Bonjour,
Le texte qui va suivre a été écrit dans sa grande majorité il y a plus d'un an de cela... avec la sensation de tourner en rond, de tourner autour du pot (quel pot ? quelle peau ?), sensation de ne pas aller au final à l'essentiel, de me cacher une fois de plus derrière mille détails insignifiants, tout cela m'amenant à me trouver des excuses pour ne plus écrire, ne plus travailler sur l'essentiel...
Je me suis retrouvée par la suite dans une sorte d'impasse avec une connexion de moins en moins effective avec mon Soi supérieur... cela a démarré par des entorses de plus en plus fréquentes par rapport au régime cétogène mis en place, une paresse de plus en plus évidente dans l'attention portée quotidiennement aux messages envoyés par ma Conscience supérieure, des doutes grandissants et pour finir des maux physiques de plus en plus invalidants...
Même si une partie de moi restait consciente de cette dérive grandissante vers un retour aux chaines matricielles, ce qui induisait un sentiment de culpabilité très fort et un renforcement des maux physiques.
Cela finit par pousser tellement fort, physiquement comme psychiquement parlant, que je ne peux que réessayer de me mettre au travail.
Ce texte initié il y a plus d'an sur le déséquilibre entre le masculin et le féminin en moi a été complété par des réflexions et vécus récents qui m’amènent à penser que ce déséquilibre est primordial à résoudre aujourd'hui. Je fais appel aux consciences du réseau Léo pour m'aider à aller plus en profondeur et dénouer ces tensions.
Je vous rapporte ce texte tel que je l'avais écrit :
L'une des introspections qui me semble la plus urgente à acter est le rapport que j’entretiens avec le masculin en moi et autour de moi. Puisque l'un des challenges de ce cheminement sur la voie SDA passe, entre autre, par l'intégration pacifique et conjointe des 2 polarités masculine et féminine, il me parait donc important d'aller regarder en profondeur le dysfonctionnement en moi dans mes relations au masculin au sens large du terme, c'est-à-dire que ces relations concernent ma propre part masculine mais aussi tous ces miroirs masculins à l'extérieur de moi, dans ma bulle de perception.
Si j'observe de façon plus consciente mes postures et émotions par rapport au masculin, je peux sans hésitation faire le constat que je rejette le masculin en moi et que j'emprunte un jeu de séduction/soumission/guerre avec le masculin à l'extérieur de moi. Et ce faisant, je blesse mon féminin depuis beaucoup trop longtemps. Il y a plusieurs mois de cela, la roue arrière droite de ma voiture a crevé m’indiquant bien ce déséquilibre dans mon cheminement entre un féminin revendiqué et un masculin (alters du passé ?) ignoré et/ou rejeté (par peur, revanche ?).
Donc il va bien falloir que j'aille regarder en face ce masculin "à plat, crevé, sans air" auquel je ne prête que très peu, voir aucune énergie. Et le reconnaitre, l'accepter, me réconcilier avec lui. Alors pourquoi s'étonner que jusqu'à il y a encore peu de temps, l'essentiel de mes douleurs s'exprimaient du côté gauche de mon corps ? Je n'arrivais pas à comprendre que niant à ce point le masculin, ma partie féminine était en souffrance de ce manque de connexion.
Le prénom attribué à ma naissance, porteur à l'oral de cette double polarité, aurait pu, je le comprends maintenant, être un atout pour aller à la rencontre de cette part masculine. Je l'ai pourtant détesté (jusqu'à il y a encore peu de temps) du fait précisément que l'on puisse imaginer que j'étais un homme. Ce qui me dérangeait profondément était que j’avais le sentiment de porter un prénom n'exprimant pas la quintessence du féminin puisque intrinsèquement lié voir "entaché" d'une vibration masculine.
À la découverte de ma 1ère grossesse, je me disais (et disais à qui voulait bien l'entendre) que j'espérais fortement être enceinte d'une fille, même si une part de moi culpabilisait de tenir ce discours. Comme pour appuyer sur ce programme de rejet du masculin, le "hasard" a bien fait les choses et Apolline est née. Pour justifier cette préférence, je me disais que je serais beaucoup plus à l'aise avec une fille car entre filles, on se comprend... il y avait une sorte de peur du masculin, comme si celui-ci m’était étranger ou trop familier et que je n'aurais pas réussi à le comprendre émotionnellement parlant.
Que dire également de ces paroles où j'affirmais avoir adoré le livre "les 4 filles du docteur March" et que si nous étions amenés avec Antoine à avoir d'autres enfants, une tribu de filles me conviendrait tout à fait. L'arrivée 9 ans plus tard de notre 2ème fille Sorenza ne m'a pas donné l'opportunité d'aller me confronter à cette part masculine bien masquée en moi.
Si j'observe mon environnement actuel, les 2 animaux du foyer sont une chatte et une chienne. Quand nous avons adopté cette dernière (venue de Roumanie, beau clin d’œil de mon programme sauveur +++), je n'arrivais pas à me décider pour tel ou tel chien, le simple fait d'en choisir un plutôt qu'un autre étant très souffrant pour moi. J'avais fini par séparer les chiens en 2 groupes, un pour les mâles, l'autre pour les femelles. Et quand il m'a bien fallu acter un choix, le 1er critère d'élimination qui m'a permis de restreindre ce choix a été d'écarter le groupe des mâles.
Ce désir plus ou moins conscient de constituer autour de moi une sorte de tribu féminine ne me parle-t-elle pas d'une mémoire d'un alter ayant vécu dans un contexte de matriarcat ou matrilinéarité ? La difficulté à rédiger ce texte, maintes fois laissé en jachère, m'a au final permis d'y adjoindre au fil des expériences, tout un pan concernant la révélation de potentiels alter féminins se manifestant sur des lignes temporelles parallèles (et pouvant m'aider à comprendre ma relation actuelle au masculin).
