Avril 2019
Traduit de l'italien en français par Loredana (la version italienne est en PDF en bas de page)
Merci au Réseau Leo, à Sand & Jenaël, à Loredana pour ses traductions en italien. Les phrases entre guillemets proviennent du Réseau Leo.
Je suis en train de vivre un évènement, une situation de vie, qu'une partie de moi (l’ego) considère comme inacceptable, car cela m’amène à avoir de l’anxiété, angoisse, peur (en réalité, c'est un mélange de peurs : peur de me tromper, d’être jugé, d’être condamné, peur du manque, peur de l’abandon).
Pourtant, je n'ai pas d'autre choix que d’accepter cette situation.
Accepter “… ça veux dire, donner l’autorisation à l’identité (ou alter) en toi qui a peur, qui est frustrée, qui angoisse, qui se ressent dévalorisée, etc., de traverser ton corps, ta psyché, ton émotionnel, avec la claire conscience que tout cela N’EST PAS TOI. Accepter qu’une fractale de ton âme demande à être vue, reconnue, accueillie afin de la transmuter. C’est comme si cet alter là, demandait de l’aide, c’est-à-dire la possibilité de revenir pour se réunifier à ton Essence."
Il y a en moi le conflit entre l’identité qui a peur et qui veut être acceptée, et mon ego qui ne veut absolument pas accepter cette identité et ne veut pas l’écouter.
L’identité qui a peur me demande d’être intégrée.
Mais je me questionne sur cette intégration : peut-être qu’elle est le phénomène opposé de la dissociation (psychologie) qui veut réunir ce qui a été séparé ? Je me rappelle avoir vécu beaucoup de fois la même peur, la même souffrance à d'autres occasions, différentes de celle-ci. Probablement, c’est possible que toutes les fois, le processus d’intégration n’était pas complet.
Mon corps est touché par l’herpès et le mal au ventre, un stress bien au-delà de ce qu’il peut soutenir. Le processus de réunification provoque de la souffrance, la même, peut-être, que celle qui en a provoqué la division.
Il ne sert à rien de se concentrer sur la situation, la considérant comme une disgrâce et essayant de l’éviter ou de la changer. Il ne sert à rien de se demander “pourquoi moi, quelles erreurs ai-je commises pour y tomber dedans ? Où me suis-je trompé ?" Ce sont les pensées que m’insuffle le prédateur qui se faufile dans le processus d'intégration et en profite pour se nourrir.
“...Le prédateur en profite pour piloter les alter en nous, s’assurant ainsi, sa nourriture quotidienne qui provient des émotions de basse fréquence qu’il aime beaucoup”.
Le prédateur, probablement, essaie aussi d’empêcher la réunification : le démon divise. Mon esprit entrainé à résoudre les problèmes, veut faire ce qu’il connait pour m’aider. Il analyse, évalue, calcule, formule des propos, bien que se soit pour fuir la situation. Cette activité ça va bien, mais pas pour tout. Elle peut être efficace si on ne perd pas le vrai but, c’est-à-dire : considérer cet évènement comme une opportunité, même si elle est fortement pénible, afin de retrouver la partie de moi qui s'est perdue, pour l’accueillir et la réunir en la réintégrant à mon Essence.
Le façon d’agir de mon esprit peut être efficace s’il ne devient pas prépondérant et n'étouffe pas ce que le Soi envoie. Il peut être efficace s’il n'intervient pas lors du processus de réunification. Le vrai but est celui de s’engager à accepter l’alter qui a peur.
Alors, je ferme les yeux et à chaque respiration, je donne de l'attention à l’entité qui a peur et que je ressent comme une souffrance ; à chaque inspiration j’imagine qu’elle entre en moi. J'autorise que son émotion devienne la mienne, c’est ainsi que je me détends.
Mais après c’est la colère qui apparait, je me sens furieux, même pour des trucs insignifiants, et je n’arrive pas à comprendre d’où viens cette colère. Peut-être que mon ego n’est pas d’accord !
Quand je vois ma situation, la nausée me vient et l’angoisse revient de différentes manières. J’essaie de ne pas perdre de vue le vrai objectif : rencontrer l’alter qui a peur.
Je suis considéré comme une personne calme et pourtant je suis victime d'attaques de colère que j'ai du mal à contrôler. Je blâme le monde. Je pense et je dis des choses qu’après je regrette avoir dites. C’est pour ça que je n’écris pas. Je pense que ce n'est pas juste pour mes proches. Donc, il y a aussi un sentiment de culpabilité.
