Comme cité dans le dernier partage (6. Acter pour exprimer mon choix), la guidance, par quelques signes me montra la nouvelle marche du processus de libération : couper le lien d’attachement avec les parents. J’avais hésité quelques jours mais la compréhension d’un rêve me fournit le courage nécessaire.
« Je suis face à une mer déchaînée, j’ai la pensée suivante : « si dieu le veut ainsi, il sera fait ainsi » et je me laisse noyer sans résistance, sans peur. Je me retrouve sur le bord d’une plage. Deux hommes viennent vers moi. L’un est guerrier. L’autre soigneur. Le guerrier me demande : Que choisis-tu, être guerrier ou soigneur ? Je choisis d’être soigneur. Le guerrier me répond « tu es faite pour être guerrier ».
Je suis le soigneur qui m’emmène vers les dortoirs où sont logés pleins de soigneurs. Il me montre mon lit… etc. Une alarme retentit. Les soigneurs se cachent et je regarde dehors. Pleins de formes argileuses, d’un rouge-brun sortent de l’eau. Les guerriers les combattent. Une des formes se retrouve aux dortoirs. Alors que les soigneurs fuient, je la combat. Je la vaincs. Les formes disparaissent et le guerrier vient me voir : « tu vois, tu es faite pour être guerrier ». »
Au cours des dernières années, j’ai choisi d’être un « Soi-nieur ». Les soi-nieurs dorment. Il est temps pour moi d’emprunter la seconde voie, celle des guerriers.
Lors de l’écriture de la lettre que je décidais d’envoyer aux parents, des émotions firent surface et je pleurais longtemps. A la fin de l’écriture et des larmes, je trouvais 11h, j’envoyais le mail. Emportée par la prédation, je passais le lendemain à penser aux parents. Impossible de résister. Je plongeais peu à peu dans l’angoisse et l’attente d’une réponse de leur part.
Mon père m’appela le surlendemain, je croyais que c’était en rapport avec la lettre, mais non. Par certaines circonstances et l’utilisation de certains mots, mon père me renvoya son irresponsabilité dont il subissait les conséquences (miroir : mon irresponsabilité dont je subissais les conséquences). Comme boostée d’une énergie nouvelle, je le rappelais et l’informais de la présence de la lettre dans sa boite mail.
En rentrant, Anas sortit le matelas qu’on avait dans le débarras car quelqu’un allait passer le prendre. Un matelas sert à dormir. Donc un outil d’endormissement dont nous nous débarrassions.
Le soir, la prédation re-pointe son nez. Ma sœur m’appelle pour comprendre ce qui se passait avec les parents. Alors que je lui parle, je ne cesse de répéter « comprends-moi ». La justification, le fameux « parce que », la culpabilité me tenait.
Après avoir raccroché, je me surprends à essayer de manipuler Anas pour qu’il culpabilise « j’avance seule sur cette voie et je ne sais vraiment pas où elle mène ». Dès que les mots sortent de ma bouche, je bloque. Je commence réellement à prendre conscience que je suis « habitée ; possédée ». Dès qu’il y a un peu de stress, les convictions partent aux oubliettes.
Je fais alors le rêve suivant :
« Je suis dans la maison de mes grands parents paternels. Ma tante maternelle me dit de dire à un monsieur qui était chez moi de réparer les canalisations car quand elle travaille en bas, l’eau ne monte pas bien vers le haut. Je lui réponds que ça ne se fait pas. Puis je me retrouve accroupie à déloger les toilettes, à enlever les jointures. L’homme en question vient de lui-même et commence la réparation des canalisations qui relient le haut et le bas. »
Les canalisations représentent les conduits de l’eau, transport de l’émotionnel, des cristallisations mémorielles. Ces conduits sont bouchés chez moi. Ce « chez moi » représente ma génétique héritée du patriarcat. Ma tante représente quand à elle, l’énergie féminine, portée par ma génétique, lignée maternelle. Elle trouve que mes conduits sont bouchés. Là elle nécessite l’action du masculin, qui vient tout remettre en ordre. Tout ce travail commence parce que je me plie à sa volonté malgré ma résistance, en initiant l’action.
Dans l’extérieur :
Je remarque la présence de quelques fuites d’eau dans la maison. En plus, les canalisations commencent à faire du bruit avec quelques explosions de flots, comme si les choses bougeaient à l’intérieur. Quand à mon téléphone, il manque énormément d’espace à cause des applis système.
Anas\Masculin passe alors quelques jours à tout réparer. J’observais cela et ne ratais pas de faire le lien avec le rêve.
