8. Origine Gina - par Orsula

 

Retrouver le Lion et le Royal sur la même affiche continu de me tarauder. Les tapotements sur mon chevet se propagent à celui d’Anas et je me réveille en sursaut la nuit comme si quelqu’un frappait à la porte et que cette porte se trouvait à quelques centimètres de ma tête. Prenant conscience de l’aventure d’Eli avec le Kingu, je me disais qu’il suffisait que je demande ce qu’il me veut, que j’accepte de le voir. Hélas, le soir mon courage s’en va et je me retrouve comme une petite fille figée dans son lit à ne surtout pas ouvrir les yeux.

 

Arrivée à bout, je demande à ma guidance des réponses qui ne tardent pas à s’enchainer. Jusqu’à maintenant, la guidance communique avec moi à travers les signes et les rêves, je n’ai ni vision, ni communication directe. Donc ce qui suit est juste mon interprétation des signes.

 

Rêve :

Je suis avec les femmes de ma lignée maternelle. Nous entrons dans une pièce sombre et là elles me disent que je verrais ici un signe qui m’indiquerait qui je suis. Une première étape vers la mémoire. Je vois alors un être à la tête allongée de couleur blanche, recouvert d’une sorte de cape verte, en train de flotter face à moi. Là je sais que je suis une sorcière mais je ne me rappelle de rien d’autre. Ma tante maternelle apparaît et me dit que mon père a bloqué ma mémoire. Mon père qui est un mage puissant. La seule qui peut débloquer cette mémoire est ma mère. 

 

Déclanchement :

Le 11/03, on se demande Anas et moi  « qui il est » sur d’autres plans. Et au cours de cette même journée, un ancien camarade de classe appel Anas et veut le voir le lendemain. Alors que Anas est en plein appel, la douleur au sein se réveille et j’entre en stress tout en écoutant leur conversation. 

 

Quand le miroir renvoie le Babbar : 

Je me réveille avec la peur d’être malade (mon sein est toujours douloureux). En m’habillant, je lis sur l’étiquette « Proof of identity : preuve d’identité ». Par la suite, le mot « Orania » m’apparaît. En cherchant je trouve ce qui suit :

 

« ORANIA est une ville enclave créée en 1990 et devenue le symbole de la persistance du racisme blanc. N’y vivent que des blancs sélectionnés par la société Vluytjeskraal à qui appartiennent les 4000 hectares. Son leader est Carel BOSHOFF. Ils n’y parlent que l’Afrikaans, langue dérivée du néerlandais des premiers colons venus d’Europe. »

 

D’abord je note le « Blanc » qui me fait directement penser au « Babbar », et puis le nom du leader Boshoff, qui ressemble au nom du camarade d’Anas, Bossof. 

Je partage avec Anas ces signes, et lui dit qu’il va rencontrer le « Babbar » et qu’en miroir, Anas devait avoir un alter « Babbar ». A la découverte du réseau Léo et des chroniques de Girku, je me rappelle qu’Anas me disait en rigolant : « Moi je suis Babbar ». Dans la famille d’Anas, majoritairement bruns, naissait de temps à autre un individu blanc aux cheveux blonds. Anas était l’une de ces exceptions. 

 

L’après-midi, lorsque Bossof l’appel, il me dit qu’il n’a aucune envie d’y aller, mais qu’il y va par « culpabilité ». En rentrant, Anas m’apprend qu’il avait acheté des dattes pour la famille, mais sous une impulsion, il donne le paquet à Bossof pour qu’il le donne à sa mère (la mère de Bossof).

Décorticage du lien karmique :

Le physique des Babbar selon Anton PARKS (Le livre de Nuréa) :

« D’un geste de la main, Ia’aldabaut fit apparaitre une colonne de soldats au teint blafard et aux cheveux éclatants comme le soleil. Ces derniers possédaient la taille de Barbélu et une physionomie entre les Musidim et l’enfant maudit. »

 

La déchirure entre Babbar mâles et femelles selon Anton PARKS (Le livre de Nuréa) :

« Les Kingu albinos, souche royale autoproclamée de notre famille, ne détiennent pas les mêmes gènes que nous autres Gina'abul (…) les Kingu-Babbar possèdent un géniteur originel qui leur a apporté un chromosome spécifique totalement inconnu (…) Sa constitution génétique transmise à ses descendants Kingu ne supporte pas la radioactivité naturelle du Kl d'Uras (la 3ème dimension de la Terre). Lorsque les Kingù albinos évoluent plus d'un Ud (jour) sur le sol d'Uras, un terrible virus se réveille en eux et se réplique inexorablement (…).

