Ce partage relate mes échanges avec Pôle emploi et les leçons qui en découlèrent. Être confronté à la représentation de l'autorité fit remonter en moi beaucoup de problématiques jusque-là inconscientes, au sujet de mon "emploi du temps".
La question qui se posait étant : à quoi est-ce que je dédie tout mon temps et surtout, pourquoi ?
Aujourd'hui, grâce à ces expériences et au décodage de leurs significations profondes, je commence à comprendre mon véritable travail dans ce cheminement vers le Service à Autrui, et à saisir avec de plus en plus de conscience, ce à quoi j'ai accepté de m'ouvrir : l'Intelligence de mon Soi supérieur.
Courant 2019, à la suite d'importantes remises en question, je pris la décision d'arrêter de travailler au sein de mon entreprise. Investi dans la rénovation de l'ÉCOLEO depuis quelques mois déjà, mon idée était de me déclarer "auto-entrepreneur" pour me permettre d’exister juridiquement dans le projet de l'association. Donc, sur le site internet de Pôle emploi, dans mon espace personnel, j’avais notifié que je souhaitais fonder ma micro entreprise.
Après quelque temps, je reçus une convocation pour faire le point sur ma situation professionnelle. Je décidai alors de contacter ma conseillère, laquelle me donna rdv quelques jours plus tard, pour un entretien téléphonique. Quand celui-ci eut lieu, je me retrouvai subitement déboussolé, incapable d'expliquer clairement la nature de mon projet. Non seulement mes réponses à ses interrogations manquaient de conviction, mais je me perdais dans des justifications inutiles, ouvrant des brèches dans lesquelles mon interlocutrice s’engouffrait allégrement.
En fait, non préparé et loin d'être prêt à relever ce qui était un véritable challenge, la peur face à cette autorité me fit perdre tous mes moyens.
À l'issue de l'entretien, elle m'apprit que mon dossier allait être étudié par un "contrôleur d’emploi".
Dès que j'eus raccroché, Eli, qui était restée près de moi pendant le rdv, laissa exploser sa colère. Complètement effarée par l'échange auquel elle venait d'assister, elle exprima sa crainte que mon "inconscience" puisse nuire au groupe. Tandis que Yakout identifia une mémoire, un de mes alter qui, par manque de présence, aurait fait capoter le projet. Libérant l'émotionnel en lien avec ce qui, sur un autre plan de réalité, avait probablement eu lieu, les filles pleurèrent à chaudes larmes.
Après avoir repris nos esprits, il était temps de décrypter les informations que la conseillère m'avait transmises. Et l'information principale, la voici : il s'agissait de clarifier pour moi-même ce que je faisais de mon temps et de mon énergie, et d'aller contacter la raison pour laquelle je m'inscrivais dans le projet de l'ÉCOLEO et pas dans un autre ; projet qui, contrairement à ma croyance d'alors, n'avait rien d'un projet de réfection comme on l'entend en 3ème densité.
Ainsi, ce premier entretien me fit prendre conscience que mon engagement dans la rénovation de l'Estagnol, était loin de suffire ! Secoué par ce coup de réveil, il fallait que je me mette en route pour découvrir ce qui, au-delà du travail dans la matière, m'avait attiré sur ce "chantier". Car bien que me sachant à ma place au sein des LEO, j'étais incapable d'expliquer pourquoi. Petit à petit, les informations glanées rejoignant mon intuition, les raisons pour lesquelles je me sens appartenir à cette "famille d'âmes", allaient revenir à ma conscience.
Quelques semaines plus tard, vint l'heure du rdv téléphonique avec le contrôleur. Fort de mon expérience précédente, j'étais attentif aux indications qu'il me fournirait, afin de laisser transparaître les programmes désormais obsolètes, vibrant dans mon champ énergétique.
Cette fois, mon interlocuteur dirigea l’entretien sur "la viabilité financière de mon projet". Comment allais-je vivre ? D'amour et d'eau fraîche ?