En effet, en avril 2022, je décidais de partir en voiture pour quelques jours sans rien programmer, en ayant seulement posé l'intention de me laisser guider par mon intuition. Au départ de la région grenobloise, je me suis retrouvée sur la route menant vers Sisteron. En conduisant, j'ai été attirée par un panneau mentionnant "falaises d'Orpierre" (le préfixe Or m'ayant particulièrement interpelée). Arrivée sur place, je découvris un magnifique village, reconnu comme un lieu prisé pour l'escalade de tout niveau, entouré de nombreux pans de montagne couverts entre autre de vias Ferrata. Ma conscience supérieure m'indiquait-elle que cette intention de cheminement sur la voie SDA n'était pas un chemin de tout repos mais qu'il me faudrait m'accrocher, prendre des risques et également de la hauteur ?
Si l'on regarde la définition d'une via ferrata, on peut lire : " itinéraire aménagé dans une paroi rocheuse, équipée avec des éléments métalliques spécifiques destinés à faciliter la progression. La sécurité est optimale grâce à une ligne de vie qui permet l'auto assurage des pratiquants." Tout cela ne m'indiquait-il pas que la voie SDA est difficile mais que si l'on suit certaines balises intérieures comme l'intuition, le discernement, la recherche de la connaissance, le partage de nos expériences et la foi en la guidance de son Soi supérieur, nous pouvons alors progresser sur cette ligne qui nous rend vivant avec une aide certaine pour nous éviter de plonger ?
Après avoir emprunté une 1ère ruelle dont le nom me sauta aux yeux (Le Portail), j'arrivais au détour d'une autre ruelle sur le départ d'un chemin de randonnée grimpant sur l'un de ces pans rocheux. Après une marche d'une trentaine de minutes, je me posais pour admirer le paysage et fermais les yeux. Quand je les rouvris, 2 rapaces vinrent tour à tour planer au-dessus de moi : tout d'abord à haute altitude, un énorme rapace brun/crème qui se laissait planer sur une grande distance en jouant avec les courants aériens puis quelques minutes plus tard ce fut un faucon crécerelle d'une extrême vivacité qui fit du sur place à quelques mètres au-dessus de moi. Après une incursion sur internet de retour chez moi, j'identifiais le 1er rapace comme étant un vautour fauve, un certain nombre d'individus de cette espèce colonisant les baronnies provençales dont fait partie Orpierre. Et voici un petit résumé de la symbolique de cet oiseau :
En Afrique noire, le vautour est l'initié, mort à la vie profane et qui pénètre dans la sagesse divine, purifié, brûlé par les épreuves initiatiques. Il a le pouvoir de transformer la pourriture en or philosophal (lien avec Orpierre ?). Il est également considéré, aussi bien en Afrique qu'en Amérique du Sud comme le symbole de la fertilité sur tous les plans (matériel, vital, spirituel). Il figure souvent dans l'art égyptien le pouvoir des mères célestes. Parfois identifié à Isis, dont les paroles dans les Textes des Pyramides sont les suivantes : " la possession de l'oraison du vautour te sera bienfaisante dans la région des 1000 champs... c'est dans la nuit, les ténèbres, la mort, que la déesse vautour revivifie l'âme qui ressuscitera à l'aube...". Dans les traditions gréco-romaines, il est un oiseau divinatoire associé à Apollon. Son vol donne des présages. Il n'a pas vraiment de cris, plutôt des sifflements et semble dire: " Mieux vaut agir que parler..." C'est un expert en propreté nous signifiant de lâcher tous les bagages en excès dans notre vie personnelle, ainsi que tout ce qui embarrasse l'esprit... que c'est le moment de tourner la page, de jeter à bas tout ce qui est révolu. Sa présence indique l'imminence d'un changement, la nécessité de faire confiance au processus en cours, et qu'aussi difficile que puisse être la situation, une renaissance est sur le point de se produire. Que toute tentative pour stopper ce processus de changement engagé ne peut mener qu'au chaos... (ce qui semble être le cas pour moi à l'heure actuelle).
Si je tente d'analyser ce que cette apparition du vautour a à me dire, (et à travers elle ce que ma Conscience supérieure veut me signifier), c'est qu'il me faut passer par des épreuves initiatiques, passer par l'épreuve du feu pour mourir à ma vie profane et renaitre à une nouvelle vie. Il est nécessaire que je passe par un dépouillement à tous les niveaux, que je lâche peurs, croyances, programmes. Que ce chemin que j'ai décidé d'emprunter ne supporte aucun retour en arrière, qu'il nécessite une foi totale et demande à poser des actes, à expérimenter plutôt qu'à parler...
Ces oracles du vautour arrivaient à point nommé car avant de prendre la route, je subissais depuis plusieurs semaines des douleurs importantes localisées dans toute la région supérieure de mon corps (notamment épaules, bras et torse supérieur). A tel point que la conduite de la voiture m'était difficile et que je devais me contenter de tenir le volant d'un seul bras (bras gauche ou droit à tour de rôle...), tellement la tension dans les muscles claviculaires, les bras et les mains était douloureuse. Ma foi était ainsi mise à rude épreuve et je ne comprenais pas avant mon départ le sens de ces douleurs. Je comprends maintenant que cette difficulté à conduire était là pour m'indiquer que ma route, mon chemin de vie (matérialisé par mon véhicule), n'est pas équilibré par les 2 polarités masculine et féminine mettant en commun leurs connaissances mais que je laissais à l'une ou l'autre le soin de me guider sur cette route de façon déséquilibrée. Le vautour m'annonçait cependant que le chemin était entamé et que l'harmonie pouvait être rétablie si je conservais la Foi.
Quant au faucon, l'on peut lire qu'il est le fils d'Osiris (dieu de la mort et de la terre féconde) et d'Isis (déesse des naissances). Son œil est l'œil du soleil (Orpierre) qui illumine toute chose, qui nous donne la claire vision pour voir toutes les dimensions de l'essence des choses. Pour distinguer ce qui nous nourrit de ce qui peut nous nuire. Utile pour remonter à nos origines, pour aller là où nous sommes destinés à aller. Ma conscience supérieure me demandait-elle (par l'intermédiaire de ce faucon) d'essayer d'être particulièrement attentive à ce qui se présentait dans ma bulle de perception, en regardant avec profondeur et clarté les évènements tout en gardant une vue d'ensemble ? A savoir par exemple, arrêter de me focaliser sur mes douleurs, être en réaction par rapport à elles, mais comprendre qu'elles font partie d'un processus de mise en lumière d'un aspect de moi-même non reconnu, accepté ?