Les femelles Kingu-Babbar sont particulièrement et directement concernées par cette affliction. Les mâles synthétisent le poison de leurs femelles pour s'immuniser partiellement contre ce parasite intracellulaire (…). L'ingurgitation de breuvages pour fixer le poison-remède et les rites des royaux Gina'abul entrainèrent aussi les deux sexes dans l'autodestruction. Comme si cela ne suffisait pas, un autre facteur vint compliquer la situation : celui de la dégénérescence de la souche Kingu s'exprimant par un vieillissement prématuré de leur corps. Les effets pervers du système social des royaux entraînèrent une compétition effrénée entre les deux sexes. C'est ainsi que les mâles dominèrent afin de maîtriser le poison et le sang de leur contrepartie. En dépit de leurs insondables connaissances, les femelles Kingu devinrent alors leurs esclaves. Privées de responsabilité au sein de leur société et réduites au rôle de simple matrice d'une race en perdition, elles cherchèrent à échapper à leur réalité par l'absorption massive d'une substance psychotrope, seul plaisir qu'elles pouvaient encore éprouver. Dans leur dérive suicidaire, elles écartèrent l'utilisation de plantes permettant parfois l'ouverture de conscience et privilégiant l'usage de drogues dures créées artificiellement par un processus chimique. La famille Kingu ignorait que cette substance créerait une dépendance psychique qui activerait le virus mortel (…). Les royaux procédèrent à l'extermination totale des femelles afin d'éviter la contamination du reste de la famille. Tel fut le terrible destin des femelles Kingu-Babbar et de leur vaste savoir, tous deux étouffés dans les méandres de l'histoire... ».

 

Lire ceci me renvoya directement en enfance. Ma mère s’appelle Zineb, femme au foyer, elle a eu 5 enfants. A mes neuf ou dix ans, ma mère a passé une période à dormir. Elle prenait des cachés et dormait tout le temps pour fuir sa réalité. Dès qu’elle se réveillait, elle m’appelait pour avoir de l’eau, re-buvait ces médoc et s’endormait. J’avais un jour fouillé tous les tiroirs, et j’avais pris les pilules pour les lui enlever. Quand je les montrais à mon père, il me les prit des mains et les jeta sur ma mère avec ce « Si tu veux crever, crèves ! ». Déjà je ne comprenais rien à ce qui se passait, mais la réaction de mon père me choqua. 

 

La seconde Zineb que je connue, une amie du collège, était riche, avec chauffeur et tout. J’avais l’impression d’être avec une « princesse ». La troisième est l’amie de ma sœur, qui depuis son mariage a commencé à m’appeler pour me raconter ses problèmes avec son mari autoritaire, contrôlant et qui réclamait d’elle qu’elle lui demande l’autorisation pour chacun de ses pas. Le prénom du mari en question est « Anas ».

En bref, les miroirs se sont multipliés pour que je voie le lien karmique. La Babbar « esclave » réduite au rôle de « simple matrice », qui fuit sa réalité en se droguant et qui ne trouve aucune sollicitude chez le mâle qui fini par la tuer. 

Conclusion à ce point : Anas et Zineb ont des alters Babbar (pas moi !).

 

Quand la Babbar toque à ma porte :

La douleur aux seins persiste. Je sombre peu à peu dans la peur. Je cherche sur le grand dictionnaire des malaises et des maladies, la réponse trouvée ne me dit rien. Soit c’est quelque chose de très inconscient chez moi soit c’est autre chose. 

 

Je me rappelle que mon père m’avait forcé à faire un stage au laboratoire de génétique avec un prof qui avait été son élève. Je dis forcée car lors de mon parcours je fuyais tous les stages qui avaient un lien de près ou de loin avec la génétique. Le sujet qu’on me donna était la recherche de mutations sur les gènes BRCA1 et BRCA2 responsables du cancer du sein. Après quelques recherches, le prof me dit de me focaliser sur le codan 11. Dès la première occasion j’avais fuis ce stage.

Je me rends compte que les seins, ou la douleur au sein représente une porte vers une autre ligne temporelle.

 

Quelques jours après, je lis ceci :

« Car les seins paraissent libres, poussant comme ils le veulent, en taille, en forme, apparaissent selon des lois génétiques et hormonales se déclarant soudainement et évoluant selon des changements hormonaux ou relatifs à d’autres causes pas toujours identifiables et qui peuvent laisser perplexes. En bref, ils semblent mener leur propre vie sur le corps de la femme, comme ces parasites qui colonisent d’autres espèces pour pouvoir vivre, occasionnant parfois des gênes, des douleurs, et, parce qu’ils sont également une zone érogène, le plaisir et l’excitation.

