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Silence intérieur, profond, où tout est annulé, l’espace, le temps, toutes les résistances, les luttes, les rébellions. Où tout est réabsorbé et rien n’intervient dans la connexion avec mon Soi Supérieur.
Ce silence connu depuis des années dans mon existence actuelle et où “monsieur” le prédateur avait subtilement rampé, sournoisement, me faisant perdre mon centrage et la conscience de Qui Je-Suis et en me voilant mon choix de la Voie du Service d’Autrui.
Ce silence où les identités (ou alter) qui composent ma personnalité de cette ligne temporelle et des autre lignes, s’arrêtent de brailler, de faire tous les signes possibles pour se faire remarquer, reconnaître, pour être vues, plaidoyer afin, d’être acceptées, intégrées, résolues et unifiées à l’Ame.
Ce silence qui a toujours caractérisé ma profonde nature et à travers lequel mon Ange m’a chuchoté et me chuchote pointant le chemin, la Voie. Mon Ange que j’avais presque cessé d’écouter ou plutôt que je n’arrivais plus à entendre clairement, car j’étais complètement IDENTIFIEE à mes alter agités.
Si je pensais que le “simple” choix de la Voie au Service d’Autrui permettait d’être déjà sur la Voie,(dans ce cas aujourd’hui à Albières, en France avec les LEO), alors je pêchais de naïveté et de présomption.
C’est comme si un enfant dans son innocence et “légitime ignorance”, rebondissait joyeusement dans un champ de mines pour arriver à la MAISON.
Le champ de mines a été bien préparé par la prédation avec les programmes SDS, les croyances, les peurs. L’Ange m’aide à le traverser en me permettant de détecter les mines avec humilité, prudence, patience et acceptation.
Mais si je perds la connexion avec mon propre Soi Supérieur, chaque pas devient une bombe qui éclate tout à coup en créant douleur, fatigue sur tous les plans et évidemment une bonne nourriture pour la prédation.
Après presque deux mois de permanence ici à Albières, où au début, tout semblait “idyllique” et facile tant que j’étais étonnée, (à part, bien sûr, les premiers 10 jours où je pleurais le détachement de ma vie passée, l’adaptation au nouveau pour moi) voilà qu’éclate la première crise, les premiers doutes.
“Qu’ est-ce que je fais ici ? Je vois les mêmes dynamiques dans les relations que j’ai vécu avec ma “famille spirituelle” passée, le même scénario… pour l’amour de Dieu… je ne veux pas répéter les mêmes erreurs !!!”. (Evidemment c’est le prédateur qui parle !)
Une crise très puissante où je me suis isolée du groupe pour quelque jours en pleurant depuis le matin à la nuit, et à la fin, l’aide de Sand et des autres personnes du groupe m’ont permis de me recentrer et de me souvenir du CHOIX, de l’impulsion de mon Ame de tout quitter pour être ici.
Plus tard, j’avais encore des affaires à régler en Italie, donc je suis partie pour presque quinze jours.
Un voyage qui m’a coûté une grande dépense énergétique à tous points de vue : du temps, beaucoup de stress psychophysique et beaucoup d’argent. L’alter “peur du manque” était bien géré par la prédation et plus mon énergie allait nourrir cette peur de ne pas avoir assez d’autonomie financière pour vivre, plus je contrôlais les dépenses, et plus l’argent sortait de mes poches comme des rivières.
Une véritable fuite pécuniaire : changement des quatre pneus de mon camion, le B&B à Friuli pour 5 jours, plus d’argent que prévu chez le dentiste, surplus pour arrêter des contrats de mobile et internet en Italie et beaucoup d’autres.
Sans parler de la frustration et du malaise car je ressentais d’être dans un lieu qui m’était devenu presque inconnu, avec des personnes, “des amies” figées dans leur propre façon de survivre avec les mêmes programmes légitimés et justifiés par leurs prédateurs non- reconnus et avec lesquelles je n’avais désormais, plus rien à partager, peut-être uniquement une personne… sigh !
Une fois terminé toutes les tâches, j’étais prête à partir pour retourner en France, mais “monsieur” le prédateur a commencé à freiner des quatre fers de différentes manières : fatigue physique extrême , assez pour m’empêcher de conduire le camion (donc je suis restées quelques jours en plus chez une amie à la mer en Italie , comme première étape) et puis avec la panne de ma camionette sur l’autoroute à hauteur de Montpellier.
Et voici les alter: la désespérée, l’impuissante et la seule au monde !
L’ alternateur du van à changer. Un autre saignement financier, et en plus, pour attendre la réparation de camion j’ai dû rester quatre jours à Montpellier dans un hôtel assez cher.
A tout cela, une amende s’est ajoutée sur le tram que j’avais pris pour aller au centre ville car l'oblitérateur n’avait pas imprimé le ticket que j’avais évidemment payé !!!
