1. Mes pas vers le Réseau LEO - par Sylfaen

 

J'ai découvert le Réseau Léo fin 2018, et me suis inscrite au cénacle il y a quelques jours. Grâce aux partages du groupe, des témoignages, des lectures, j'apprends à observer et à reconnaître le jeu des alters, de la prédation en moi et en mes miroirs. Début de mon apprentissage. J'ai 58 ans.

 

J'ai bien écouté les injonctions d'un de mes alters qui s'oppose à ce que j'envoie mon 1er texte à l'équipe du réseau. La raison : mon manque d'expérience de groupe et d'observation de la prédation. J'invite donc cet alter à ne pas avoir peur, et je partager ce qui suit. C'est un pas important.

 

2018. Licenciée pour inaptitude, étiquette "invalide" sur le dos, j'accueille un nouveau départ.

 

Destination : la Bretagne. Quitter la ville, une région de moyenne montagne au climat rude, là où un chapitre important de ma vie prend fin. Je suis poussée à me reconnecter à des mémoires, dont je ne pressens que de minces indices à ce moment là : une part de moi est celte, une autre templière, une autre cathare. Cette nouvelle destination est pour moi comme une sortie de prison, tant la période des 28 ans précédents a été bousculante. 

 

J'emménage donc au n°13 d'une rue qui porte le nom de  "Auté Chénais. ". Ce chiffre n'a de cesse d'apparaître dans mon quotidien depuis plus d'un an, j'y reviendrai plus loin. 

 

Le message est clair : ôter mes chaînes. 

 

Des voisins m'expliqueront plus tard que le mot Auté signifie en vieux breton (17è s. ?)  "Hôtel, relais de poste" où l'on faisait halte pour changer de chevaux, se reposer et repartir le lendemain vers une autre destination.  Cette appellation est courante ici, mémoire d'un autre espace temps. 

 

Je sais que cette adresse est temporaire. 

 

La rue porte bien son nom : en pleine campagne, je suis entourée de beaucoup d'arbres, dont des chênes. J'attendais cela depuis longtemps. J'aime la nature, m'y ressourcer.

 

Extraits de wikipédia :

Les chênes font partie des espèces forestières les plus polymorphes au plan génétique, d'où leur forte capacité d’adaptation. (…)

 

(…) Le polymorphisme est lié à des variations induites par des mutations génétiques. 

 

A ces mots : génétique, adaptation, mutations, je fais une pause. Je suis troublée par un mal de ventre léger, mais suffisant pour m'alerter. Je lis l'article en son entier.

 

Il  y est question d'ADN, de génome, de diversité et de liaisons génétiques invisibles, de croisement… Au-delà du jargon utilisé, j'entr'aperçois un immense laboratoire, des éprouvettes géantes. C'est flou, je n'aime pas cet endroit, glacé, inhospitalier. Sans âme.

 

Indice. Aurais-je pris part à des expériences en génétique sur un autre plan  ? Ou y ai-je subi des manipulations  ?  Probable, je vais creuser de ce coté.  J'accueille sans jugement. 

 

* * *

 

Adaptation donc à cette nouvelle adresse. Pour la énième fois, je dois m'adapter. Changements de lieux de vie, d'emploi pour ne citer que ces domaines. 

 

Sauf que ce changement-là est majeur et de taille : je l'appelle mon CRTL ALT SUPPR, contr'role-halte-suppression.

 

Halte et suppression de vieux schémas et programmes involutifs, d'un hyper-contrôle chronique de ma vie. Un petit retour en arrière est nécessaire pour expliquer cela. 