J'ai pu faire à mon retour, par rapport à ces douleurs, une 1ere analyse, complétée par une 2ème plus tardivement à la relecture d'un des textes d'Hélène dans l'Épopée de la Conscience.
Tout d'abord, quelques temps après mon retour, un rêve particulièrement éprouvant se produisit : Je me trouvais sur une plage en compagnie de mes 2 filles. Apolline décide alors d'aller nager, la mer est houleuse et la façon dont elle plonge et se déplace sous et sur l'eau me fait penser à une sirène. Tout un coup, la mer se couvre de créatures blanches que je prends au début pour des sortes de phoques jusqu'à ce que je découvre avec horreur qu'il s'agit en fait d'énormes dragons blancs. Apolline n'a au départ rien remarqué puis essaie de les éviter en louvoyant le plus possible sous l'eau. Je suis tétanisée et n'arrive même pas à hurler. Apolline finit par ressortir à la surface de l'eau au niveau d'une énorme gueule qui la saisit. Je hurle intérieurement et décide d'entrer dans l'eau pour essayer de la sauver, même si je sais que cette gueule l'a forcément meurtrie. Puis, avant que j'ai pu faire quoique ce soit, elle l'avale. Je sais que tout est terminé...
L'émotion est tellement forte et insoutenable que cela me réveille. J'ai alors fait la supposition suivante : ce dragon qui la happe représente-t-il une part de moi- même prédatrice, non encore identifiée et acceptée et le fait de littéralement manger ma fille (avec laquelle les liens d'attachement sont très forts) met-il en lumière la nature prédatrice de ce lien d'attachement ? Ou alors Apolline représente-t-elle dans ce rêve une part de moi-même qui se fait manger par cette autre part reptilienne car non reconnue et intégrée ? L'empreinte émotionnelle de ce rêve est demeurée extrêmement présente pendant de longues semaines et j'ai donc la certitude qu'à travers lui c'est l’énergie de la prédation qui s'est manifestée. Je me suis alors demandé, dans le cas où ce dragon serait effectivement une part prédatrice de moi non identifiée, si les douleurs intenses ressenties notamment au niveau des clavicules, des épaules et des bras auraient un rapport avec un animal ailé de type dragon. En effet, c'est comme si je ressentais qu'une structure osseuse de type bréchet ne trouvait pas sa place dans ma cage thoracique trop étroite et cherchait à s'exprimer en poussant, tirant sur l'ensemble des muscles de mon torse ainsi que sur mon sternum et mes clavicules (ces dernières étant soudées chez les oiseaux en une fourchette claviculaire).
De retour chez moi, la découverte sur un sentier lors d'une promenade d'un lucane cerf-volant sectionné au niveau de l'abdomen (seule la partie supérieure avec la tête et le thorax persistait), me renvoya une nouvelle fois à cette entité de type dragon. En effet, le mot "cerf" vient du latin "serp" signifiant serpent (l'ancien occitan utilisant également le terme serp pour serpent). On parlait auparavant de "serp-volanta" (serpent volant). En allemand, le mot "drachen" désigne un dragon et un cerf-volant. Ne dit-on pas d'ailleurs que les oiseaux primitifs et les dinosaures ont une parenté commune ? Que signifiait toutefois cette mutilation de ce petit dragon volant ?
La re lecture quelques temps plus tard d'un chapitre de l'Épopée de la Conscience" écrit par Hélène (chapitre 17 intitulé "La mal-à-dit "immobilise-toi" et tout s'est accéléré") m'a fait me questionner sur mon attachement particulier au règne des oiseaux et à une identification potentiellement problématique à une part réelle ou "rêvée" d'une entité galactique de type Sukkal.
Je réalise maintenant que j'avais depuis le début confondu la reconnaissance, l'intégration par cette reconnaissance de nos alters du passé ou du futur SDS, avec l'identification à ces parts là et oublier qu'après l'intégration doit suivre la transmutation... Les accepter en tant que parts de nous-même sur d'autres lignes temporelles et apprendre à s'en désidentifier oui, s'identifier au contraire à elles en pensant les conduire avec nous sur une nouvelle ligne temporelle à orientation SDA, non ! Comme le disait Hélène dans ce chapitre 17: " Même si ils partagent une certaine génétique avec la mienne, ces entités appartiennent à un passé et un futur qui existent déjà, tandis que mon génome se transforme pour aller vers un futur totalement nouveau. En résumé, elles peuvent tout aussi bien bénéficier de mon travail pour s'extraire de leur cycle involutif, comme elles peuvent continuer dans leur trajectoire préprogrammée." Et également : "La prédation prend le dessus à chaque fois que par la vénération, un individu alimente une sur-identification".
De la même façon qu'Hélène induisait, par une vénération de sa part Abgal notamment, certains symptômes physiques la privant de ses capacités de locomotion, l'identification pour ma part à une génétique de type Sukkal ne me privait-elle pas du bon usage de mes membres supérieurs ?
N'ayant pas trouvé de quoi dormir sur Orpierre, je repris la route et trouvais finalement un hôtel où m'arrêter en bordure de nationale. L'après-midi n'étant pas écoulée, je demandais que l'on me conseille un endroit à visiter et l'on m'indiqua une petite ville à quelques kms de là, celle de Volonne. M'y étant rendue, j'en fis assez rapidement le tour en essayant de rester attentive aux messages potentiels que je pourrais y trouver. Je ne remarquais rien au 1er abord, si ce n'est le nom d'une rue, celle du Poisson doré. Décidément, l'Or s'invitait de façon récurrente durant cette journée, d’autant plus qu'avant de repartir d'Orpierre, sur le chemin de randonnée que j'avais emprunté, une belle roche de couleur ocre était posée en évidence sur le sentier.
Si je regarde la symbolique globale de l'élément Or, celui-ci représente le symbole de la connaissance et de la richesse spirituelle. Il est inaltérable et reconnu pour résister à l'oxydation, à la corrosion.
Était-ce un message me disant que si je passais par le portail (rue du portail), celui de la mort symbolique (notamment de toutes mes croyances limitantes), avec la Foi liée à la connaissance (vautour), cela me conduirait à m'élever spirituellement parlant, à prendre de la hauteur (faucon) mais que cette ascension (falaises d'Orpierre) me demanderait force, courage et que je devrais garder des appuis solides.
