La prédation des alters s'installe dès le plus jeune âge (je parle ici dans cette vie). C'est facile pour elle, à l'âge "tendre", cet âge où les parents sont les seuls référents, au systeme éducatif fermé sur d'autres principes que les leurs et dont ils sont fortement imprégnés, de plus irrémédiablement marqués par un conflit armé (hire remet diable ment...). Ce fut leur cas. Mon âme a choisi le contexte idéal pour mon évolution.
Manques et traumas parentaux se sont déversés sur les 3 enfants de notre famille. Le panel est large : attachement, peur, contrôle, impeccabilité de conduite, soumission extrême à l'autorité. "Sortir" de cette éducation fut plus ou moins facile pour la fratrie. Hypersensible de nature, et remettant très souvent cette éducation en question, je n'ai eu de cesse de me différencier du modèle parental, développant un auto hyper-contrôle dans tous les domaines de ma vie. Être la plus éloignée de leur vision du monde était devenue une idée fixe, sans toutefois m'autoriser à la rébellion ouverte, tout en n'éveillant pas leurs soupçons. Ça se faisait, en silence, mais sûrement, avec une détermination sans faille.
Depuis toute petite donc, la charge émotionnelle parentale devenue mienne n'a eu de cesse de me tarauder afin d'émerger et d'être enfin reconnue, me poussant à vivre des moments écartelée entre SDS ou SDA. Se sont exprimées à travers moi, comme à travers mes parents, un panel de peurs élargi : peur du lendemain, du manque, du froid, de la faim, de la séparation. A l'opposé, je me voyais partager sans compter argent, affaires personnelles, temps, énergie... Cette dichotomie a duré plus de 40 ans.
Un exemple de trauma maternel qui m'a occasionné un combat sans relâche et de longue durée : le sucre. C'était par réflexe inverse que ma mère, ayant vécu le rationnement en 39-45, additionnait de sucre mes biberons pour calmer ma faim jusqu'au prochain. Le sucre ne manquait jamais à la maison, et dès qu'il n'en restait qu'un paquet, la réserve était aussitôt reconstituée souvent par 10 autres paquets d'un kilo. Nos goûters aussi comportaient de fortes doses de ce sucre sous forme de chocolat noir intense. Les friandises en abondance à noël ou pâques... ma mère pensait ainsi certainement réparer ses propres manques de petite fille dont la maman souffrait de mal nutrition, atteinte de tuberculose.
De fait, pendant 40 ans, je contrôlais les rations de sucre dans mon alimentation, tant les soins dentaires sans anesthésiant quand j'étais petite m'ont physiquement fait souffrir. Devenue maman à mon tour, j'interdisais à quiconque l'addition de sucre dans l'alimentation de mon petit. Excès inverse... Il m'a fallu "réeduquer" ma mère, la sensibiliser aux effets néfastes du sucre sur la santé... 40 ans, c'est long, la prédation se déchainant cycliquement, me replongeant dans une boulimie sucrée incontrôlable : fêtes de famille, coup de blues, puis, régimes à répétition pour effacer les excès de peur de reproduire l'obsession de ma mère, sport à outrance. J'ai soumis mon corps à une discipline de fer, culpabilisant au moindre kilo de trop. Il est intéressant pour moi de faire le parallèle entre la tuberculose de ma grand-mère dont elle est décédée et une pneumopathie qui m'a valu une hospitalisation à 2 reprises, à 7 ans d'intervalle, par 2 fois le mois de sa naissance, en juin. J'avais demandé à mon ange de m'aider à arrêter de fumer. Mission accomplie pour l'addiction. Message énigmatique révélé aujourd'hui.
Le système prédateur en place squizait ma conscience, mettant en veilleuse les signaux émis par ma supra-conscience sur mon chemin. Plus j'écris ce texte, plus j'ai la sensation d'un autre moi, acteur d'un autre temps. J'ai l'impression d'en être témoin. Les souvenirs s'effacent, seuls les plus marquants refont surface.
Dont ce qui suit. Dès mon plus jeune âge donc, les vacances étaient pratiquement toutes à visée "pédagogique", c'était la volonté paternelle. J'adorais ces moments, loin du quotidien, sensation de liberté gagnée à découvrir, jouer, la pression relâchée. Avec une prédilection pour les Pyrénées-Orientales et le Pays basque, abbayes, châteaux, villages aux vielles pierres, nature sauvage et camping rudimentaire composaient nos quelques jours de vacances.
