2. La prière est-elle une porte ouverte à la prédation ? Orsula

 

1- Evénement :

 

Nous sommes chez la belle-famille, la mère de Anas passe la matinée à lui parler en privé, après elle vient me voir et me dit qu’elle lui a parlé de la prière. Pour la petite histoire, nous avons tous les deux été éduqués à la religion musulmane, Anas faisait sa prière tout le temps et depuis notre mariage, nous avions petit à petit lâché les pratiques de l’Islam. 

 

Une nuit avant, j’avais fait un rêve où je me suis retrouvée paralysée face à un canal de prédation et à cause de la peur, je me suis mise à réciter des trucs de l’Islam, je suis parvenue à me libérer et à me réveiller.   

Bref, là je propose à Anas d’intégrer la prière avec la cétose et la quête des connaissances, comme une action de discipline et non une action dévotionnelle. 

En rentrant chez nous, je commence directement la prière, je n’attends même pas le lendemain, tellement je suis décidée. Anas ne fait rien.

 

2- Signes :

 

Signe 1 :

Je retrouve du coton dans ma poche. 

  • Symbole du coton, entre autres, l’esclavage.

Le mot poche en arabe se dit « Jaib », et « Jaib » en français donne Sinus (cela m’interpellait lors de mes études). Chose intéressante puisque, j’avais développé un rhume en rentrant, et bien que j’en fusse guérie, mon nez restait bouché, j’avais de la difficulté à respirer. 

  • Rhume : indique une défaillance du système immunitaire (qui arrête toute intrusion), cela peut provenir de la confusion de mes pensées, du fait que je ne sais plus ou donner de la tête. Puisqu’il y a libération de sécrétions, je vis probablement une situation émotionnelle particulière qui m’affecte et face à laquelle je vis plein d’émotions qui ne demandent qu’à être libérées. Y a-t-il une chose sur laquelle je veux pleurer sans l’admettre ? Puisque mon nez est obstrué, y a-t-il une personne ou une situation qui me pue au nez et que je veux éviter de sentir ? (Le grand dictionnaire des maladies de Jacques Martel).

Signe 2 :

Je retrouve un ver sur le potager de la cuisine, un ver de farine alors qu’on a pas de farine chez nous. Je remarque qu’il a 11 stries. 

  • Une porte à ouvrir ou à fermer ?
  • Symbole de la farine : nourriture universelle. Serait-ce mon énergie ?
  • Symbole du ver : Il mange et se développe dans la farine. Quelque chose serait entrain de manger mon énergie et à se développer à mon insu ?

Signe 3 : 

Depuis que nous sommes rentrés, je remarque la présence de fourmis dans la cuisine. Le plus bizarre c’est que je suis la seule à en retrouver sur moi, sur mon pied, sur ma main et même sur ma mâchoire. 

  • Fourmis : Miminu, prédateurs gris ?
  • Cuisine : lieu où je prépare à manger, nourriture, énergie ?

Signe 4 :

La porte de chez nous ne s’ouvre et ne se ferme plus que de l’intérieur, de l’extérieur cela ne marche pas. 

  • S’il y a une porte à ouvrir ou à fermer, cela doit venir de l’intérieur et non d’actions à l’extérieur.

Signe 5 :

En pleine nuit, alors que je suis entre réveil et sommeil une vision s’impose à moi. Je vois des gris qui m’observent. Alors que généralement, dès que je vois une image de gris, j’entre dans une peur panique, cette fois ci, je les trouvais « mignons », avec leurs yeux de reptiles et leurs dents pointues. 

Les gris me déposent sur une table. Là je remarque que je suis aussi un gris comme eux. Ils découpent mon dos et commencent à me retirer ma peau, comme un pull. 

J’arrête cette vision. 

Le matin en me remémorant la chose, je me dis que ce ne devait pas être des gris, après tout je les trouvais mignons. Là je vois un insecte bizarre, je n’arrive pas à dire à quelle espèce il appartient. J’essaye de le tuer avec un chiffon. Quand je retourne le chiffon pour voir s’il est mort, je trouve une fourmi, bien vivante.

  • Bien qu’ils ne ressemblent pas à des gris, se sont des gris et ils sont toujours actifs.

Signe 7 :

En cherchant sur le net, je tombe sur un livre d’Ibn Arabi, où il parle de la prière et du sens de chaque mouvement et de chaque mot. Hyper-intéressée, je me plonge direct dans la lecture. J’y passe plusieurs heures en essayant de décrypter les phrases, de comprendre. Au bout du compte, je me retrouve toute confuse, ne comprenant rien et surtout soumise à un mal de tête atroce. 