Avant de repartir, je pris une dernière ruelle et tombais sur une petite alcôve de rue où des livres étaient mis à disposition des passants. L'envie me prit alors de m'approcher et 2 livres attirèrent mon attention : L'un intitulé "le royaume de Bérénice" et le 2ème "Le Nabab". Ma fille aînée ayant remonté une incarnation dans un harem, je me suis alors dit que par rapport à la couverture de ces livres, les histoires devaient être en rapport avec ce personnage qu'elle avait identifié et que leur lecture pourrait l'intéresser.
De retour à l'hôtel, après le dîner, je décidais d'ouvrir le 1er, "le royaume de Bérénice" et en commençait la lecture que je poursuivis tard dans la nuit. Celui-ci retraçait le parcours, non pas d'une femme enfermée dans un harem, mais de celui d'une reine guerrière Candace du royaume de Koushit (Nubie). Y était abordé notamment le phénomène de matrilinéarité que je ne connaissais pas, où la transmission du pouvoir royal se faisait de mère en fille.
Selon la légende de ce livre, la naissance d'une fille aboutissait à la suppression (disparition) du géniteur. Dans ce roman, cette reine possédait des aptitudes très prononcées pour l'art de la guerre et prenait la tête d'expéditions menées contre l'ennemi.
Sur le coup, ce terme de reine Candace ne me dit rien de particulier et je fis juste le parallèle avec mon désir d'enfanter des filles et le lien potentiel avec une telle énergie féminine. Ce n'est qu'en retombant plus tard sur la capsule Indisi n°15 (que j'avais pourtant déjà visionnée) que je réécoutais l'entretien entre Sylfaen et Jenaël et redécouvrit le terme de reine Candace que je n'avais pas retenu au 1er visionnage. Cette synchronicité entre ce livre et cette interrogation de Sylfaen sur une transmission possible de codes de femme guerrière (via la lignée cognatique de sa grand-mère paternelle dont le prénom Rose était le même que celui de ma grand-mère paternelle), me laissa donc entrevoir une part féminine guerrière en moi. Sur l'un des textes de cette capsule, il était de plus signifié que ces reines Candaces pouvaient être en lien avec l'énergie de certaines Amasutum de 4ème densité SDS. Cet hiver, en me baladant en forêt, j'avais décidé de remonter le lit à sec d'un cours d'eau. Je ressentis alors une grande émotion devant ce que je considérais être la manifestation rocheuse d'une Amasutum endormie.
Je restais un long moment à admirer sa belle tête et me "réconciliait" alors avec cette énergie Amasutum qui me paraissait, à la lecture des livres d'Anthon Parks, assez déroutante... Le besoin de m'identifier à elle, d'accueillir sa vibration se fit alors très fort.
Ceci me parlait-il alors d'une énergie de type masculine en moi (même si portée par le féminin... intrication des 2 énergies... d'où peut-être la signification du choix du prénom Pascale...), énergie que je refuse de voir et d'intégrer ?
Quant au 2ème livre que j'ouvris de retour chez moi, celui-ci retraçait l'épopée d'une reine indienne, faisant quant à elle bien partie d'un harem et ayant le rôle de favorite du sultan. A la mort de ce dernier, elle prendra également les armes en intégrant sciemment l'énergie de la déesse Kali et manifestera alors une énergie guerrière très exacerbée. Pour la 2ème fois, ma conscience supérieure me montrait-elle pas que l'image d'un féminin doux et soumis que je voulais à tout prix montrer dans cette incarnation était tronquée ? N'est-ce pas précisément cet héritage d'un féminin guerrier que je repousse depuis toujours ?
Si ces archétypes (reine Candace, reine guerrières, Amasutum SDS) me parlent d'alter potentiels porteurs d'une forte énergie masculine et ayant le devoir d'enfanter des filles pour la 1ère (matrilinéarité) et des garçons pour la 2ème, je me suis alors dit qu'ayant chacun probablement éprouvé tous les types de configuration, me manquait l'alter féminin n'ayant pu enfanter, à savoir la femme religieuse.
L'image qui m'était venue en découvrant le comportement de ces reines Candaces dans ce roman, était celle d'une mante religieuse qui tue le mâle une fois l'accouplement terminé. L'attrait pour la vie monacale m'avait traversé vers le début de l'adolescence, avec l'illusion d'un monde de paix, de solitude propre à l'introspection. Et j'avais durant cette période plusieurs fois imaginé ce qu'aurait pu être ma vie dans un tel cadre. Lors d'un bal costumé, alors que j'avais une vingtaine d'années, c'est sous le costume d'une nonne que j'y étais apparue.
En discutant avec Antoine, il me rappela que lors de mon séjour au pair aux USA vers 25 ans, et durant le petit périple que j'avais entrepris en sa compagnie (il m'y avait rejointe pour une semaine de vacances octroyée par la famille américaine), nous nous étions arrêtés pour piqueniquer au bord d'une rue d'une banlieue pauvre Newyorkaise, celle de Jersey City. Il rappela à ma mémoire qu'une vieille religieuse était alors sortie de nul part et s'était avancée vers moi pour me donner un billet de 100 dollars (ce qui était une somme énorme déjà pour l'époque et le contexte). Ses propos avaient fortement choqué Antoine (alors que je les avais oubliés pour ma part) car elle disait que j'étais une "sainte". J'avais évidemment refusé cet argent et avait néanmoins accepté, pour ne pas la blesser, qu'elle me mette au cou un petit chapelet en plastique blanc. Je revois maintenant avec netteté sa frêle silhouette bleue ciel et la douceur de son sourire. Cette récente remémoration me touche et me laisse alors à penser que ce billet était peut-être pour elle la "réparation" d'une dette qu'elle aurait eue avec moi sur une autre ligne de temps dans un contexte religieux.
De façon soudaine, je me suis alors mise en lien avec un alter potentiel de mère supérieure qui n'aurait pas eu d'enfants biologiques mais toute une tribu de filles de cœur dont elle aurait eu la responsabilité. Mère supérieure que je voyais dans un rôle de mère protectrice pour toute cette communauté de jeunes filles. La voilà peut-être cette fameuse tribu de filles qui me restait inconsciemment à l'esprit.