 

En effet, adolescente, j'ai eu recours au contrôle, face à un père limite incestueux, redoutablement autoritaire, intransigeant, et indéboulonnable dans ses croyances que je trouvais moyenâgeuses. Je devais sans cesse observer ses attitudes pour échapper à ses foudres, son regard à lui seul suffisait pour m'en informer. Apprendre à contrôler mes faits et gestes, pour attirer le moins possible son attention, devenir transparente à ses yeux. Lui échapper. J'étais toujours en tension, sous pression, me sentant en prison. J'en avais vraiment peur. Ma mère, murée dans sa soumission et son mutisme, laissait agir son époux au sein de la famille. Je comprendrais l'année dernière que sur un autre plan, je fut son épouse, mariage forcé et malheureux. Le réseau Léo m'a aidé à comprendre a bipolarité, ses sautes d'humeur imprévisibles, qu'ancien militaire, son âme a subi de graves dommages, fractalisée dès son enfance en orphelinat. 

 

Egalement,  je comprends davantage les "rôles" des uns et des autres durant ma jeunesse et ma vie d'adulte, des jeux de prédation qui s'y sont déroulés. Je n'ai plus de haine envers mes parents, et comprends le choix d'un frère parti alors que j'étais âgée de 11 ans. Dans le même temps, ma sœur avait également quitté le giron familial. J'étais donc restée seule avec mes parents, triste du départ de ma sœur et mon frère, sans aucune explication de leur part. J'ai assisté, impuissante, à la désunion grandissante de mes parents, la tristesse immense de ma mère, et les non dits de plus en plus marqués du couple. Mon éducation a mis sur ma bouche un bâillon absolu, où la parole n'avait pas de place,  je devais baisser les yeux en m'adressant à mon père. D'où une certaine timidité jusque tard dans ma vie. Enfant non désirée, un fort sentiment de rejet, incomprise, différente, paria, bizarre, bref, pas à ma place. Ni dans cette famille, ni scolarisée, ni dans le milieu professionnel.

 

Paradoxalement, j'ai toujours ressenti au fond de moi une Présence, puissante, qui veillait. Une force. 

 

Ces évènements ont figé en mon âme d'enfant le refus total de mariage au sens classique du terme (cérémonie, anneaux, etc…), d'enfanter jusqu'à mes 28 ans. Je  voulais ainsi éviter de reproduire la lignée de mon père. Le masculin était synonyme de danger, j'avais peur aussi de tomber dans la violence envers d'éventuels enfants par "vengeance". Mon père avait des mains de travailleur manuel, larges et charnues. Il recourrait facilement à la fessée envers mon frère, un peu moins avec moi, (mais suffisamment pour que je mon corps s'en souvienne encore). Fessées humiliantes, m'empêchant de m'asseoir de longues heures après, données quelque soit le lieu, même dans la rue devant les copines.

ma tendance à vivre seule dès que j'ai pu moi aussi m'échapper de cet environnement toxique m'a confinée dans un refuge illusoire. 

 

 

Retour à mon récit d'emménagement en Bretagne.

 

Une initiation se met en place à mon insu,  et pour cause, je suis anesthésiée par des années de programmation new age, des croyances et illusions dignes de prédateurs expérimentés, et d'alters bâillonnés. Je cherchais éperdument à comprendre le sens de ma vie. 

 

A cela s'ajoute une déconnexion magistrale récente que les médecins appellent "dépression". A cette annonce, je me révolte intérieurement : je ne suis pas en dépression, je suis en déconnexion intégrale d'un système d'esclavage sur bien des niveaux : boulot, vie en solo et éducation de mon fils jusqu'à son émancipation, habitation en immeuble, parmi tout un panel de prédateurs, y compris les miens, et quotidien devenu vide de sens. 

Saturation et incompréhension du sens de mes épreuves. Je n'arrive plus à lire 3 lignes à un livre, je ne sais plus remplir des chèques, j'ai constamment peur de retourner travailler dans cet organisme sans âme, aux nombreux manipulateurs pervers narcissiques, récurrence marquante dans ma vie. Je découvrirai plus tard que mon rôle de victime attirait immanquablement ce genre de bourreau. 

 

Il était donc vital de quitter des repères devenus obsolètes. Je pense au verbe to repair, en anglais : réparer.