Je croyais sérieusement que l’action était la finalité « en envoyant la lettre je coupe, point ! », mais je fus surprise de voir mon inaptitude à couper. C’est comme s’il fallait que je me convainque moi-même, que je justifie à moi-même pourquoi il faut couper. J’ai même écrit une bonne partie du dialogue avec mon ange n°38 à la main, comme pour faire rentrer les données dans cette tête qui résiste (ma prédation).
Je passe la soirée à lire des articles sur l’attachement et comment il se développe.
« Etre attaché à quelqu’un : signifie qu’en cas de détresse on se tourne vers cette personne spécifique pour y trouver un sentiment de sécurité… Le bébé dépend pour sa survie des soins d’une personne adulte. La régulation de la peur est en particulier, une tache cruciale pour le développement du bébé, mais pour cela, il a besoin d’adultes qui lui prodiguent des soins. Le plus compétent des bébés ne peut réguler tout seul les émotions telles que la peur, le chagrin, ou la colère si elles dépassent une certaine intensité. Elles menacent alors son homéostasie, c'est-à-dire la qualité de son fonctionnement.
… Le système d’exploration est un système comportemental qui contribue au développement des ressources propres du sujet. Ce système permet à l’enfant d’apprendre les compétences nécessaires pour améliorer ses chances de survie. Il s’agit en particulier de développer son sentiment de capacité à compter sur soi et sur ses ressources propres, ce système est lié à la maîtrise et à la curiosité […], il y a ainsi un système de couplage dynamique entre attachement et exploration. Lorsque l’un est activé, l’autre est désactivé. Par exemple, alors que l’enfant devient de plus en plus capable de s’éloigner et d’être autonome, le système de l’attachement s’active dès qu’il s’éloigne trop de sa figure d’attachement. Ceci entraîne immédiatement la recherche de proximité auprès de la figure d’attachement et éteint le besoin d’exploration. »
« L’attachement, un lien vital » de Nicole Guedeney.
L’attachement chez un petit enfant est logique car c’est une question de survie et d’adaptation. Mais comme le dit Bowlby, fondateur de la théorie d’attachement : « L’attachement est actif depuis le berceau jusqu’à la tombe », donc la persistance de cet attachement chez l’adulte est « normale » dans notre société, mais est ce réellement le cas ?
Ce qui m’a fait penser aux animaux. Les reptiles primitifs ne s’occupent nullement de leurs petits, ils pondent et s’en vont. D’autres, peuvent les surveiller jusqu’à éclosion, d’autres allez jusqu’à les nourrir pendant les premiers stades de leur développement et les protéger des prédateur. Chez les oiseaux et mammifères, les parents, ou l’un des parents, s’occupe des petits jusqu’à ce qu’ils deviennent aptes à voler, à se nourrir à chasser. Après c’est chacun pour soi. Mais le système de l’homme a carrément dénaturé la chose. C’est passé de « jusqu’à ce qu’il soit autonome » à « jusqu’à la tombe ». Et tant que le système d’attachement est actif, celui d’exploration (capacité de compter sur soi ou Soi, sur ses propres ressources) est éteint.
En d’autres termes, tant que la base de sécurité est externe à soi, il y a des limites à ne pas dépasser pour garder cette base de sécurité dans notre champ de vision, ou d’existence matérielle. Donc bien que nous croyions être libres, notre exploration est délimitée. Si par contre, cette base de sécurité est implantée en Soi, nos seules limites d’exploration seront celles de ce Soi. Lâcher la croyance en une base de sécurité externe, pour la remplacer par la confiance en une guidance, un En-je, nous libère non seulement de la peur de perte de repères mais nous donne la force pour oser partir en quête dans l’inconnu.
Suite :
En allant chercher Lylia à l’école, je remarquais une vielle femme qui portait sur son dos un immense paquet d’herbes pour nourrir son bétail. En rentrant, Lylia me montre un « Lion ». J’habite depuis presque deux ans dans la même maison et je n’ai jamais remarqué le fameux lion. Là je vois la même femme, qui passe à côté de moi et continu sa route tout droit, alors que je prenais l’embranchement du lion. Cette femme est moi, celle qui n’a pas pris la décision d’acter, celle qui continu sur sa ligne temporelle, encombrée par une multitude de programmes, s’assurant de nourrir les autres pour qu’ils la nourrissent.
Le lendemain ma mère m’appelle. Elle m’informe qu’elle se réjouit de ma décision et que elle aussi elle veut cheminer et commence sa quête. Le soulagement que je ressentis alors, brisa ma certitude. Qui était soulagé ?