Ainsi, ce monsieur révéla une part de moi attachée à mon ancien fonctionnement de chef d’entreprise, n'envisageant la vie qu'au travers de plannings et autres "business plans d'anticipation". J'avais donc une peur inconsciente de délaisser les schémas sécurisants du passé (contrat de travail = salaire = sécurité) et plus largement, peur de faire confiance à la guidance de mon Soi futur.
À présent, il m'était demandé de réapprendre à imaginer et préférer mon avenir, sans chercher à tout contrôler, afin de pouvoir laisser émerger "le meilleur pour le plus grand bien de mon processus de libération de l'âme".
Comme l'Ange le précise dans la Chronique n°3 :
Cette manière de percevoir ou d'appréhender les choses (c'est-à-dire de rénover le bâtiment sans plan ni projet précis), est issue de consciences orientées vers le Service d'Autrui. Cependant, votre manière de procéder reste foncièrement inconcevable et incohérente pour un esprit SDS qui lui, ne peut que planifier, anticiper, choisir, contrôler, projeter, calculer, vérifier, gérer, mais au grand jamais, laisser agir la magie de la "gravitation" !
Pour voir œuvrer cette magie, vous devez donc non seulement avoir appris à poser une intention sans attendre de résultat, mais devez réfléchir si l'objectif visé est de servir son prochain. Car l'anticipation et la planification sont des processus à visée personnelle, donc au Service de Soi. (...)
C'est pourquoi tout projet ou évènement quel qu'il soit, s'il n'est pas maîtrisé, organisé ou planifié par "de l'anticipation", mais simplement mu par l'énergie de l'intention, aboutit ! Puisque c'est l'intention affirmée, soutenue de manière répétée, qui permet d'accumuler cette force de l'âme, d'autant plus lorsqu'elle est amplifiée par l'effet de groupe !
Ce contrôleur, qui portait le même prénom que mon père, tenait également le même genre de discours que lui. Pour eux, et donc pour des parts de moi, il était incompréhensible de me voir renoncer à la recherche de poste de charpentier ! Ainsi, l'échange avec ce monsieur me renvoya aussi à mon ancienne profession et de fil en aiguille, aux Cagots et aux Cathares.
Ayant probablement exercé mes talents de bâtisseur dans de multiples vies, j'avais inconsciemment reproduit le même schéma dans ma vie actuelle. Voilà peut-être pourquoi, de par mes mémoires, il m'était impossible d'envisager une place et une légitimité dans ce monde, sans être dans le "faire".
Dès lors, pendant ce deuxième confinement, face à l'impossibilité de poursuivre les travaux sur le chantier, l'alter bâtisseur qui s'épanouissait à l'Estagnol, pointa le bout de son nez.
Déprimé, privé de sa soi-disant raison d'être, il m'envahissait de son mal-être, allant jusqu'à me faire plonger dans le doute. Mes blessures de dévalorisation , de reconnaissance ainsi que la croyance de devoir exercer un travail difficile à la sueur de mon front pour "être quelqu'un" et avoir le droit d'exister, tous ces programmes liés à mes mémoires de bâtisseur Cagot, refirent surface.
Et c'est grâce à l'observation de cet émotionnel destructeur, que je pris pleinement conscience de la présence de cet alter et de la manière dont il se jouait de moi, sans que je ne m'en aperçoive.
Puis, me revint également en mémoire mon nom de compagnon charpentier - "Languedoc Franc Cœur"- clin d’œil évident à la langue d'Oc ou langage des oisons, le fameux langage codé utilisé par les Cagots.
Né à Carcassonne, j'ai par ailleurs grandi au milieu du Pays cathare, et ai toujours été attiré par les ruines de ses châteaux. Enfant, je passais mon temps à construire des cabanes en forêt en m'imaginant vivre à l'époque des chevaliers ! Pourquoi ces indices, si ce n'est pour me rappeler de qui je suis sur d'autres plans de réalité ?