 

 

Depuis mon arrivée ici donc , au  n° 13 de cette rue, ce chiffre m'apparaît tous les jours. Je ne suis pas superstitieuse, n'ai pas porté attention à cette récurrence jusqu'à il y a quelques semaines. Je ne fais rien pour provoquer l'apparition de ce 13, mais là, ça commence à m'énerver. Tiens, qui se réveille ? 

 

Que ce soit l'heure, dans un texte, une vidéo, un article, un prix, le nombre de km au compteur de ma voiture, ce 13 s'affiche, sans exception, tous les jours !

 

OK, arrêt sur image. Question intérieure : cette récurrence a-t-elle une signification ? 

 

Je commence à rechercher des infos. J'ai toujours aimé élargir mes recherches pour comprendre ce monde dans lequel je me sens étrangère, et n'y appartenant pas. 

 

Mes recherches sur le net ne donnent rien de probant concernant ce 13. D'ailleurs, depuis cette autre secousse survenue en octobre 2018 qui m'a "éjectée" du new age, toutes ces infos, dupliquées le plus souvent d'un site à l'autre, sonnent faux et me donnent la nausée. 

 

Je préfère recevoir l'info en direct, c'est l'occasion de me faire de plus en plus confiance, n'est ce pas ? : mon Ange, as-tu un indice concernant ce 13 ?

 

réponse : le 13ème brin d'ADN.

 

Vigilance.  Qui m'a répondu ? je reste neutre et entame un dialogue avec mon ange plus poussé, laissant ce chiffre de coté, j'ai l'impression qu'il s'agite devant moi pour me cacher l'essentiel :  l'ADN. 

 

Commence alors une recherche plus approfondie.

 

Quelques temps plus tard, j’établis une liste de mes adresses antérieures. J'ai l'intuition que s'y cachent d'autres indices. L'origine dans cette vie de schémas récurrents à visiter. 

 

  • née au 2 rue des épines (enfance décrite plus haut). Les épines m'ont sérieusement griffée. Je ne peux m'empêcher de penser à la couronne du Christ. Et ce n'est pas un hasard si le décès d'un petit frère avant sa naissance eu lieu, il aurait dû s'appeler Christophe. Christ off. Il avait choisi de ne pas vivre parmi nous, laissant mes parents inconsolables et moi, culpabilisant pendant plus de 30 ans. C'était de ma faute si ma mère pleurait souvent lorsque j'avais 2 ans. Culpabilité logée dans mes ovaires, tellement douloureux lorsque j'avais mes règles que j'étais en colère d'être née femme, renforçant le non désir d'enfant. Voilà, c'est dit : l'origine de mon sentiment de culpabilité, décuplé lorsque j'étais au contact de ma mère, distante et ne sachant pas me témoigner de l'affection. J'accueille sans jugement.
  • départ à 24 ans pour quelques années au 12 impasse des charpentiers. J'essaie d'y construire ma charpente intérieure, celle de mon émancipation. J'accueille un compagnon que je découvrirai manipulateur pervers narcissique alcoolique mégalomane. La "totale". Sosie de mon père, en pire ! De notre "union" naîtra notre fils. Construction dans une impasse. Mon père était charpentier de formation.
  • déménagement : rue principale, d'où j'en partirai très vite pour fuir les menaces de mort, révolver au poing, de ce compagnon devenu "ex". C'était la décision principale de survie pour mon bébé et moi. 
  • installation en Auvergne. En ville, rue du docteur Durand. Il me faut soigner les blessures des 5 années destructrices, et ce pendant plus de 25 ans tellement les traces sont profondes. Il y a 4 ans, je m'y fi cette remarque :  vends tout et part ! le bâtiment s'appelait "Le Ventoux".  
  • et maintenant à cette adresse, au fameux n° 13, dans laquelle le travail de libération de mes chaînes à sérieusement commencé. 

 

Mon parcours est jalonné d'indices que je n'ai pas su lire ou en tout cas, avec des lunettes anesthésiantes. J'accepte ce qui est, l'expérience devait se poursuivre suffisamment longtemps pour qu'enfin ait lieu un sérieux reset.