La lecture de ces 2 ouvrages et la réflexion autour de cette attirance pour l'image de la femme entrée en religion m'a donc amenée à entrevoir à la fois une énergie féminine guerrière en moi (en conflit potentiel avec le masculin) et une expérience de matriarcat religieux (donc en soumission au masculin).
Comment tenter d'analyser ce comportement par rapport au masculin dans cette incarnation ? D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours manifesté une attitude de réserve, de timidité fortement ancrée en moi vis-à-vis du masculin, associée de façon ambivalente à un désir plus ou moins conscient de lui plaire ou tout du moins de ne pas lui déplaire (peu importait d'ailleurs que ce masculin me plaise ou pas). Ceci tout en ayant la pensée que je ne serais jamais assez "bien" pour attirer son regard.
Mon père aurait dû être le 1er référent auquel j'aurais pu me "frotter" dans cette incarnation. En écrivant instinctivement ce terme (que j'ai voulu de suite remplacer), je comprends que le sens auquel il peut renvoyer n'est sûrement pas anodin (mon rapport au masculin est-il toujours teinté de cette connotation de séduction ?). Le problème étant qu'à ma naissance (et celle de ma sœur jumelle Lisbeth), mon père Michel, technicien dans l'armée de l'air, était en séjour longue durée en Louisiane. Notre 1ère rencontre avec lui s'est déroulée vers l'âge de 6 mois avant qu'il ne revienne s'installer définitivement en France au côté de ma mère vers nos 18 mois. Cette absence physique du père durant nos 1ers mois d'incarnation se traduisit aux dires de notre mère par des hurlements de notre part quand nous restions seules en sa présence.
Que dire de plus de l'anecdote souvent relatée par ma mère selon laquelle, mon père, à la lecture du télégramme lui annonçant notre naissance, avait espéré qu'une faute d'orthographe se soit glissée dans l'écriture du prénom Pascale ? Que se jouait-il dans l'inconscient de ma maman lors du choix de ce prénom ? A-t-elle voulu à travers lui me donner l'opportunité d'aller me confronter à cette part masculine si bien camouflée ?
Que dire des relations qui se sont installées par la suite avec lui ? Pour être honnête, aucune relation filiale profonde ne s'est jamais créée, en tout cas pas dans le visible. Ma mémoire défaillante peut néanmoins relater la sensation d'un père "absent", "éthérique", "fantôme", avec lequel aucun dialogue profond n'a jamais pu avoir lieu. Un père avec lequel toute remise en question des schèmes, croyances autour de la famille était interdite ("on ne répond pas à son père disait ma mère..."). Un père s'exprimant très peu oralement au sein de sa famille proche mais dans une forme d'exubérance (qui me paraissait déplacée) en société. Un père laissant entrevoir une sensibilité féminine à fleur de peau, très présente par ex lors de visionnage de certaines séquences télévisuelles ou lors d'évènements familiaux. Instants durant lesquels les larmes lui montaient facilement aux yeux (nous nous rejoignions durant ces moments-là de par notre attitude commune).
Ce père avec lequel aucun dialogue n'a pu être amorcé, a déclaré quelques mois après sa retraite le syndrome d'Alzheimer qui pour moi représentait parfaitement la coupure définitive de toute communication avec son entourage ("présent" impossible à vivre car poids du passé trop lourd ?).
Cette sensibilité décelée chez lui s'est manifestée à de très rares occasions à mon égard, lorsque, assise sur le canapé familial, il venait s'asseoir tout contre moi de façon maladroite et que je ressentais immédiatement, à mon corps défendant, une forte intrusion dans mon espace personnel, une sorte de dégoût, de rejet. De quel rejet inconscient ai-je donc entouré ce père déjà tellement handicapé de par son histoire familiale ? Est-ce pour cela, pour ce rejet non formulé de ma part mais ressenti probablement par son inconscient, qu'aux dires de ma famille, l'on m'a rapporté que lors des conflits entre ma sœur jumelle et moi-même, il prenait systématiquement sa défense (partialité dont je n'avais aucun souvenir) ?
Ce père reste un mystère pour moi, mélange d'hermétisme et de sensibilité exacerbée (au final, ne me renvoyait-il pas ce que j'étais ?). Il a emporté ce mystère lors de son départ vers l'au-delà, initié par ce début de maladie d'Alzheimer qui lui a fait "ne pas voir" à un carrefour le feu rouge sous lequel il s'était engagé avec son vélo. Ce franchissement de ce "stop" n'est-il pas le symbole du refus d'écouter sa Conscience supérieure, le franchissement de trop d'une limite au-delà de laquelle son âme ne pouvait-elle plus continuer son chemin d'incarnation ?
Cette lignée paternelle, tellement amputée de ce masculin, me laisse un drôle d'héritage : je n'ai en effet pas connu mon grand-père paternel, italien d'origine (arrivé jeune du Piémont avec sa famille dans les Hautes Alpes), maquisard durant la dernière guerre et abattu à l'âge de 30 ans par les allemands, alors que mon père n'avait que 10 ans.
J'ai appris, après le décès de mon père, que ce grand-père paternel véhiculait en lui une part féminine également très présente qui s'exprimait notamment dans la douceur des gestes, dans les attentions toutes maternelles qu'il manifestait à ses 2 fils (mon père et son frère de 1 an son cadet). Douceur qu'était loin d'incarner ma grand-mère paternelle Rose qui manifestait quant à elle une énergie très forte de rigidité, dureté voir méchanceté. Dureté qui lui a fait déposer ses 2 fils devenus pupilles de la nation (appartenance encore plus marquée à l'Etat patriarcal) dans un orphelinat tenu par des religieuses (tiens donc...) de la banlieue parisienne, très loin de leur environnement quotidien. Ma grand-mère se remariera alors avec un gendarme et ils partiront pour Les Comores, alors colonie française, laissant ses 2 fils sous la coupe de religieuses très dures.