Le moment de réveiller l'initié qui sommeille en moi, serait-il venu ?
Ces mémoires de Cathare-Cagot expliqueraient aussi pourquoi face à l'autorité, je ressentais une telle peur, celle de l'inquisition ! Sous l'emprise de l'émotionnel lié à mes incarnations "passées", la peur d'être persécuté, jugé et condamné à mourir pour mes choix de vie, prenait le dessus ! Alors, d'une certaine manière, ma leçon n'était-elle pas de surpasser ma peur de la mort ?
Aujourd'hui encore, j'étais clairement invité à m'affirmer et à porter ma vérité coûte que coûte ! Sans me sentir ni coupable ni illégitime.
L'homme ne devrait jamais s'épuiser à travailler, mais devrait contribuer librement à la félicité et au progrès de la communauté humaine. Il devrait avant tout comprendre que reprendre la responsabilité et la souveraineté de sa création, permettrait à d'autres individus de retrouver eux aussi leur légitimité d'être, leur liberté, afin de pouvoir s'extirper de leur univers moribond. Il devrait également apprendre à réfléchir comment devenir créateur de sa propre réalité et ainsi participer à la réalisation d'un nouveau monde plus harmonieux, plus équilibré, mais cette fois en 4ème densité. Car ce n'est pas en restant esclave d'un travail, qui finalement ne fait que l'empêcher d'avoir le temps de réfléchir, qu'il y parviendra.
Extrait du Cahier de l’Ange n°18
Quelque temps plus tard, je fus amené à rédiger une lettre avec l'aide de mes colocataires, dans laquelle à nouveau, j'expliquai mon parcours et notre projet. À ma grande surprise, Pôle Emploi me répondit comme s'ils n'avaient pas pris connaissance du contenu de ma lettre ! J'étais stupéfait !
Pourquoi l'information véhiculée par celle-ci ne pouvait-elle pas être réceptionnée ? Étaient-ils "sourds" ? Une fois de plus, le principe du miroir quantique révéla ma propre surdité.
J'eus alors l’élan d'aller plus en profondeur dans mon travail avec mes alter apeurés, en dialoguant par écrit avec chacun d'entre eux. En effet, ces derniers, symbolisés par les employés de Pôle Emploi, se posaient manifestement un tas de questions auxquelles j'avais la responsabilité de répondre.
Parmi eux, un alter New Age fit son apparition. Un jour lors d'un partage, je prononçai le mot "îlot de lumière" et laissai s'exprimer celui pour qui, rénover l'Estagnol était une finalité.
"Je pensais que ce lieu, ainsi que le groupe, allaient me sauver !" se disait l'alter.
"Tous mes espoirs reposent sur ce chantier puisqu'il représente l'arche qui, comme par enchantement, me libèrera de mes souffrances, sans que j'aie à me remettre en question, c'est-à-dire sans avoir à travailler sur la libération de mes mémoires du passé."
Là encore, il fallait impérativement expliquer à cet alter que l'ÉCOLEO n'avait rien d'un refuge ! Qu'il n'était pas question de construire un lieu agréable à vivre pour mon ego, mais bien d’œuvrer ensemble dans une dynamique et une éthique commune orientée vers le Service d'Autrui, pour apprendre et faire évoluer notre âme. La transformation de la bâtisse symbolisant notre propre transformation intérieure.
Vint ensuite le moment d'un nouvel échange avec "Paul". Cette fois enfin, j'osai affirmer sans détour qu'il n'était pas question pour moi de retrouver un emploi conventionnel et que je participais à un projet social, pas à une création d’entreprise.
Suite à ma prise de position, le contrôleur me fit parvenir son fameux questionnaire. En y répondant, je vis défiler dans ma psyché de nombreuses pensées prédatrices, auxquelles je n’avais pas à donner d'énergie ! Il me fallait rester centré, dans l’instant présent et être honnête envers moi-même. N'ayant rien à leur prouver, il m'était simplement demandé de répondre en assumant mes choix. Finalement, j'eus droit à la suspension de mes allocations pendant un mois.