 

L'enquête continue, j'ai confiance maintenant. Des nombreux schémas et croyances volent en éclat, au point qu'une brève expérience de "couple" m'amène à la rencontre de la reptilienne en moi. Cela fera l'objet d'un autre partage bientôt.

 

Sylfaen (dépt.56)

 

 

Retour de l'équipe LEO :

 

Bonsoir Sylfaen,

Ton enquête est très intéressante. Nous te remercions de ton partage et t'encourageons à persévérer, car cela va certainement t'emmener à la bonne adresse ! ;-)

En ce qui concerne le chiffre 13, il nous a également beaucoup "parlé" lors de notre épopée vécue au Bézu (L'appel du pays Cathare), relevant d'importantes mémoires Templières. Nous avons d'ailleurs écrit à ce sujet dans les "Dialogues avec notre Ange".

 

 

* * *

 

Sylfaen :

 

A toute l’Équipe,

 

suite à votre réponse concernant le chiffre 13, j'ai réécouté vos aventures au Bézu. Invitation judicieuse de votre part, merci !

Au fur et à mesure de l'écoute, des pleurs m'ont submergé, pas d'émotions, plutôt des pleurs de reconnaissance. Re-connaissance.

Je savais bien que la date du massacre des Templiers était un vendredi 13, mais l'alter déni avait occulté l'information. Trop de souffrances ! Denis est le prénom de l'homme avec qui j'aurais aimé partager ma vie à un moment charnière de mon existence... 

Durant l'écoute de la vidéo, un phénomène important a eu lieu. Une force, ma part Christique, s'est imposée à ma conscience, mes cellules. J'ai sentie une expansion d'énergie très forte émanant de l'intérieur, au niveau du plexus solaire. Les mots sont insuffisants pour décrire ce qui s'est passé.

 

Je dois OSER l'admettre, l'accueillir, l'intégrer, conscientiser, en toute neutralité. Toutes les résistances émanant des jeux de prédation que je chercher à mettre en lumière, y compris et surtout l'alter censeur "pour qui te prends tu ?", ne sont là que pour m'éloigner de cette vérité essentielle. Et revoilà l'acolyte alter indigne qui  tente le sabotage. Stooop !

Ce besoin d'équité, de transparence, de Vérité, je l'ai rarement exprimé et lorsque j'en étais contrainte, un sentiment d'injustice me faisait beaucoup souffrir. 

 

Les alters s'agitent, en même temps se précisent des mémoires cathare, templière, cagote et atlante. Quelle soupe ! J'en avait une vague intuition, et là, j'en ai la confirmation. Bien entendu, je ne suis pas au Bézu, mais quand même !  Va falloir affronter in situ !!! Je comprends pourquoi je ne suis pas du tout attirée par l'Aude ! pourtant,  l'envie irrépressible d'y aller, et vous rencontrer prend forme.  

 

J'avais peur aussi que mon égo ne prenne la grosse tête. A défaut de connaissance, je pensais avoir fermé la porte à mon égo (illusion parfaite) et en suis restée là jusqu'à ce jour.  Savant mélange d'alters : fausse modestie, indignité etc... et souffrances d'autres lignes temporelles, dûes à des mises à mort fréquentes. L'inquisition a (presque) eu raison de mon âme, et l'inquisiteur tout autant que celle brûlée sur le bucher ont laissé leurs empreintes.  Tout au long de ma vie, mon Soi supérieur n'a eu de cesse de provoquer les circonstances idéales pour m'amener à ce moment précis de l'écoute. Grosse claque ! 

 

Alors, même si je n'en mesure pas encore toute la portée,  je sais qu'il reste encore bien des expériences à vivre, et que la prédation / les alters non-encore identifiés viendront à ma rencontre pour  continuer à m'enseigner.

 

Me plier et reconnaitre l'enseignement participe à la réhabilitation de mon Être. 

Voilà (une partie ) de ce qui se cachait derrière le symbole du 13. 

Je continue d'explorer.

 

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