Le suicide : une programmation ? par Marielle C

 

L'étymologie du mot suicide : vient du latin "sui" signifiant "soi" et du verbe "caedere" signifiant "tuer". C'est l'acte délibéré (pas si sûr), de mettre fin à sa propre vie. Wikipédia

 

Se suicider, c'est être l'auteur de sa propre mort.

J'ai besoin aujourd'hui de parler de ce sujet. Je trouve qu'on en parle peu, voire pas du tout. Le suicide est associé à la honte, à l'indignité, à la culpabilité.

Cela me concerne au premier chef. C'est un thème récurrent dans mon arbre généalogique.

Jean Claude, un cousin maternel se suicide à 44 ans. Je ne l'ai pas connu. Son acte est entouré d'un grand mystère dans la famille. Personne ne connait les tenants et les aboutissants de cette histoire. J'ai enquêté, mais sans trop de résultats. J'ai su, que quand il est passé à l'acte, nous habitions la même ville, Toulouse.

 

Gérard, mon deuxième frère, s'autodétruit pendant son adolescence (drogues, alcool). Il meurt en tombant d'un toit, à 24 ans. En plus de ces addictions, il a eu de multiples accidents de voiture, a fait de la prison pour vols dans des magasins. Il a vraiment scié la branche sur laquelle il était assis. Sa mort revêt un symbolisme particulier. Le toit d'une maison, c'est sa protection vis-à-vis de l'extérieur. On dit "hors air, hors eau". On peut considérer que la maison est notre deuxième peau, en quelque sorte. Le fait de tomber du toit pourrait signifier une insécurité intérieure profonde doublée d'une grande vulnérabilité aux éléments extérieurs, vulnérabilité qui l'a envahi, et dont il n'a pu faire une force.

 

J'avais 19 ans quand il est parti. J'étais jeune et son départ m'a profondément bouleversé. D'après Luc Bigé, dans son livre "Petit dictionnaire en langue des oiseaux", "être bouleversé, "boule versé" revient à "verser la boule", à perdre la tête afin que le coeur puisse retrouver sa juste place.

 

En 1997, je suis enceinte et quasiment à terme. Mon frère Guy m'appelle pour me dire que Bérenger, son beau fils, s'est suicidé. Il avait 22 ans. Je précise que Guy est en couple avec Odile qui avait 2 enfants dont Bérenger quand ils se sont rencontrés. A nouveau, je ressens un gros choc.

Quelques minutes plus tard, mon corps s'exprime. En forçant pour couper du fromage, je perds les eaux. Direction la maternité. Léo arrive. Une naissance pour une mort.

 

En mai 2020, 2 jours après le déconfinement, Elliott, mon deuxième fils, fait une tentative de suicide, en sautant d'un rocher de 25 mètres. Ses vertèbres cervicales, C1, C2, sont fracturées. Il subit une opération ou on lui ressoude les 2 vertèbres avec des broches et des vis qu'il gardera probablement toute sa vie.

 

Christian Flèche, dans son livre sur le décodage biologique des maladies nous précise : "C1, Atlas, c'est la communication profonde en terme de dire, en terme d'émission. "Grande dévalorisation : "Ce que je dis, ils s'en foutent".

Dans la mythologie grecque, Atlas porte le poids de la voûte céleste sur son dos. Atlas, en grec ancien, signifie "porteur". Assurément, Elliott porte un poids. Lequel ? Pas assez de reliance au ciel ? Trop de reliance ? Le poids de la famille ?

 

C2, axis, toujours selon Christian Flèche, c'est : "Les performances intellectuelles, vertèbre de la communication profonde , l'information prise, à intégrer. C'est la réception. "Je ne peux pas intégrer l'information intéressante" .

Aujourd'hui, il a pris son indépendance. Quand on se voit, il nous exprime son mal être : Lam " l'âme qui ne peut être ? Pour Luc Bigé, le mal (lam, l'âme), "c'est l'âme que l'on prend à rebrousse poil".

Il fait de l'escalade en solo intégral, c'est-à-dire sans aucun système d'assurage.

 

J'ai cherché à l'aider. Rien n'y a fait. Il n'est pas dans son axe et a beaucoup de difficultés avec la communication. Ce que je reprochais à mes parents, c'est à dire de ne pas suffisamment avoir aidé Gérard, mon frère, aujourd'hui, je le vis avec Elliott. Malgré tout ce qu'il traverse, on sent une grande force intérieure en lui, quelque chose de puissant, qui je pense, le conduit à avancer. J'ai à ACCEPTER DE ME SENTIR IMPUISSANTE. JUSQU'AU TREFOND DE MES CELLULES. J'ai appris à lâcher prise et encore lâcher. Mais ces jours -ci, je sens mon prédateur qui revient m'en mettre une couche et qui tend à focaliser mes pensées sur la souffrance d'Elliott. D'ailleurs, il a tout fait pour que je n'écrive pas ce texte (panne d'ordinateur, grosse fatigue, procrastination..). Mais aujourd'hui, j'écris.