Peu à peu j’entre dans une immense colère, contre tous ces cheikh qui écrivent soit de façon cryptée pour que seuls les initiés avancés puissent comprendre, soit c’est un amas de charabia qui nous vide de toute énergie tout en nous plongeant dans une profonde confusion.

La nuit je me réveille à multiples reprises à cause de crises de toux.

  • Toux : je vis une tension nerveuse qui m’irrite et dont je veux me libérer. Je peux me sentir étouffée par une situation, une personne. Je vis une frustration, j’aurais envie de crier de cracher ma peine, mais mon éducation m’en empêche. En toussant je parviens à me libérer de mes émotions (Le grand dictionnaire des maladies de Jacques Martel).

3 - Décortication des signes et mise à nu :

 

Je passe toute une journée sans prier, trop confuse pour entreprendre n’importe quelle action, je m’étais assise pour essayer de comprendre. Là je remarque l’absence de fourmis. Je les cherche, aucune sur le potager alors que généralement le matin ça grouille de fourmis. 

 

Voici mes notes :

- Lorsque la mère d’Anas m’avait dit qu’elle lui avait parlé de la prière, une pensée avait surgit dans ma tête que j’avais fait vite de refouler : « ils doivent se dire que c’est moi qui le fait dévier de la voie ». Avais-je essayé de le pousser à prier en donnant l’exemple, simplement en réaction à cette pensée ?

 

- Après le rêve de la prédation, je m’étais sentie impuissante et sans défense, alors qu’avant je pouvais me réfugier dans le coran et me sentir en sécurité, maintenant je n’avais nulle part où me réfugier. J’avais alors, entreprit une action extérieure (prière), comme tentative de protection. 

 

- Au moment exact où j’avais prit la décision de reprendre la prière, mon regard est tombé sur le chiffre 408 inscrit sur un pot. J’avais cherché la signification du chiffre sans rien trouver de bien significatif (à mon goût), alors qu’en cherchant le chiffre 4+8=12, j’avais trouvé « 12 : Symbole de nourriture matérielle et spirituelle ». Maintenant en reprenant la recherche en me disant que j’aurais bien pu tomber tout simplement sur le chiffre 12, au lieu du chiffre 408, je trouve le code d’erreur 408 : Requête hors-délai (Le client n'a pas présenté une requête complète pendant le délai maximal qui lui était imparti, et le serveur a abandonné la connexion) : la voie de la prière et de la dévotion n’est plus faite pour toi, tu as dépassé ce temps. 

 

- La peur de faire encore fausse route et l’instinct de survie : j’avais fait de la prière un parachute discret que je gardais, si la fin de ce cycle arrive et que cette histoire de « prédation et remise en question » s’avère fausse, j’aurais mon parachute auquel me rattraper, non ?

 

 

4 - Conclusion : 

 

Au lieu de voir à l’intérieur, j’avais entreprit une action extérieur que je croyais « réfléchie », me soumettant telle une esclave à mes croyances et à « l’autorité du seigneur, qui si je le prie il me sauvera », alors qu’en faite mon action n’était rien d’autre qu’une réaction face à ma peur, et une soumission à ma prédation qui s’était régalée.

Mon sinus bouché était dû à la fois à l’énergie qui n’arrivait plus à circuler aisément dans mon corps et à mon incapacité à voir cette peur, la pleurer et peut-être m’en libérer.

Le ver strié 11, indiquait qu’il fallait que j’ouvre en premier lieu la porte pour voir ma peur et la prédation qui se nourrissait derrière, en prendre conscience et la refermer.

La vision et les fourmis révélaient cette prédation et aussi la possible présence d’un alter gris.

La toux reflétait tout l’émotionnel bloqué, principalement de la colère contre toutes les voies que j’avais exploré et qui ne faisaient que me plonger dans plus de confusion avec des principes philosophiques, faisant miroiter un monde lumineux et surtout inaccessible. 

 

Puisque je n’ai pas pleuré pendant cette prise de conscience, mon corps a trouvé une autre voie de libération de cet émotionnel, la diarrhée ! 

L’après-midi, Anas m’appelle pour m’informer que nous avons une entrée d’argent, l’énergie se serait-elle remise à circuler ?

 

Orsula (Cénacle - Maroc)

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