Ils sont si contraignants, si envahissants, si puissants qu’ils exigent même un appareillage, un vêtement, qui leur est réservé pour pouvoir les dresser, les sangler et les contraindre à plus d’obéissance et de discrétion ! ». 

 

Mes seins ont commencé à pousser précocement et j’ai passé une bonne partie de ma vie à les rejeter. Même maintenant, ce rejet persiste. Mais à part l’aspect physique, qui est ce que je rejetais derrière mes seins ? 

Le mot parasite est placé à sa juste place. La douleur au niveau de mes seins était due à la prédation, et qui dit prédation, dit un alter non reconnu !

 

C’est alors que des rêves me reviennent en mémoire : 

  • Une autre moi, blanche et blonde, se fait enterrée vivante par des hommes qui ressemblaient aux humains mais qui était très grands ;
  • Je vois Anas avec une autre moi, blanche et blonde qui a des problèmes aux jambes (La babbar avec le babbar mais qui manifeste des problèmes relationnels et de cheminement), je me vois la noyer dans de l’eau jusqu’au fond ;
  • Je suis cette blanche blonde qui a réalisé l’état « kiristos » et qui a été récupérée par un vaisseau spatial. Elle voit tous les individus avec lesquels elle a dû se séparer, souriants mais toujours derrière des barreaux (la matrice). Elle sait que tout ce qu’elle a vécu était fait pour qu’elle arrive à ce point et que maintenant elle devait revenir dans le passé (PS : Je suis née avec score Apgar 0, j’ignore s’il y a eu intégration d’une autre fractale d’âme ou non.). 

 

J’entends la voie de la voisine, je dis à Anas : « c’est la voix de Samia ». Il se rappelle alors que Bossof s’était marié et a divorcé, et sont ex-femme s’appelait Samia. Or, Samia (l’élevée) est un prénom tiré de سمو qui veut dire « Altesse » (encore la royauté). Depuis qu’ils ont emménagé, elle ne cesse de toquer à notre porte. Anas a relevé qu’elle voulait qu’on se lie d’amitié, chose que je refusais en l’évitant. La dernière fois, Samia m’offrit des dattes. 

Les dattes qui sont appelées aussi « fruits des rois », se retrouvent entremêlées dans cette histoire. Samia me donne des dattes. Anas envoie des dattes à la mère de Bossof, à « La Babbar ». Les dattes sont le symbole de l’accueil au Maroc. 

 

Anas remarque alors que la boite d’édulcorant que nous utilisons porte le nom « Gina » écrit en blanc sur fond vert, avec une mention en bas « Originale ». Je remarque aussi une ancienne boite de dattes qui arborait le titre « Royal » écrit en blanc. J’en conclu que nous avons une origine Kingu Babbar et aussi qu’il nous est demandé d’accueillir les Kingu. 

 

Mon père m’appelle le soir pour m’informer qu’il veut m’envoyer de l’huile d’olive. Huile d’olive, Olivier, ou rameau d’olivier est un symbole de paix et de bienveillance. En même temps, ma mère m’envoie une photo d’elle avec une perruque « cheveux blonds ! ». 

En conclusion, le Babbar mâle veut faire la paix avec la Babbar femelle. Mais étais-je prête pour faire la paix ?

 

Alors que je prenais conscience « mentalement » des signes et de leurs significations, aucune libération émotionnelle ne vint. Je me sentais lourde et confuse. 

Le soir je me suis retrouvée à écouter des vidéos féministes. Je remarquais alors que la porte du placard en haut était entrouverte. La vision de cette porte me rappela « Fermes la porte d’abord ! » de Jenaël. Mais le lien ne se fit pas en moi. Le lendemain mon téléphone m’affiche « présence d’applications énergivores qui se… ». Je le montre à Anas et lui dit que j’ai des programmes qui me bouffent mais dont je suis inconsciente. Il me répond « peut-être que c’est juste ton téléphone qui te bouffe ». Sa réplique m’énerve, il prend les choses au premier degré. Mais cet énervement m’indique qu’il a peut-être raison. En effet, ce matin j’avais décidé de chercher d’autres vidéos « féministes ». Voilà ma porte entrouverte ! Je passais à l’autre extrême, le féminisme, le matriarcat !