Mon père n'évoquera jamais sa lignée familiale paternelle de son vivant et ce n'est que lors de ses obsèques, que nous, ses enfants, auront l'occasion de faire connaissance de cette grande famille italienne qui émergeait comme de l'invisible. Comment m'expliquer qu'adolescente puis jeune adulte, je n'ai jamais questionné mon père sur ses origines italiennes, quelle "omerta" inconsciente pesait sur cette part de son histoire, de ses origines ? Le traumatisme de la séparation d'avec elle a-t-il été tellement fort qu'il a préféré faire tomber dans l'oubli son souvenir ? Cette lignée paternelle d'ouvriers maçons originaires du Piémont, riche en oncles et tantes, cousins, cousines de mon père fut une belle découverte. Amputé de cette référence masculine, mon père essaiera probablement de retrouver au sein de l'armée de l'air (qui l'accueillera et le formera à l'âge de 17 ans), cette référence masculine qui lui faisait « défaut ».
Je n'ai plus pu par la suite poursuivre l'écriture de ce texte, en restant bloquée sur l'analyse fondamentale du miroir que me renvoie au quotidien mon mari Antoine. Comme je l'avais je crois exprimé lors de l'envoi de mon 1er texte au Réseau Léo, je pensais que mon union avec Antoine avait été essentiellement basée sur un manque important d'amour envers moi-même et sur le fait d'avoir été comme hypnotisée par cet amour qu'il me renvoyait.
Nos relations ont depuis toujours été compliquées, je l'ai très souvent perçu dans ses attitudes surprotectrices comme un père pour moi (ne lui ai-je d'ailleurs pas souvent dit qu'il n'en était pas un. Qui voulais-je convaincre en disant cela ?). Je me suis toujours senti comme "assistée" par lui, d'ailleurs ne travaillant pas, c'est donc lui qui assure ma subsistance physique (comme le fait d'ailleurs un parent avec son enfant).
J'ai par ailleurs toujours eu énormément de mal à me confier à lui, à communiquer sur ce qui est de l'ordre de mon intimité profonde, à partager alors que j'aurai dû le voir comme cette contrepartie masculine essentielle à notre évolution commune. Ne lui ai-je pas souvent dit : "J'ai le droit d'avoir un jardin secret" quand il me faisait la demande que je me confie à lui ? Pourquoi une telle demande faisait-t-elle monter en moi un rejet total, un blocage direct ? Pourquoi, quand il cherchait à comprendre certaines choses lui répondais-je il y a encore quelques mois de façon souvent cinglante "Ce n'est pas à moi de faire le travail pour toi, tu n'as qu'à chercher par toi-même".
Je sabotais alors systématiquement toute initiation envers lui, comme si une sorte de revanche s'invitait systématiquement dans nos échanges. Je le reprenais d'ailleurs invariablement quand il y avait des échanges entre nous, lui reprochant de ne pas utiliser les bons mots, j'avais une exigence extrême sur la précision des mots qu'il utilisait pour exprimer sa compréhension de certaines choses. Cette dureté, ce refus de ma part de jouer le rôle de l'initiatrice pour lui est pour moi assez clair maintenant.
Je pense que j'ai à dépasser une incarnation commune avec lui, sur une autre ligne temporelle, incarnation au cours de laquelle je me verrais bien tout à fait dans le rôle de l'Amasutum refusant au mâle Gina'abul le partage d'une certaine connaissance. L'importance pour moi, des mots, du langage utilisé m'a mis en lien avec le langage secret utilisé par les Amasutum, l'Emesà, non révélé aux mâles utilisant quant à eux l'Emenita. Mes reproches de ne pas utiliser les "bons mots" faisaient-ils référence à cette différence entre les 2 langues ?
Je comprends actuellement que cette attitude "vindicatrice" envers mon compagnon de route est un des principaux nœuds à dénouer si je désire progresser sur la voie SDA. Voir cette part portant une énergie de revanche, de défiance envers le masculin, énergie d'ailleurs sûrement amplifiée par mes autres parts féminines guerrières, est essentielle.
C'est précisément de l'avoir reconnue qui me permets à l'heure actuelle d'avoir une relation beaucoup plus apaisée avec Antoine et un désir de plus en plus grand de partager avec lui. Je ressens que quoique j'aurais pu en penser il n'y a d'ailleurs pas si longtemps que cela, sa présence à mes côtés est essentielle et mon envie de partager mes compréhensions avec lui de plus en plus présente.
Une incarnation probable remontée à ses côtés a d'ailleurs mis en lumière son besoin actuel de me protéger et une possible explication à cette attitude non formulée de façon consciente de ma part de rejet à son égard.
Tout commença par un visionnage il y a plus d’un an d’une vidéo sur le château de Montségur réalisée par Béatrice de Galice, une thérapeute à laquelle j’avais fait appel il y a quelques années. La forte émotion qu’il avait suscité en moi (sous forme de pleurs) quand elle pénétra dans l’enceinte du château et que son compagnon filma le magnifique paysage entrevu depuis les murailles m’interpela. Je pris donc la décision d’aller respirer les énergies de l’Aude, terre « inconnue » pour moi, ayant l’intention de me rendre d’une part sur le site de Montségur pour confirmer ou pas mon ressenti de la vidéo et éventuellement si l’occasion se présentait vous rendre une petite visite.
Je me mis donc à la recherche d’une location susceptible de m’accueillir avec mes 2 filles et notre chienne. Ayant décidé de laisser le « hasard » faire les choses et sachant que le choix du lieu serait en grande partie conditionné par l’acceptation de la présence d’un animal, me voilà donc à acter une réservation dans une petite ferme dépendant de la commune de Montréal, près du canal du midi.
Quelques recherches effectuées avant notre départ nous avaient permis de repérer plusieurs visites potentiellement intéressantes, notamment celle des châteaux cathares de Lastours et Montségur (l’histoire cathare m’étant en grande partie inconnue avant les lectures de certains écrits et vidéos du Réseau Léo).
Dans les semaines qui ont précédé notre départ, plusieurs « incidents » m’ont porté à penser que cette impulsion de me rendre sur certains lieux du catharisme n’était peut-être pas anodine. J’ai tout d’abord à plusieurs reprises laisser brûler des préparations culinaires dans des casseroles. Sur le moment, cela ne m’a pas questionné plus que cela (ce n’est que quelques semaines plus tard que Jérôme L, inscrit au cénacle me donnera une information importante sur le fait, à travers ces casseroles, de la possibilité de « casser des rôles » donc de sortir des jeux de certains alter...).
