En avril, je suis allé dans l'Aude avec Karine, Philippe et Cassandre, au sein du groupe Léo pour la première fois. Ce séjour a été riche en découvertes sur la prédation et éprouvant émotionnellement, j'ai pleuré tout les jours.
Je vais évoquer, en particulier, un programme qui s'est manifesté avec force, celui de « (se) taire et (se) cacher ». J'arrivais pas à parler, à échanger avec le groupe alors que j'ai mille choses à dire. C'est là que j'ai vu, aussi, et d'encore plus près, mon malaise à être dans un groupe. Depuis toujours j'ai du mal à m'intégrer aux autres en groupe comme la famille, à l'école, au travail... Quand David A. évoque le mutisme et l'auto-exclusion, c'est exactement ça. Avec ce programme d'auto-exclusion, il y a des choses contradictoires : de l'orgueil et de la suffisance (« j'ai pas besoin des autres »), de la dévalorisation, du manque de confiance, et de la honte d'être ce que je suis. Je m'exclus des autres parce que, inconsciemment, j'ai peur d'être rejetée et jugée. Et effectivement, cette croyance se manifeste à l'extérieur, où je vais ressentir ou plutôt INTERPRETER le rejet ou l'indifférence dans le comportement des autres. C'est un cercle vicieux où se renforce ce programme d'auto-exclusion. En écrivant, je viens de comprendre que c'est moi-même que je rejette, je n'assume pas ce que je suis, j'ai honte. (D'ailleurs, qui suis-je au fond, sans ou sous la fausse peau « personnalité-alter-prédateur » ?) La honte, un lourd programme que je porte en lien avec la culpabilité (le super programme du Service de Soi).
La honte, la culpabilité et la peur d'être rejetée qui font que j'ai du mal à exprimer mes émotions, ce qui me dérange, ce que je pense. Combien de fois ai-je entendu « vas-y, « on sait pas ce que tu penses » « on peut pas te cerner »... J'avoue, qu'autrefois, ça amusait mon prédateur d'intriguer les autres (surtout les hommes) par ce coté mystérieux et insaisissable pour attirer. Mais, aujourd'hui, ça m'amuse plus du tout !
D'ailleurs, ça me rappelle avoir vu dans un livre sur les prénoms, que mon prénom (Christelle) fait partie du prénom-groupe « Christiane : la femme au(x) secret(s) » (mon père s’appelle Christian).
Le dernier jour, à Albières, est remonté un alter-mémoire d'adepte de secte programmé au silence et au non-dit. Vu l'ampleur du programme « (se) taire et (se) cacher » que je porte, et qui me freine vers la voie du Service à Autrui, c'est douloureux. J'en ai marre car au fond de moi, je souffre de ne pas pouvoir être moi-même comme si j'étais emmurée.
Lors du dernier échange avec Karine et Philippe, Philippe m'a « secouée » en me rappelant mon programme « taire ». C'est nécessaire que le masculin (que je n'écoute pas forcément par suffisance) me « sonne les cloches » pour m'aider à me déprogrammer donc pour m'aider à apprendre à communiquer.
Deux jours après, ma voiture passe le contrôle technique, c'est l'occasion d'avoir des infos sur mon chemin de vie (état de la voiture). C'est OK, mais le contrôleur me signale un défaut à régler : l'opacité des phares avant : le vieillissement du plastique des phares fait que la projection du faisceau lumineux se fait en « boule » au lieu de se faire droite en longueur, donc les phares éclairent mal.
Le message est clair et confirme mes prises de conscience : cette opacité en moi, comme un voile (programmation), qui dévie et retient la lumière-information à l'intérieur. C'est aussi le ou les alter programmés au secret, au non-dit, à la non-transparence donc au mensonge.
Christelle M (inscrite au cénacle dépt 24)
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Piédade (lundi, 29 juillet 2019 18:51)
J aurais pu écrire ce texte c est tout à fait moi.
Prod'homme (mardi, 30 juillet 2019 21:52)
Moi aussi j'aurais pu écrire ce message... J'attends toujours que quelqu'un parle avant dans un groupe.