Le soir, je lisais le partage « Quand le Kingù manœuvre - par Sand & Jenaël », quand je prie conscience du « Royal ». Sur l’image du lion, il y avait écrit en bas : « Royal marocaine d’assurance ». J’y compris que le kingu m’assurait, par l’image du Lion que je suis sur la voie. Alors avais-je réellement prit l’embranchement du lion ou suis-je entrain de me raconter des sornettes ?
En voulant faire de plus amples recherches, mon téléphone m’afficha le message suivant : « Votre horloge est en avance ». Mon horloge ne l’était pas. J’y compris que je me précipitais, que chaque chose venait en son temps.
Quelques jours plus tard, alors qu’un nouveau manège s’installait dans la chambre à coucher (je suis réveillée à maintes reprises la nuit par des tapotements sur le chevet à coté de ma tête), je compris que quelqu’un essayait d’attirer mon attention. Et à deux reprises j’avais réglé l’heure de mon téléphone qui s’obstinait à revenir une heure en arrière. J’avais alors lu le partage d’ELI et notais la phrase « la solution se trouve dans le passé ». Ce qui expliquerait le bug de mon téléphone.
Mon père m’envoya un message dans lequel il exprimait son affection : « Tu me manques, je t’aime… ». Je ne répondis pas car j’ai une révulsion à chaque fois qu’il m’envoi ce genre de messages.
02-03
Le voisin vient voir Anas pour lui demander le code du WIFI.
WIFI=Connectivité=Réseau.
- La connectivité désigne ce qu’une entité offre comme connexion à d’autres entités de son environnement.
- En écologie, la connectivité écologique désigne le degré de non-fragmentation écologique des milieux et paysages.
- Un réseau est un ensemble de lignes et de voies de communication qui desservent une même unité géographique.
En conclusion, ce voisin m’informe de la présence d’alters qui veulent être reconnus, voir intégrés.
03-03
Mon père m’appelle pour savoir pourquoi je n’ai pas répondu à son message. Je n’ai pas de réponse à lui fournir. Nous parlons du détachement et là il me dit « moi je vis mes instincts ».
Mon père nous embrassait, ses filles, sur la bouche jusqu’à un âge avancé. Je me rappelle de la dernière fois qu’il le fit, de sa surprise, car ça n’avait rien de platonique. Mais rien n’arrive par hasard. Quelques semaines après l’écriture de ce texte (lors du mois d’avril), je fis un rêve dans lequel je vivais la vie d’une alter (je crois), avec son père/alter de mon père qui était incestueux, je lui avait tant hurlé dessus, sous le joug de la colère, avant qu’il ne se révèle réellement et que je prenne conscience que l’être qui se cachait derrière, fort, arrogant, n’avait rien à voir avec mon père, une femme fit son apparition, qui devait être ma mère et je m’écroulais en pleurs. Je me réveillais en plein nuit et je pris quelques minutes pour cesser de m’identifier à cette mémoire.
04-03
L’histoire avec mon père me taraude. « Il n’écoute pas, il reste dans sa suffisance, et son amour mielleux me colle et me dérange ». En retournant le miroir, je me rends compte que l’alter qui « n’écoute pas », « suffisant », qui « vit pleinement ses instincts », est une fractale de mon âme.
Ma petite histoire avec mon père : Mon père m’appelle « Ouma Abiha », ce qui veut dire « mère de son père ». Lorsque j’étais plus jeune, mon père me consultait quant à différents sujets surtout ceux en rapport avec la spiritualité. Puis un jour, il commença à faire ses propres recherches et se coupa de tout besoin de me consulter. Une part de moi n’accepta pas ça. Et depuis, à chaque fois que je sens ce côté « suffisant » chez lui, JE VEUX LUI FERMER LE CLAPET !
Cet alter-masculin représenté à l’extérieur par mon père (je refuse de le voir), a été la progéniture de l’alter-féminin représenté par moi. Au début, cet alter mâle accepte l’enseignement de l’alter femelle, mais à un moment de leur histoire, l’alter mâle prend sa propre voie et se détache de l’enseignement de l’alter femelle. Cette dernière rejette ce fait, pour elle, il fait fausse route, il faut le recadrer.
Alors je peux être calme avec mon père, mais dès qu’il commence à « philosopher », dès que je détecte cet aspect « suffisant » chez lui, j’ai un mal de ventre qui me dit clairement changes de lieu. Mais j’ai aussi une autre part de moi qui entre « en guerre », cet alter femelle qui me dis « prouves lui qu’il a tort ! ». Le problème, c’est que si je me laisse dominer par cet alter femelle, la conversation devient un mélange de « n’importe quoi ! » et mon mal-être empire. J’ai une réaction noradrénergique, j’entre en survie.