La cuisine, symbolise le lieu de l’élaboration, de la transmutation, de l’œuvre alchimique qui peut s’opérer en chacun de nous. C’est le lieu de transformation des énergies brutes pour les affiner, les rendre assimilables, afin que l’Esprit puisse se nourrir.
J’ai également, juste avant notre départ, subi un risque d’étouffement en avalant des compléments alimentaires et cette suffocation était telle que je me suis crue mourir. De nombreux chats dans la gorge, pointes, piqûres m’ont fait également beaucoup tousser durant les semaines avant ce départ. Il faut préciser qu’ultérieurement, ce risque d’étouffement m’était déjà arrivé à plusieurs reprises. En lien avec la capsule IDISI n°13, j’avais pensé que ma grand-mère maternelle, décédée en s’étouffant avec un morceau d’orange bloqué dans sa gorge, tentait de communiquer avec moi. Jérôme L, une fois de plus m’avait indiqué, en utilisant la langue des oisons, que « j’étouffais » pouvait s’entendre comme « j’ai tout fait » et que cet étouffement pouvait également venir d’une colère (« colle/air »). Il m’avait également souligné le fait que ma prise de parole était étouffante, qu’un alter en manque de reconnaissance et n’ayant pas pu s’exprimer en son temps, prenait toute la place et l’énergie.
La veille de partir, lors d’une balade en forêt avec ma chienne, me voilà en train d’essayer de débloquer la branche d’un arbre, coincée jusqu’à terre par le tronc d’un autre arbre à demi abattu sur elle. En voulant soulever ce tronc que je ne pensais pas très lourd, je me suis laissée surprendre par son poids conséquent et j’ai vu le moment où il allait s’abattre sur moi et m’écraser.
J’ai alors relié tous ces évènements entre eux et me suis dit que cela commençait à faire beaucoup. Que mon En-je tentait de me faire passer un message. Qu’est-ce qui dans mon énergie me mettait en situation de danger ? Les 3 éléments, Feu (casseroles brûlées), Air (suffocation) et Terre (tronc d’arbre) intervenaient dans ma bulle de perception et ce, pas pour mon plus grand bien... M’a traversé alors l’esprit d’un bûcher, sur lequel le bois enflammé participe à la mort des suppliciés, les fumées dégagées provoquant toux et suffocation.
Une question me taraudait : si ces évènements étaient effectivement en lien avec l’un de mes alters, quel rôle tenait-il ? Victime, bourreau ? En rigolant, Apolline à qui je relatais ces incidents et à qui j’avais dit qu’il ne manquait plus que l’élément eau pour parfaire le tableau, me dit qu’il ne me restait plus qu’à faire un plongeon dans le canal du Midi à notre arrivée. Avant notre départ, je fis donc la demande à mon En-je de m’aider à y voir plus clair.
2 jours après notre arrivée dans l’Aude, nous entreprîmes l’ascension du chemin assez raide menant au château de Montségur : ce chemin étant à la fois assez pentu et étroit, les personnes qui l’empruntent sont fréquemment les unes derrière les autres. Regardant très souvent mes pieds du fait notamment du risque de glissade (les roches ayant été rendues très lisses du fait du passage important des personnes visitant le lieu), mon regard fut comme aimanté vers une minuscule fleur rose pâle que je n’identifiais pas. Je me suis alors surprise à pleurer, sans en comprendre la signification. Arrivée en haut du site, je choisis de m’isoler dans un des coins de l’enceinte du châteaux pour accueillir les émotions qui me traversaient. La descente se fit en silence et de retour à la location, l’image de cette petite fleur resta en moi un long moment.
De retour chez moi, je n’arrivais pas à me défaire de l’image de cette fleur et de l’émotion qu’elle m’avait procurée. Une nuit, en pleurs, je demandais à mon En-je de m’aider à y voir clair. Aucune réponse ne me vint et mes mains se croisèrent alors sur ma poitrine où elles se refermèrent sur la toute petite fleur d’un collier offert par ma fille Apolline, collier que je portais en permanence. Tout me ramenait donc à cette fleur. C’est au cours d’une promenade en forêt (décidément bien inspirantes pour moi) que mon regard croisa d’abord un petit panneau 11 placardé sur le tronc d’un arbre.
Puis, quelques mètres plus loin, dans les sous-bois, ce fut une fleur qui attira mon attention : amoureuse des fleurs depuis toujours, je connaissais parfaitement l’apparence de la petite pervenche des bois, qui fait des tapis denses au printemps sur les sols frais des bois ou forêts. Quelle ne fut pas ma surprise d’en découvrir une rose vive alors que la couleur naturelle de ses consœurs est d’un beau bleu/violet. Elle ressortait tellement dans ce sous- bois que je l’a prise en photo .
De retour à la maison, je cherchais donc sur internet pour savoir si cette espèce pouvait, dans certaines conditions, présenter une couleur rose. Les images que l’on me proposa me montrèrent toutes des fleurs violettes. Par contre, je tombais sur sa cousine vendue en jardinerie, la pervenche de Madagascar, qui elle, pouvait présenter plusieurs coloris, dont ce fameux rose. C’est en lisant le nom latin de cette pervenche que je reçus alors une claque : « Catharanthus roseus ». Une certitude m’envahit alors : c’est bien la petite fleur entrevue sur les pentes du chemin grimpant à Montségur qui m’avait permis de surmonter l’horreur du bûcher. Son énergie, à laquelle je m’étais reliée à ce moment-là, en la serrant fortement entre mes mains, m’avait aidée à traverser cette épreuve. En en parlant quelques jours plus tard à ma fille aînée, les larmes n’arrêtaient pas de couler.
Pourquoi est-ce que j’aborde la remontée de cette alter dans ce texte ? Il se trouve qu’il y a environ 1 mois de cela, nous étions avec Antoine chez Apolline. Nous en vînmes à parler d’alter, en essayant de faire part à mon frère, présent ce jour- là, de nos compréhensions à ce sujet et des aversions ou attractions que nous pouvions développer dans cette incarnation en rapport avec ces vies parallèles. J’évoquais alors mon amour des fleurs et essayer d’en donner un sens. Quand j’en vins à relater cette alter que j’avais remontée, ma voix au moment d’évoquer cette petite fleur rose se mit à vriller sous le coup de l’émotion. Antoine, alors assis en face de moi, se mit soudainement à éclater en sanglots et sortit précipitamment de table. Consciente qu’un bouleversement émotionnel intense l’avait submergé (lui qui en plus de 30 ans de vie commune n’avait quasiment jamais laissé ses larmes couler et les chassait alors rapidement de ses yeux), je le laissais seul un bon moment puis partit à sa recherche.