Je comprends aujourd'hui que ces lieux furent des jalons posés par l'âme de mon père et la mienne. Il est certain que nous nous connaissons depuis longtemps et que nos frictions générationnelles incessantes ont de lointaines racines.
Un lieu a donc particulièrement marqué mon enfance.
J'avais 6 ou 7 ans. C'était à Oradour sur Glane, en Haute-Vienne, village martyre de la 2me guerre mondiale, où très peu de rescapés survivront à un massacre perpétré par les nazis en juin 1944.
Depuis lors, les autorités ont laissé le petit bourg en l'état. Murs effondrés, carcasses de voitures brulées, cloche de l'église fondue sous l'incendie, au sol... plus tard, un mémorial du souvenir allait y être construit en l'honneur de la population.
La guerre dont il est question ici, la 2nde, et tout ce qu'elle a généré de traumatismes a marqué plus encore ma mère, née et vivant en pays lorrain, très jeune à cette époque. Elle abordait rarement ce sujet. Quand à mon père, il tentait de survivre tant bien que mal dans un orphelinat austère en Suisse, tenu par des sœurs dont certaines useront de leurs mœurs déviées et de leur pouvoir psychopathique sur les jeunes garçons. La aussi, silence paternel absolu, comme sur ses faits d'armes en Indochine quand il aura 20 ans.
A Oradour, je n'étais pas préparée à ce qui m'attendais. On n'expliquait pas grand chose aux enfants en 1968.
Je me revois, traversant les rues du village, découvrant les murs détruits, leurs impacts de balles, des photos élocantes d'exécutions sommaires. Autre espace-temps, où massacre et horreur ne faisaient pas partie de mon monde d'enfant. Choc et incompréhension totale.
A mon insu, une peur profonde et ante-diluvienne s'est installée en moi ; le lieu était propice pour cela. Le "devoir" de mémoire contribuant à entretenir l'énergie des moments effroyables qui s'y sont déroulés. Sans parler des impressions dont il sera question plus loin sous forme de flash.
Je peux évaluer aujourd'hui l'emprise, la gouvernance, la force et les effets à long terme que cet amalgame de peurs a eu sur la petite fille que j'étais alors. De fait, j'en avais beaucoup et longtemps voulu à mon père pour cette initiative, tant je trouvais sa conception pédagogique inappropriée dans cet endroit pour une enfant de 7 ans hypersensible.
En écrivant ces mots des flashs me viennent, comme un film de mauvaise facture. Qu'ai-je vécu sur d'autres lignes temporelles d'atrocités et de souffrance ? Une brève vision arrive : engins à grande vitesse, explosions, cris de panique... L'ambiance est irrespirable. Je me vois à bord d'un de ces engins, regardant au sol ce qui reste d'une cité qui n'existe pas de nos jours. Je laisse périr les miens ! Mon attachement à eux me fais hurler de douleur. Suis-je un soldat ? Un rebelle ? Non, ça n'a rien a voir avec la guerre des étoiles, cette saga qui m'a tant fait pleuré par moments, film à l'eau de rose comparé à la vision qui me traverse...
J'interroge mon Ange : est-ce la prédation qui se joue de moi pour me soutirer de l'énergie ? Bref regard intérieur : non, stabilité émotionnelle malgré un pouls rapide. Est-ce mon imagination à l'œuvre ? Non. Alors, un alter ? Et oui. J'ai participé à un conflit. En Atlantide ? Il me semble que c'est antérieur. Voila l'évidence (le vide en ce). Il me vient l'envie de demander pardon haut et fort. Culpabilité, remord, peine immense. Je sens soudain que c'était une étape à franchir, qu'elle était inscrite dans un plan qui me dépasse et auquel nul n'a accès. J'accepte et accueille l'info.
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A compter de cette journée si particulière de 1968, la prédation de mon alter sous le choc régnait en maitre absolu et allait se réactiver lors d'événements précis. Par exemple, lors d'un cours d'histoire au lycée, en cours de projection du film "nuit et brouillard". Je me revois quitter la salle, seule, en pleurs et le cœur lourd, ne supportant pas les images filmées dans ce camp de concentration. Bien des années plus tard, tel autre événement, courtement relaté dans mon 1er partage, lorsque mon ex-compagnon avait menacé, revolver au poing, d'attenter à la vie de mon bébé ou la mienne. Je ne supporte pas les films de guerre. Mon hypersensibilité avait ouvert la porte aux prédateurs actifs chez mes parents, utilisant le levier de leurs propres traumas, ainsi que ceux générés dans l'évènement décrit plus haut, resté bien tapis dans mon subconscient.