J’essaye de fracasser le miroir pour ne plus voir mon reflet. Un parfait rejet de l’alter masculin qui veut être reconnu et accepté.
07-03
Le matin en emmenant Lylia à l’école, un père avec son fils me dit qu’il peut emmener Lylia avec lui. Je lui réponds non mais si cela lui convient, j’emmène son fils avec moi. Il accepte et l’enfant me rejoint. Je lui demande son nom, il me répond « Rida (acceptation) ». Acceptation de l’alter masculin.
08-03
Le lendemain je me réveille avec une légère douleur au sein gauche. Je cherche sur le grand dictionnaire des malaises et des maladies et je trouve : « Le sein gauche représente l’aspect plus émotionnel, plus affectif de mon côté maternelle. »
Je me rends compte que cet alter tire sur mon côté « affectif du côté maternel », qui est exprimé par mon père qui veux une réponse à son message. Il veut que je lui exprime mon affection.
En remontant les derniers événements je prends conscience d’un autre aspect. Le soulagement que je ressentis lorsque ma mère m’appela, était celui de cet alter qui craignait d’être rejeté par sa mère. Après tout, je m’en foutais de la réaction de mon père. Mais celle de ma mère comptait.
Au lieu d’être dans l’attente de l’acceptation extérieur (à travers ma mère), j’ai à accepter cet alter en moi, ne plus le rejeter, pour que nous déplacions cette base de sécurité, qu’est l’attachement, en nous. Je me rends compte que toute ma vie j’ai craint les réactions de ma mère à mon égard. Le regard qu’elle portait sur moi. Je souffrais aussi de son absence d’affection. En grandissant, je compris que ce n’est pas que ma mère ne m’aimait pas, mais plutôt qu’elle m’aimait d’une façon « non mielleuse ». Ce que je reproduisais avec mon père, en rejetant les expressions mielleuses de son affection. Une vraie toile d’araignée, ce lien karmique, dans lequel je joue les deux aspects, les deux alters, la mère non-aimante, et l’enfant rejeté.
En prenant conscience de cela, j’arrête de bloquer cet alter et l’accepte. Car ce n’est que de cette façon que j’augmente mon degré de non-fragmentation.
Pour terminer : alors que j’écris, la banque d’Anas l’appelle pour l’informer qu’il peut venir récupérer son argent, un argent qu’il avait envoyé à sa mère, mais à cause de saisies incorrectes du code, cet argent avait été bloqué pour un délai de 90 jours. L’alter récupère son énergie qui avait été bloquée tout un cycle (le 9) dans ce lien « mère-enfant ». L’alter a enfin l’opportunité de se libérer de son attachement.
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Layla (samedi, 20 avril 2019 13:43)
Merci Orsula pour toutes les résonances que m'apportent ton partage. Oui, l'attachement ne permet pas de faire grandir sa propre force intérieur. Il entretient une dépendance et une faiblesse aux influences extérieures.Parce que je prends conscience en ce moment du côté pernicieux de ce que l'on confond avec amour-respect ?, je commence à m'en libérer pour ma propre survie et celle auxquels je suis attachée et liée très fortement, mon fils et mes parents. Je vois ce qui me tiens et ce qui les tient. C'est un jeu de dupe bien mené. Je te tiens par la culpabilité, par l'inquiétude, par le devoir de l'attachement, par les mémoires non comprises et le jeu recommence jusqu'à ce qu'un jour nous regardons avec moins d'émotions sclérosante et plus de lucidité ce qui nous lie. J'ai le choix, je regarde ou je me cache. Un choix continu.
Le week-end dernier, j'ai gardé neveu et nièce. J'éprouvais depuis quelques jours une sorte de nostalgie, de pincement au coeur car j'allais bientôt les quitter pour ne les voir que très rarement voire plus. 1 journée après avoir répondu à leur multiples réclamations, plaintes, demandes, j'ai compris que finalement c'est une question de survie et de décision. Vais-je continuer à me laisser vampiriser mon énergie et au nom de quoi ?! Ils se sont comportés comme des voraces et j'ai bien vu leur prédateur dans le sens où ils en avaient rien à faire de mon état, ils prenaient, prenaient. Je ne sais pas comment expliquer mais ce fut une leçon de plus. Ce n'était pas la première fois que je les gardais mais là ce fut compris. Il n'y a pas d'issue dans l'attachement. Merci Orsula grandement pour avoir pris le temps de transmettre tes informations-expériences !