Un grand merci Mohamed pour ce témoignage (n°346 - Communiquer avec l'animal qui a touché au cœur un de mes alters, que jusqu’alors je ne parvenais pas à identifier mais dont je ressentais une profonde souffrance : une profonde faim, une faim de viandes.
Depuis quelques temps je mangeais de plus en plus de fruits et j’étais plongée dans la peur de manquer. En réalité j’avais peur d’avoir faim, de ne pas pouvoir me nourrir à satiété. Ce sentiment de satiété est lié au régime paléo-cétogène. En comparaison, un régime végétarien riche en sucre déclenche dans le corps « l’hormone de la faim », ce sentiment de ventre vide et la sensation de faiblesse liée au pic de glycémie constant. Et cette « peur de faim » venait de mon alter, un religieux (moine boudhiste végétarien) qui sentait la « fin » s’il ne se rassasiait pas (d’une nourriture différente en l’occurrence (carnée et grasse). Reclus dans la nature, il ressentait cet état naturel de régulation entre les animaux à travers leur jeu de chasse et cette connexion avec la vie l’amenait à devenir lui-même prédateur et à manger pour vivre. Il était dans un sentiment terrible car pour sauver sa peau et continuer son élévation de conscience il devait aller contre ses principes religieux auxquels ils avaient prêtés serment : « tu ne tueras point ».
Ton témoignage est venu l’apaiser, il a ressenti qu’il pouvait concilier foi religieuse, respect du vivant (en honorant l’animal) tout en respectant sa vie et de ses besoins (en tant qu’être chasseur, cueilleur). Ainsi chacun prenait place dans un cycle mutuel de vie et son dogme alimentaire tout comme le mien pris fin. Je ne ressens plus le besoin de juger autrui sur ses principes alimentaires (selon ma loi alimentaire) et surtout je ne tente plus de la convaincre de changer en prophétisant la bonne parole paléo cétogène !!! Ce qui n’exclut pas que je lui envoie un lien vers de l’information.
Le changement est perceptible chez moi surtout dans mon insistance à convaincre. Maintenant j'accepte l'autre tel qu'il est, où il en est de ses prises de conscience sans vouloir qu'il me ressemble. Autrefois la différence (ma différence ou celle de l'autre en terme de croyances ou d'alimentation...) me faisait très peur car elle était associée au rejet et signifiait vivre dans la solitude ! Je ne percevais la cohésion de groupe que dans la similitude des croyances.
En résumé tous pareils pour être tous ensemble ! Aujourd'hui je ne m’exclus plus et donc je n'exclus plus l'autre de ma vie car je sais qu'il est mon miroir. Nos différences sont en réalité toutes les facettes de mon êtreté. Celles que je reconnais et encouragent en moi. Tout comme celles qui me blessent encore et que j'ai à accepter, celles que l'autre me donne à découvrir. Cette compréhension me permet de dépasser un programme en mon ADN de racisme déclenchant de l'hostilité et du rejet envers ce qui m'est différent et inconnu.
Merci Mohamed.
Galline
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