaient en arrière en quelque sorte, comme de l'eau qui coule, et dès que je me remettais à écrire, c'était comme s'il n'y avait pas eu d'interruption dans le flux de pensées ; elles reprenaient là où elles s'étaient arrêtées. […]
À un certain point, je décidais que je devais découvrir si ces idées qui me venaient avaient une base tangible, quelle qu’elle soit. […] Les réponses qui ‘vinrent’ à moi me dirigeaient dans la direction de certaines recherches qui autrement, n’auraient pas fait partie de mon expérience [ !] »
Cependant, Laura restait tout de même sceptique au sujet des évènements dits paranormaux qu’elle observait dans sa réalité, et tout particulièrement ce qui avait trait au ‘channelling’. En analysant de plus près certaines sources, elle en déduisit que les informations canalisées pouvaient tout aussi bien provenir d’un programme informatique qui plaçait des mots dans un ordre défini selon une sorte de motif, même si les informations transmises pouvaient sembler pertinentes ! Aussi, par sa capacité et son expérience en tant qu’hypnothérapeute, elle était devenue extrêmement vigilante aux manipulations égotiques, aux interprétations du mental et à « l’autotromperie – prendre ses rêves pour des réalités ».
Ainsi, au fur et à mesure que de nouvelles informations affluaient vers elle à travers ses différentes recherches, elle fut poussée par sa nature rationnelle à découvrir s’il existait une quelconque manière d’appuyer ces concepts quantiques, scientifiquement et objectivement. Elle s’inscrit alors à une bibliothèque en ligne et lut tout ce qui lui tombait sous la main. Au cours de ses lectures, elle se rendit également compte que toutes les informations qu’elle recherchait (Physique, Théologie, Astronomie, Géologie, Métaphysique…) s’emboîtaient parfaitement et simultanément, avec les pensées qui affluaient dans sa tête, ayant précisément trait à ces sujets !
Lors de la retransmission complète du manuscrit de « The Noah Syndrome », que Laura tapa entièrement sur une vieille machine à écrire, un autre phénomène surprenant se produisit :
« Alors que je tapais, je commençais à avoir des impressions très étranges. Je pouvais ‘sentir’, ou ‘voir avec l’œil de mon esprit’ quelques vieillards particulièrement drôles qui me regardaient juste au-dessus de mon épaule pendant que j’écrivais, ils se concertaient les uns et les autres, me disant où je devais faire des corrections ou [rajouter des informations], et même parfois, ils gloussaient de joie lorsque j’écrivais certains commentaires. Je savais que l’un d’entre eux ressemblait en quelque sorte à Albert Einstein, mais ce n’est qu’après un certain nombre d’années que je vis une photo d’Immanuel Velikovski et que je reconnus alors l’autre vieillard. […]
À ce jour, je ne suis pas sûre de savoir s’ils étaient simplement le fruit de mon imagination débordante, ou si c’était une expérience concrète avec une sorte de ‘guidance désincarnée’. Tout ce que je sais c’est qu’ils étaient hystériquement drôles dans leurs remarques les uns envers les autres au fur et à mesure qu’ils contemplaient mon projet, ils applaudissaient en chœur [et se tapaient jovialement sur l’épaule] […] lorsque j’arrivais enfin à comprendre un point spécifique. »
Elle envoya ensuite son manuscrit à une maison d’édition, mais reçut un retour négatif, le livre ne rentrant pas dans des cases conventionnelles. Laura mit alors de côté « The Noah Syndrome » sur une vieille étagère pendant 25 ans. Cependant, 10 ans après l’écriture de « The Noah Syndrome », ses premiers travaux qui virent le jour attirèrent l’attention d’Arkadiusz Jadczyk – à l’époque, chef du « Département de la Dynamique Non Linéaire et des Systèmes Complexes », à l'Institut de Physique Théorique de l'Université de Wroclaw en Pologne. Deux ans plus tard, ils étaient mariés.
Au cours de ses recherches, continuant à tirer le fil d’Ariane, elle eut le souffle coupé de se rendre compte qu’une métamorphose cosmique était bel et bien réalisable en termes quantiques ! La maxime « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut » lui fit comprendre que la quête du véritable sens de « l’Amour » était la même que celle de la « Foi » et du « Salut », ce qui rejoignait finalement la recherche de la « Vie Éternelle ».
Enfin, fortement attirée et marquée par l’histoire de « L’Arche de Noé » – un homme qui choisit de construire une arche, ayant suivi les signes et synchronicités révélant que l’univers et les hommes en miroirs, profondément malades, étaient sur le point de changer ; Laura réalisa que ce conte était plus qu’actuel. Elle décida de rendre son arche concrète ! Laura explique :
« [Ceux] qui entreprennent, par des actes, le fait de ‘construire une Arche’, que ce soit spirituellement ou [même] matériellement, seront très certainement considérés comme [des personnes folles] expérimentant le syndrome de la maladie cosmique en eux-mêmes. […] Ainsi, le Syndrome de Noé caractérise à la fois les conditions de la planète aussi bien que les expériences de ceux qui, [appelés], ‘ressentent’ la Métamorphose qui s’annonce. »
Avec du recul sur son parcours, Laura dit : « Il est vraiment étrange, rétrospectivement, que mes efforts pour ‘trouver mon Arche’ m’aient finalement conduit à être ‘découverte par Ark’… mon mari, Arkadiusz. ». « The Noah Syndrome » est aujourd’hui publié tel qu’il a été écrit, et sa forme originale n’a quasiment pas été altérée. Arkadiusz y a simplement ajouté des annotations pour confirmer de façon quantique, certains propos de Laura de l’ordre de l’invisible au cours de son exposé.
Elle termine son introduction avec les mots suivants : « Quant au fait de savoir si j'ai trouvé la réponse à ma question initiale, je dois dire "OUI". Non seulement cela, mais j'ai découvert qu'en effet, ‘l'Amour’ est ‘Eternel’. »
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