 

J'ai un grand oncle, Elysée, frère de ma grand-mère paternelle, qui est mort à la guerre de 1914-1918. Plus précisément, il a été reconnu "disparu le 25 septembre 1915". J'ai enquêté auprès de ses petites filles. Ils n'ont jamais retrouvé son corps et ce n'est pas faute d'avoir cherché. Ce qui reste de lui est un simple livret militaire avec un trou dedans et du sang séché. Evidemment, on pense tout de suite à une balle. On peut se demander aussi, si on a retrouvé son livret avec une balle dedans, pourquoi on n'a pas retrouvé son corps ? Le mystère reste entier. On sait que s'il n'y a pas de corps, le deuil est très difficile à faire. L'arbre généalogique se retrouve avec un blanc, un vide, une sorte de fantôme, un phénomène de hantise qui traverse l'espace et le temps pour se fixer sur certains descendants.

 

Il y a 2 points communs entre Elysée et Elliott : le début de leur prénom est identique et ils ont tout deux du fer dans le corps.

Pendant plusieurs années, j'ai étudié mon arbre généalogique. J'ai cherché à dénicher (enlever de sa niche) les secrets de famille. Comment je procède ? Par un système d'indices (recherche de similarité entre des dates, des prénoms, des évènements, des âges, des lieux) alliés évidemment à mon ressenti et mon intuition.

 

En 1872, dans ma branche paternelle, le frère de mon arrière grand père qui s'appelait Edouard, décède très jeune (29 ans). Je me suis posée la question de l'origine de ce décès (sachant que dans cette branche, il y a une rivalité notoire pour les biens, les possessions, les terres dans les fratries. Cela se ressent encore aujourd'hui avec mes frères et soeurs et cousins. Donc, mon ressenti a été : peut-être, mon arrière grand père (Philippe Alric) a tué son frère Edouard ? Cette idée, qui m'a été inspirée, s'est traduite par un rêve ou cette phrase m'a été donnée : "On peut tuer pour des biens". Etais-je sur la bonne piste ?

 

En 1728, un oncle d'une de mes aïeules participe à un complot d'assassinat (dans le même village que les faits ci-dessus) sur une personne de passage pour lui soutirer de l'argent. Il est fortement soupçonné, mais il s'enfuit pendant l'enquête. On ne l'a jamais retrouvé. Dans ce cas, je parle de faits tangibles, de réalité historique avec une enquête à la clé.

 

1872, 1728 : Ce sont les mêmes chiffres. Coïncidence ? Je n'y crois pas. Il y a une trame invisible qui se déroule.

Je reviens à mon énigme d'un possible fratricide. Cet été, dans le même village que les faits décrits précédemment, j'assiste à un repas de famille. La veille au soir, j'ai pensé : "Je vais apprendre des choses sur notre famille." Et là, au cours du repas, un truc incroyable est arrivé. Ma soeur avait mis une nappe blanche sur la table brodée aux initiales PA (Philippe Alric, mon arrière grand père). A un moment, mon frère reçoit un plat de riz très LOURD, est déséquilibré et boum, il fait tomber une bouteille de vin sur la nappe. Et où s'incruste la tâche ? Sur les initiales PA, exactement à cet endroit. Cette synchronicité m'a estomaqué alors que quasi  toute la famille était réunie. Je suis restée à regarder cette tâche, dans une sorte d'immobilité intérieure, hors du temps.

 

Selon le dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

"Outre des interprétations particulières comme celle de Saint Bernard, qui n'y voit que la crainte et la force, le vin est très généralement associé au sang, tant par la couleur que par son caractère d'essence de la plante : il est en conséquence le breuvage de vie et d'immortalité. Particulièrement, mais non exclusivement, dans les traditions d'origine sémitique, il est en outre le symbole de la CONNAISSANCE et de l'initiation, en raison de l'ivresse qu'il provoque. Depuis la Grèce Ancienne, le vin se substituait au sang de Dyonisos et figurait le breuvage d'immortalité. Dans les sociétés secrètes chinoises, le vin (de riz) se mêle au sang lors du serment, et boisson communielle, permet d'atteindre l'âge de 199 ans."

Nous voyons donc que dans beaucoup de traditions, le vin et le sang sont intimement liés, mêlés.

Alors, confirmation d'un fratricide ? Dispute ayant dégénérée ?