Sa 1ère phrase fut alors de me dire : « C’est moi qui ait mis feu au bûcher sur lequel tu te trouvais.. » Il m’expliqua alors, en état de choc émotionnel, qu’il avait reçu de plein fouet l’image d’une scène où un homme habillé d’une bure grise avec une croix était en train d’enflammer un bûcher. Il avait ressenti au plus profond de lui-même que cet homme était lui et que j’étais sur ce bûcher, même si il ne me voyait pas. Il était en état de choc et je le pris donc dans mes bras. J’essayais (qui est ce Je ?) de le rassurer en lui disant que mes intuitions d’avoir été brûlée sur un bûcher étaient peut-être fausses. Il balaya ces doutes immédiatement en me disant que rien ni personne ne pourrait le faire douter de ce qui s’était montré à lui. Il sortit alors un briquet de la poche du pantalon qu’il portait, me disant : « Tu vois, j’ai même ça dans la poche... ». Prise par l’émotion, je le repris dans mes bras en lui disant que si il avait joué le rôle du bourreau sur cette ligne là et moi celle de la victime, nous avions sûrement expérimenté l’inverse sur une autre ligne. Je lui dit également que pour ma part, il n’y avait rien à pardonner, que tout était juste même si je comprenais qu’il faudrait plus que des mots dits en sincérité avec le cœur pour dénouer ce programme. Et il lui faudrait également à lui beaucoup de force pour accepter ce qu’il avait vu et le transmuter.
L’origine de mon agressivité inconsciente à son sujet provenait-elle de cette vie ? Pouvait-elle apporter des réponses à la certitude longtemps exprimée par Antoine, me disant qu’il ne savait pas pourquoi, mais qu’il sentait que je lui en voulais de quelque chose ?
Toujours est-il que le soir même, je constatais sur mon ventre 2-3 petites piqûres rouges mais qui ne me démangeaient pas. Je n’en fis donc pas cas. De retour chez nous, dans les jours qui suivirent, mon ventre s’enflamma progressivement et se recouvrit de petites papilles rouges. La sensation de brûlure et de démangeaison était horrible. Mon corps était-il en train de « dégorger » cette mémoire à travers l’évènement revécu en conscience par Antoine et partagé ? Je le pense...
J’ai de plus en plus la certitude que ce combat en moi pour accepter le masculin au sens large (en écrivant « combat », je me rends bien compte que ma posture n’est pas la bonne. Je suis toujours en train d’essayer de contrôler plutôt que d’accepter... point besoin de combat) n’est pas résolu et que c’est au côté du masculin le plus proche de moi dans ma bulle de perception, à savoir Antoine, que je vais pouvoir me mettre en route vers cette réconciliation. Mon « irritation » à son égard n’est-elle pas celle de ma part prédatrice qui cherche à nous séparer pour empêcher le travail de se faire ?
La présence d’une verrue apparue il y a plus de 2 mois à l’arrière de ma cuisse droite (1ère verrue en 60 ans d’existence) est très significative.
En prononçant « verrue », j’entends de suite le mot « verrou » et la notion de verrouillage. Verrouillage de quoi ? Verrouillage de mon lâcher prise par rapport à l’énergie masculine ? verrouillage lié à des lignes temporelles passées (arrière cuisse) ?
D’autre part, quelques mois auparavant, l’articulation de mon genou droit m’avait posée problème (épanchement de synovie probable) et j’avais des difficultés à plier correctement la cuisse.
D’après Chantal Feugnet :
« Les cuisses symbolisent ce que je retiens de mon passé et qui me gêne pour aller de l’avant...
Les pathologies de la cuisse nous demandent de réajuster les valeurs féminines et masculines en nous, pour les unir dans de justes combats ».
« Les cuisses servent la volonté du Soi supérieur car ce sont les lieux de l’expansion du moi dans des espaces affectifs, sociaux et spirituels et pour cela, il nous faut coordonner le masculin et le féminin comme le suggère le système musculaire (qui est masculin) qui s’enroule autour du fémur (système osseux féminin).
Les cuisses nous permettent de faire grandir notre Soi afin de conduire notre être (en utilisant de manière harmonieuse les valeurs initiatrices du fémur) à franchir le col du fémur (Fée mûre) et basculer un peu plus encore vers l’immensité (la cuisse étant le muscle le plus volumineux du corps et le fémur l’os le plus long). »
Cette verrue est donc bien pour moi comme un verrou qui demande à sauter pour que j’intègre de façon harmonieuse les valeurs spirituelles portées par les 2 polarités (intuition et mise en mouvement de la Force de vie).
Pour conclure, je dirai qu’une fois de plus l’analyse de tout ceci est pour moi trop superficielle, elle demande à dépasser les strates du mental pour arriver à une compréhension véritable de ce qui se joue en moi et autour de moi. Je fais donc appel aux membres du réseau Leo pour m’aider dans ce travail.
PS : je ne porte plus le collier avec la petite fleur offert par Apolline, cette dernière s’étant cassée et détachée...
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Martine Masson (dimanche, 30 avril 2023 18:09)
Merci Pascale de nous avoir partagé ces mots précieux! A défaut de pouvoir t'aider, je peux te dire que c'est toi qui m'a ouvert les yeux sur certaines ressemblances de ces moments de ta vie avec ceux que je vis difficilement en ce moment...et que j'ai du mal à transcender, à comprendre. Bonne continuation dans tes recherches et bon courage.
Jérôme L (jeudi, 04 mai 2023 08:49)
Bravo Pascale!
Ce texte montre bien tout le travail que tu as accompli par la mise en conscience de tes programmations.
Le partage avec le masculin peut maintenant se réaliser.
Merci pour ce récit, il m'a beaucoup ému.
Au plaisir