Signes : Montpellier, chef-lieu Cathare et l’alternateur à changer.
L’alternateur est l’outil dans la voiture qui permet de convertir l’énergie mécanique en énergie électrique.
Mon interprétation : le fait d’aller m’installer définitivement à Albières, donc retrouver mes racines cathares, signifiait un changement énergétique-dimensionnel des fréquences de mon complexe corps-âme-esprit, donc un “engagement à payer”, c’est comme une énergie à investir de sorte que mon complexe pourrait bien marcher pour la transition dimensionnelle vers la Nouvelle Terre de l’Aude.
Et l’alter-nateur (comme m’a fait remarqué Jenaël) me donnait aussi le signe d’ observer à quel alter je donnais trop d’énergie, la gaspillant. En plus il me dit : “Tu n’es pas présente”.
Véridique ! Moi aussi j’avais l’impression d’avoir comme une sorte de voile à travers lequel je regardais la réalité que j’étais en train de vivre, mais je n’arrivais pas à l’ attraper ou à comprendre comment aller “au-de-là”.
Après, presque trois semaines de retour d’Italie, où j’ai vécu en moi les montagnes russes au niveau de l’émotionnel et de la psyché, j’ai compris.
J’étais complètement identifiée aux alter qui montaient en surface avec de plus en plus de virulence :
celui, toujours là, de la peur du manque, celui frustré qui prétend après seulement quatre mois dans un pays étranger, pouvoir parler couramment le français, et qui ne tolère pas de ne pas comprendre totalement ce que disent tous les autres sur le moment (il est évident et normal que ce soit comme ça, car je parle une autre langue depuis 57 ans !!!).
L’alter nostalgique de sa patrie qui a peur d’être banni pour toujours. Celui qui gaspille son énergie, celui qui interprète rigidement le concept du groupe et qui en compagnie de celui qui a peur d’être rejeté, se juge comme n’étant pas à la hauteur, donc il va se conformer et il n’ose pas s’exprimer.
Celui rebelle, qui croit qu’il doit se modeler aux façons de penser, aux comportements et point de vue des autres sous prétexte de cheminer sur la même voie.
Celui qui a l’impression d’être prisonnier, celui qui ressent de n’avoir ni sa place, ni une utilité significative dans le groupe et qui ressent de la culpabilité pour ça. Celui qui n’aime pas travailler sur le chantier et qui souffre toujours du mal de dos, celui qui utilise le FAIRE avant d’ETRE… Ecco, L’ESSERE ! (Voilà… l’Etre)
Donc, avec l'attention projetée vers l'extérieur et identifiée absolument aux bavardages des voix des ces alter, dirigés par « monsieur » le prédateur, j’ai perdu de vue la voix de mon Ange, de mon Soi Supérieur.
J’étais en moi-même en lutte perpétuelle, en résistance à l’extrême, dans une tension chronique qui se manifestait avec des crampes répétées aux jambes (surtout la gauche, déjà bien faible), pendant la nuit et quelques fois pendant la journée, puis elles se sont étendues aux mains, même en me suplémentant en potassium et magnésium.
Donc, je devais me questionner sur comment j’étais en train de marcher et d’agir pour mon évolution et celle du groupe ?
J’ETAIS COMPLETEMENT ABSENTE !!!
Absolument sous hypnose, à tel point que j’ai continué à nourrir la peur du manque, la peur de me sentir seule dans le groupe, et en même temps à me nier le besoin de prendre du temps pour me retrouver et pas seulement la nuit ! J’avais presque « oublié » l’appel de mon Âme à venir ici.
J’étais beaucoup dans le faire, faire, faire… pour être acceptée !
Et encore, je gardais à l’esprit ce programme de fatigue et d’effort physique auquel je me suis toujours identifiée dans cette existence (beaucoup de sports et de travail) et bien raccrochée par la prédation sous prétexte des travaux à l’Estagnol. Je n’écoutais pas le besoin de mon corps d’agir doucement, sans me presser, pour aller à mon rythme et surtout sans culpabilité si je m’arrêtais !
J’étais aussi identifiée à l’alter rebelle qui veux garder son autonomie, son espace, ses temps. Pourtant, il est naturel de le faire, mais en restant consciente et pas dominée par celui-ci.
Ma rigidité et mon inquisiteur habituel qui juge chaque action, pensée, point de vue, toujours comme pas acceptables, et qui donc, me pousse à les tenir, à les réprimer sous peine... « d’excommunication » !!!
Un épuisement psychophysique inévitable, jusqu’à faiblesse totale.
Finalement, pouvoir partager une partie de ce malaise avec certaines personnes du groupe, m’a permis de commencer à libérer cette tension en pleurant.