Après quoi, je me retrouvai pour la première fois en entretien en agence. Ma conseillère, ne sachant visiblement pas quoi faire de moi, avait besoin de comprendre mon positionnement.
J’étais donc de nouveau face à l’autorité, et celle-ci entendait me pousser à planifier mon avenir de la manière dont je procédais dans mon passé. Elle m'indiqua qu’elle ne pouvait pas me laisser en "stand by", durant la rénovation du lieu et qu'il fallait que je me forme pour pouvoir exercer mon nouveau métier.
Je ne compris pas de suite ce qu'elle entendait par "stand by". Et puis, une formation ? Il n'en était pas question ! Alors, de quelle "formation" pouvait-elle bien parler ?
En y réfléchissant, je pris conscience que depuis le début du confinement, plutôt que de me plonger corps et âme dans la quête de la Connaissance, je me comportais un peu comme un touriste.
À nouveau happé par la matière et manifestement habité par la suffisance d'une entité parasite, le travail spirituel se retrouvait relégué au second plan.
"Les écoles de la quatrième voie, telle que l'ÉCOLEO, n'existent que pour les besoins du travail qui s'y réalise. Elle ne persistera donc pas longtemps à des fins d'éducation et d'instruction, puisqu'elle prendra fin en tant que telle à l'arrivée de la 4ᵉ densité.
Mais quel que soit l'objectif principal de votre œuvre, vous vous êtes retrouvés pour accomplir avant tout un travail spirituel. Votre formation "dans la matière" n'aura été que le moyen de parachever votre progression. Sa rénovation vous avait été inspirée pour vous préparer à des événements désormais imminents !"
Extrait Chronique n°7
Ainsi, avant ce rendez-vous, je n'avais pas réalisé combien il était urgent que je continue, sans relâche, à me former "de l'intérieur" ! Me nourrir d'in-formations vraies, aiguiser mon discernement, conduire mes propres recherches, être davantage attentif aux signes, m'observer, échanger avec les autres enquêteurs, bref, consacrer toute mon énergie à faire grandir ma conscience, voilà ce à quoi ma guidance m'invitait promptement !
En définitive, l’opportunité m'a été offerte de reconnaître et d'embrasser mon nouvel "en-ploi", qui consiste à : "ployer en soi", c’est-à-dire à me plier aux enseignements que me propose ma guidance (même quand ils passent par "Paul"), pour pouvoir identifier puis réceptionner les messages de mes alter et accueillir ces parts de moi, telles qu'elles sont, "en mon Soi".
À la fois riche et confrontant, ce long processus concocté par ma propre conscience me permit d'intégrer encore davantage, que les expériences que je vis résultent de ce qui émane de mon champ vibratoire. J'en suis donc le seul et unique responsable ! Conditionné à ne porter attention que sur l'extérieur, mon cerveau rechigne souvent à opérer un retour vers l'intérieur. Or, c'est là que réside la clé de la libération !
Et l'aventure se poursuit ! Pris dans la rédaction de ce texte, je reçus un nouvel appel ! Contrairement aux fois précédentes, l'échange fut bref, et bien que légèrement stressé, je pus enfin expliquer mon projet sans que mon interlocuteur – ma bulle de perception – ne me renvoie la présence d'alter récalcitrants.
Parfait miroir reflétant là où j'en suis dans mon processus de libération de mes peurs, de mes croyances ou mémoires du passé liées au patriarcat, ce dernier échange en date, me laissa léger et heureux de pouvoir constater le chemin parcouru. Oui, petit à petit, le travail intérieur porte bel et bien ses fruits !
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jean-yves (lundi, 05 avril 2021 19:24)
finalement pôle emploi, pas si nul ?