Tant et si bien qu'au fil du temps, cela avait fini par me désespérer de la "condition humaine", à tel point que j'avais honte d'appartenir au genre "humain." Combien de fois ai-je pleuré face au sort de l'humanité...
Douleur vive pour les autres, occultant la mienne.
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Le récit de ces souvenirs d'enfance fait suite à la vidéo dont David a mis le lien dans son partage "petite étude de la psychopathie et des psychopathes" :
"les supports privilégiés pour l'extension du mal"
Ecrits et vidéo ont contribué à la délivrance de cet alter en souffrance par une énorme charge d'énergie et de sanglots pendant que Rav Dynovitz prononçait ce qui suit : (vers 48 mn)
" (...) Comment l'homme peut en arriver à ces horreurs ? qui te dis qu'il est humain ?! ça ressemble à un humain, mais c'en n'est pas un. (...) Les forces du mal ne sont pas humaines, c'est pas un problème moral : c'est de la crotte, ça pue : tu dégages ! Arrêter de croire le contraire, cela donne des forces inimaginables pour permettre de réhausser la dimension humaine. Pourquoi l'homme est tellement tombé ? parce qu'à force de croire que tous les déchets (portails organiques) sont des humains, l'homme a fini par perdre confiance en sa propre grandeur, en sa propre dignité. Reconstruire, renforcer la dimension humaine est réparateur."
Réparation puissance 10000. Rappel précieux. Mon âme vous en est reconnaissante.
Et dire que j'avais entrevue cette vidéo il y a des mois sans l'avoir visionnée.
Grande leçon de centrage et de connexion en mes instances supérieures qui m'invitent à ne plus pleurer pour le sort de quiconque. L'observatrice en moi se relie à sa neutralité, la compassion émerge. Qui est compassionnel, la conscience ou la prédation ? Rester vigilante, présente. Apprendre encore et encore.
Je n'ai désormais plus de ressentiment envers la femme et l'homme qui ont bien voulu être mes parents, et qui ont fait de leur mieux pour leurs enfants.
J'ai aujourd'hui une grande reconnaissance envers mon Ange, et mes dimensions supérieures pour l'âpreté de mon chemin qui m'a ouvert la porte de la Connaissance, et dont vous êtes les courageux porteurs de sens, Réseau Léo.
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(Suite de texte)
Visionnant hier soir le film "Cloud Atlas", j'ai eu une remontée fulgurante de mémoire alter juive. Traversée de spasmes énormes et émotions, pleurs intenses s'en sont suivis. L'alter a connu la félonie, la manipulation, le dépouillement, la violence, une mort atroce en chambre à gaz. il ne se rappelle pas de sa mort, seuls les attitudes inhumaines l'ont marquées et étaient actives en lui, en moi. Mort en martyre, sans comprendre le sens de son expérience d'alors. La pire de ses souffrances fut la félonie...
je comprends en 1 fraction de seconde mes émotions devant les horreurs des guerres ; c'était mon alter qui se manifestait à moi.
me connecter à ma supra conscience m'a aidé à me calmer petit à petit. Je ne blâme pas la prédation pour autant.
Ravi Dynovitz parle dans un de ses cours (vidéo en 2 parties "le conflit entre adamiques et non adamiques", très intéressant : https://youtu.be/x31xrM4OUM4) je cite, de mémoire : la faiblesse du peuple juif, c'est de tendre l'autre joue.
Bim ! dans le mille ! j'arrête ça tout de suite. je comprends et j'intègre l'info ! Non, en SDA, on ne tend plus l'autre joue.
Ravi poursuit : "Il aura beau se faire massacrer, il créditera ainsi le chèque en blanc pour les générations futures(...) Les derniers seront les premiers..."
j'accueille l'alter et lui signifie sa rédemption. Mon cœur qui battait à 100 à l'heure se calme. Plus la peine de me rappeler que l'autre vaut mieux que mon âme, plus de sacrifices. J'ai ma place en SDA. Et ça demande un gros boulot d'intégration, de nettoyages, de compréhensions. Une part de moi émerge en écrivant ce texte : celle qui n'ose pas accepter l'idée que sa place en SDA est possible, il me donc faut la contacter.
Avant de déménager définitivement d'ici, ça déménage intérieurement. Je transforme mes lourds bagages de mémoire en connaissance, c'est plus léger !
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