En tout cas, cet arrière grand père AVAIT UN SEUL FRERE ET IL MEURT.

Ma grand-mère paternelle Angèle A UN SEUL FRERE (Elysée) ET IL MEURT à la guerre. Elle a 31 ans quand son frère s'en va.

De ces 2 faits, nous avons une programmation qui s'ensuit :

Mon frère Guy A UN SEUL FRERE (Gérard) ET IL MEURT. Il a aussi 31 ans à ce moment là.

Odile, la femme de Guy, en miroir, A UN SEUL FRERE ET IL MEURT (Il se suicide).

Myrtille, la fille d'Odile et belle fille de Guy, A UN SEUL FRERE Bérenger ET IL MEURT.

Mon fils, Léo, A UN SEUL FRERE (Elliott) ET IL TENTE DE METTRE FIN A SES JOURS.

Là, quand j'écris, j'ai froid dans le dos. Elle est bien là cette programmation.

Alors programmation individuelle ?

 

Dans son livre "Le voyage définitif", Carlos Castaneda nous dit :

"Les anciens sorciers du Mexique ont découvert que nous avons un compagnon pour la vie : nous hébergeons un prédateur qui a pris les rênes de nos vies. Il nous a rendu docile et impuissant. Nous sommes vraiment prisonnier. Ils nous ont inculqué nos systèmes de croyances et nos moeurs sociales. Ils se sont engagés dans une manoeuvre prodigieuse : Ils nous ont donné leur esprit, qui est devenu notre esprit . L'esprit des prédateurs est baroque, contradictoire, morose, rempli de la peur d'être découvert d'un instant à l'autre."

 

Programmation transgénérationnelle comme je viens de l'expliquer ?

Programmation du corpus de  la 4ième densité SDS ? Laura Knight, dans sa série de l'Onde nous parle de Franck (son associé de channeling, du moins au début). Il n'arrête pas de dire qu'il veut se suicider et on apprend qu'il est en fait programmé pour s'autodétruire par les SDS de 4ième densité.

Programmation, attachement d'esprits, malédiction. Le mal qui n'est pas dit se perpétue dans les générations donc OSER DIRE. C'est ce que je fais ici.

 

Le karma ?  Concernant le karma, Le Réseau Leo nous dit : "Une expérience douloureuse est l'occasion qu'offre sa Supraconscience à une personne afin d'inverser la vapeur concernant cette mémoire karmique. Sa supraconscience lui offre la possibilité de rendre inactive cette mémoire dans son épigénétique." Qu'il en soit ainsi pour Elliott afin qu'il puisse poursuivre sa route avec plus de sérénité.

 

Je voudrais citer Ouspensky:

"J'ai déjà parlé du destin et de l'accident dans la vie de l'homme. La plupart des gens sont séparés de leur destin car ils ne vivent que sous la loi de l'accident. Car le destin ne concerne qu'une seule partie de l'homme, son essence. L'essence, dans l'homme, est ce qui est à lui. La personnalité est ce qui n'est pas à lui, ce qui lui est venu du dehors, ce qu'il a appris. L'essence est la vérité dans l'homme."

 

S'ouvrir à son essence, tel est le chemin.

 

 

Qu'advient-il de ceux qui empruntent le passage, "le pas sage" (ce qu'on appelle communément la mort) et qui se sont suicidés ? Ne sont-ils pas dans la confusion ? Ne sont-ils pas totalement perdus ? Ne sont-ils pas des proies faciles pour le corpus 4ième densité SDS ? Je pencherais pour le "oui". Ainsi, ils rejoindraient la cohorte des âmes "qui sont bonnes pour la réincarnation", alimentant encore et toujours ce corpus. C'est à s'arracher les cheveux !!! D'ailleurs, tous les gens qui meurent de mort violente (dont le passage n'est pas fait en conscience) (et il y en a beaucoup) ne sont-ils pas destinés à suivre ce même chemin ?

 

Pour finir ce texte, je voudrais citer Luc Bigé :

"Quel que soit notre degré de réflexion sur la réalité, nous devrions garder à l'esprit que ce n'est là qu'une "réflexion du réel", une image dans un miroir qui ne sera jamais la vérité, mais seulement l'un de ses multiples reflets."

 

 

Bien à vous.

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Commentaires: 1
  • #1

    Dominique H. (mardi, 08 octobre 2024 16:49)

    Vote texte sincère se termine par une interrogation sur le passage à l'acte et son incidence que vous présumez néfaste.
    Le passage (que vous pelez très joliment "le pas sage") n'est-il pas un acte qui permet d'entrer dans la mort les yeux grands ouverts ? Le pas sage de l'âme...