 

Je refermais la porte du placard, laissais tomber mon téléphone et me disais que les choses viendraient d’elles mêmes. Le patriarcat, ou le matriarcat n’étaient absolument pas la solution. Je devais trouver le juste milieu. 

 

Nous regardions le film « Time Freak » quand vers les minutes de fin, l’héroïne (une blonde à la peau très claire) gueule sur l’héro (son mari) : « Tu m’as emprisonnée », là j’explose. Enfin la libération ! Je pleure à fond tout en remerciant car là je la vois la Babbar qui gueule sur le Babbar qui sait qu’il a déconné. Comme c’est une mémoire assez dense, les larmes n’ont pas suffit, je me suis retrouvée avec la diarrhée ! 

 

En même temps, la tente de Anas s’est faite enlever un fibrome (grand dictionnaire des malaises et maladies) : 

« Le plus souvent, les fibromes apparaissent à l’utérus, siège de la maternité, de ma féminité et de ma sexualité, donc de tout ce qui concerne mon foyer, ma famille et par rapport auxquels je peux avoir vécu un choc émotionnel (blessure ou abus passé). Peut-être me suis-je sentie blessée par mon partenaire, que j’ai reçu un coup dur ou une offense que je n’ai pas su gérer et exprimer pour rétablir l’harmonie ? »

Ma bulle de perception reflétait la libération de cette mémoire. 

 

Le soir je fais un rêve où je suis avec mes sœurs qui veulent aussi quitter le foyer familial, comme moi, mais se retrouvent bloquées. Alors, la Babbar aurait-elle changé de voie ?

 

Le lendemain en faisant les courses, je sens une présence derrière moi, je me décale pour la laisser voir et là je trouve une femme blanche aux cheveux blonds (Touriste). Oui, je te vois !

La douleur au sein persiste encore quelques jours jusqu’à ce qu’une seconde libération se fasse. En effet, ce jour-là je regardais une vidéo quand la thérapeute demande à une jeune fille ce qu’elle ressent ? La réponse m’apparait clairement alors que la patiente reste bloquée. C’était l’abandon !

 

La douleur mammaire, ma-mère que je ressentais était d’une part liée à moi : je sais en mon fond que ma mère ne chemine pas, elle me dit de lui envoyer des articles, elle ne fait rien d’elle-même, elle reste bien au chaud dans sa léthargie. J’ai l’impression d’abandonner ma mère à son sort et c’est là la seule chose que je puisse faire. D’autre part, cette douleur est celle de la Babbar qui abandonne sa sœur, l’alter Babbar de ma mère. 

 

Dans le rêve, je vois cet être blanc habillé en vert :

« En alchimie, on ne cherche pas l’endroit mais l’envers du monde apparent, celui des formes. Le monde illusoire dans le tarot symbolique, c’est l’arcane 21. Et ce qui est « en vert » est la connaissance des choses cachées. 21 à l’envers donne 12, le pendu à l’envers. Le pendu c’est le monde illusoire à l’envers, soit le monde à l’endroit. Ce qui est « en vers » est aussi un corps en décomposition, dévoré, digéré par les vers, soit un corps qui meurt à l’égo, à son prédateur. »

 

Dans ce même rêve, l’énergie féminine portée par la lignée maternelle, m’informe que seule ma mère pourra débloquer cette mémoire. En remontant le fil de la vie de ma mère, de ses différentes maladies (cancer, prolapsus, perte de la mobilité des deux jambes), de sa relation conflictuelle avec mon père, je me rends compte qu’elle me renvoie en miroir la dominance du masculin sur le féminin, la victimisation du féminin, puis la lutte du féminin contre le masculin… En tout cas, aucun équilibre.

 

Des derniers rêves que je fis, je vois ma mère entrer à l’hôpital pour une énième maladie. Je surprends mon père en train de la tromper et le lui dis. Là, surprise, elle n’est plus malade. Comme si avoir l’information, le masculin a trompé le féminin dans le cycle involutif, le féminin se rétablit. 

 

Puis dans le dernier rêve, je les vois encore en train de s’engueuler et je leur cris dessus, « séparez-vous ! ». Là ils divorcent. Ils mettent un terme à leur ancien contrat qui les faisait cohabiter selon certaines règles. Ils commencent alors à chercher une nouvelle manière de cohabiter ensemble, tout en étant libres d’être qui ils sont. Les deux polarités, féminine et masculine, commencent à entreprendre une nouvelle manière d’exister ensemble, ce n’est pas encore idéal mais ça commence à changer.

 

Orsula

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