Toute la nuit et le jour d’après, larmes de douleur, de lutte, des résistances ont progressivement dissout cette masse d’identification “gluante”. Et j’ai entendu au fond de moi une autre “voix” : “ Médite, retourne en Toi”.
Donc j’ai médité la nuit et le jour d’après, je me suis permise d’aller au lac d’Arques toute seule (le jour avant j’étais allée avec Layla avec laquelle, aussi, j’avais partagé mon malaise). L’ eau et le panorama calme m’ont aidé au mieux, ils étaient le miroir qui prenait forme en moi.
Ahhh..., enfin tout laisser... et... voici la déchirure du voile dont je ressentais qu’il anesthésiait mon intériorité profonde, mon intuition, mon ressenti qui m’ont toujours caractérisée et que mon prédateur me faisait croire disparus.
Le SILENCE, le calme et donc la vraie écoute… et depuis cet espace intérieur : VOIR, puis COMPRENDRE.
Voir ma rigidité qui interprète le voyage vers la Connaissance avec les autres, qui m’empêche d’Etre simplement, d’avancer avec mon ressenti, mes temps, mes compréhensions, avec mon Etre, ma “couleur”.
Reconnaître mon attitude “mystique” et arrêter de la juger mauvaise, SDS, New Age ou autre chose, donc pas “adéquate”… Elle est ma vérité en ce moment-ci et donc j’ai le droit et le devoir de la manifester (oui, rien n’est figé donc peut-être que cela changera, mais pour l’instant c’est comme ça)… Mon attitude au silence, c’est vrai qu’elle peut être récupérée par la prédation en me cachant derrière les non-dits, mais avec vigilance c’est aussi ma qualité intérieure. Je ne dois pas forcément m’obliger à communiquer verbalement de façon déséquilibrée mais, plutôt Etre, ETRE LA.
Chacun apporte dans le groupe la qualité de son Essence, et chacun est différent de l’autre, même si on chemine sur la même voie, chacun va la parcourir avec ses propres caractéristiques.
Pour ce que je peux constater avec mon expérience maintenant, pour parcourir la Voie au Service d’Autrui, il faut déprogrammer tout ce qui empêche le pouvoir créateur de l’être pour que ce dernier puisse se manifester concrètement dans la matière, librement sans culpabilité.
En perdant de vue la conscience de QUI JE SUIS vraiment et ma propre intégrité intérieure, il n’y a rien que je puisse vraiment partager avec le groupe afin d’évoluer ensemble.
Oser simplement exprimer ce qui anime mon âme, son impulsion tant bien que mal. Je me suis aperçue que souvent je tombe dans l’alter “mode de survie”, robot, présente physiquement (dans le faire) mais sans Etre là vraiment… seulement identifiée à mes alter.
Maintenant, dans ce calme infini et silencieux, où il n’y a pas de jugements, ni de peurs, ni de culpabilité - évidemment ces programmes et ces alter sont en cours de transmutation et certains alter en particulier me donnent plus de fil à retordre, comme par exemple l’alter rebelle et celui qui se sent prisonnier… ils sont dur dur à gérer !!! - je ressens plus d’ouverture, d’acceptation, d’accueil et plus de centrage. Et comme ça, je peux avancer avec plus de joie et “silence”, avec les autres et je peux faire face à de nouveaux défis (quotidiens…) !!!
Même, si, je dois être vigilante à empêcher “monsieur” le prédateur de ne pas récupérer cet état car c’est facile pour mon alter, qui a pour habitude de s’isoler, de prendre la place.
Il faut que je trouve le juste équilibre !
Loredana
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Jules (samedi, 10 août 2019 23:19)
Merci Loredana
Tu as répondu à mon ressenti, à bientôt.
Anam (dimanche, 11 août 2019 10:00)
Grazie Loredana per tutto quello che hai scritto. Mi riconosco in molti dei tuoi stati d'animo e anche in qualche tua esperienza di vita.
Quando ho saputo della tua scelta di andare in Francia la prima cosa che mi è venuta in mente è la parabola del giovane ricco (Matteo 19:16-22). Solo pochi si chiedono cosa devono fare per la vita eterna e di quei pochi solo qualche eccezione riesce a mettere in pratica ciò che gli viene detto: «Se vuoi essere perfetto, va', vendi ciò che hai e dàllo ai poveri, e avrai un tesoro nei cieli; poi, vieni e seguimi".
Sylfaen (mardi, 17 décembre 2019 20:46)
Bonsoir Lauredana,
ton texte va droit au but, celui de parler à mes alters et ma prédation. Le travail est long et demande rigueur, mais il en vaut la peine. Merci pour ton partage, qui m'aide à m'adresser à eux plus facilement.
Sylfaen, débutante en observation de soi