Je ne peux pas continuer le régime alimentaire que j’ai choisi et encore moins la prise d’iode. L'angoisse me coupe le souffle. J’ai choisi de prendre quelques jours de vacances.
La nuit je dors assez bien même si un rêve terrifiant m’envahit :
Je rêve que je suis près d’une rivière et que je ne peux la traverser. Je m’éloigne du rivage mais l’eau monte et de nouveaux ruisseaux ferment la voie, quelqu'un avec moi est submergé. Je reste avec quelques personnes et je suis assailli par la terreur.
Malgré ce rêve, au réveil je suis reposé et plutôt calme (d’habitude je me réveille avec l’angoisse) avec des solutions aussi, par rapport à mes problèmes. Mais après, voilà, l’angoisse qui revient et comme je suis en vacances, je décide d'y faire attention.
Durant plusieurs jours je vais visiter d'anciens centres de pouvoir politique et religieux. Dans une célèbre abbaye, parmi des centaines de statues, je remarque en particulier un ensemble de sculptures où il y a la mort qui est en train de jouer de la trompette, et un coq. Je me demande pourquoi il y a un coq dans l’église. Je fais une enquête et découvre que le coq symbolise le réveil spirituel, c'est-à-dire qu'il annonce le passage des ténèbres vers la lumière.
Je ressens mon angoisse de deux façons :
- Premièrement, je suis engagé tranquillement dans mes activités quotidiennes et l’angoisse reste uniquement un bruit de fond, donc je sais qu’elle est là mais je n’y pense pas. Probablement celle-ci arrive par des pensées cachées, inconscientes et insufflées par mon prédateur qui me fait croire que ma situation est un bordel avec des problèmes insolubles, avec l’épée de Damoclès sur la tête. Il me fait croire que je vais rester tout seul, sans argent, avec de la souffrance, etc.
- Dans le second mode, je choisis de me concentrer sur l’angoisse elle-même et sur la souffrance qui en découle. Donc, je souffre plus mais je suis conscient du moment présent.
Durant la journée (mais pendant la nuit aussi) je fais mon possible pour regarder ma souffrance. Le prédateur me montre tout ce qu'il y a de plus négatif qui pourrait m'arriver ou me fait penser à tout autre chose pour me distraire.
Je vois la souffrance comme une entité qui demande de l’aide, une entité qui s’est perdue et qui faisait partie de moi.
Je crois que l’intégration de cette partie en moi est très importante en ce moment-ci.
" Le Royaume est pareil à un pasteur qui a cent brebis. L'une d'elles, qui est la plus grande, s'est égarée. Il a laissé les quatre-vingt-dix-neuf autres et il a cherché cette seule brebis jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée. Après avoir pris cette peine, il a dit à la brebis : " Je t'aime plus que les quatre-vingt-dix-neuf ! " ”.
Evangile apocryphe du Tommaso 107
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Layla (dimanche, 12 mai 2019 11:55)
Merci pour ce super partage qui me parle beaucoup.
Alexandre (jeudi, 16 mai 2019 09:26)
Merci pour ce partage Anam, la gestion des alters est un problème que l'on a tous ici, ce que je suis en train d'expérimenter depuis quelques semaines c'est d'identifier un à un mes alters et d'entamer un véritable dialogue avec eux. Je te donne mon point de vue à ton expérience. Intégrer par la respiration un alter ne sert à rien puisqu'il est déjà en toi. Il ne peut être en toi parce que tu as un "programme" qui agit en miroir avec lui. Ce programme peut très bien ne pas être actif consciemment pour toi et donc ne pas être un problème pour toi mais cet alter peut réagir par rapport à ça et te pourrir la vie. Je te donne un exemple.
Dans une vidéo Jenael parle de tremblement et de la peur, ça fait tilt dans ma tête parce que j'ai ce genre de symptôme, alors je me mets en dialogue avec l'alter en lien avec cela. Mon projet de vie est d'évoluer en SDA (pour faire simple) je n'ai aucune crainte par rapport à ça, je suis juste énervé ou désabusé face aux contraintes ou blocages que je rencontre mais je découvre un alter qui n'est pas d'accord sur ce projet parce qu'il a la trouille pour sa survie. Cela veut dire qu'il vient en miroir parce qu'en moi j'ai un programme bien planqué qui a peur même si je ne le ressent pas. Donc quelques jours après ce dialogue mon niveau de tremblement pratiquement cessé parce que j'ai intégré l'information que cet alter voulait me faire passer.
Anam essaye de parler avec cet alter pose des questions et laisse venir les réponses.
Bon courage!
Anam (dimanche, 26 mai 2019 12:36)
Grazie Alexander ogni dettaglio e utile per trovare la strada.