Lettre à Chandra - par Amatsunico

 

Suite à la Question 111 - Chandra - Est-il possible de dénouer son karma quand on vit isolé et dans un néant familial ?

 

Bonjour Chandra,  

 

En te lisant, j’ai ressenti une telle affinité avec tout ce que tu vis que j’ai eu l’impulsion immédiate de te contacter, tant je me reconnaissais dans tes lignes. Tous tes questionnements sont les miens, malgré que j’ai grandi dans ma famille biologique, ce qui ne m’empêche pas de me poser la question du karma que je porte et ressens tellement dans l’attitude de mon entourage, l’histoire de ma vie, et toutes les expériences de plus en plus difficiles que je me suis créées.  

 

Je me suis choisie dans ma quête d’évolution et de libération, en m'éloignant de ma famille, et de mon ancien réseau d’amis, vivant en ville, pour m’installer  en région, ne pouvant plus vivre dans la proximité des miens desquels je n’arrive pas à me détacher, malgré leur indifférence et rejet, tellement encore ancrés la 3D. Cette situation m’est devenue un piège d’isolement, qui se referme sur ma difficulté à supporter cette solitude affective, reconnaissant l’appât et la nourriture auxquels viennent se sustenter mes prédateurs que je comprends aujourd’hui être mes alliés, et  ne combats plus. 

J’ai finalement abouti là où je vis il y a 10 ans, pour me rapprocher d’âmes sur ma longueur d’onde.

 

Je ressens cependant une grande solitude, n’ayant jamais pu m’adapter vraiment à cet American way of live qui caractérise le Québec d’aujourd’hui  terre d’adoption de ma famille, où je suis arrivée la première il y a plus de 50 ans !  Je m’y sens tellement étrangère, que je l’ai quittée durant 40 ans pour pérégriner à travers le monde dans une vie de nomade sur le chemin SDA qui me seyait mieux. Mon ex-conjoint coopérant européen, rencontré en Afrique, a lui aussi fini pas se lasser de ma différence, se découvrant de moins en moins sur ma longueur d’onde, ne pouvant plus supporter mon énergie qui n’était plus compatible avec la D3 où il se sentait bien. Je me retrouve donc à 75 ans, seule et inadaptée comme toi Chandra, sans miroir quotidien pour me permettre d’évoluer, proie consciente des multiples prédateurs dont je commence à peine à reconnaitre le jeu et la boulimie avec laquelle ils me pompent mon énergie. 

 

Je viens de m’inscrire au cénacle avec le même besoin que toi de communiquer et de trouver le courage de continuer, à la recherche de connexion de proximité, car malgré mon long cheminement sous toutes les latitudes, ayant expérimenté plusieurs regroupements évolutifs depuis plus de 30 ans, je me retrouve aujourd’hui, isolée malgré cet intense cheminement, croyant avoir enfin trouvé ici dans une des régions réputées pour son ouverture spirituelle, un réseau d’âmes en évolution compatible avec la mienne, mais avec lesquelles je ressens de moins en moins cette résonance, que seul comble le Réseau Léo, de l’autre côté de l’Atlantique, encore pratiquement inconnu autour de moi.

 

L’hiver dernier j’ai perdu tout ce que je possédais dans l’incendie dramatique de ma maison qui a était de point de ralliement durant près de 8 ans d‘un groupe qui m’a permis d’évoluer dans la conscience personocratique (voir Personocratia.com) mais qui  s’est disloqué peu à peu, et moi avec, parmi les plus impliqués qui s’en sont dissociés, se sentant saturés, et prêts  à s’ouvrir à d’autres voies, ce que le Réseau Léo m’offre, ayant suivi parallèlement durant toutes ces années l’évolution des Dialogues qui complétaient l’enseignement de Personocratia. 

 

J’ai passé cette épreuve du feu de l'hiver dernier avec maestria et une grande résilience qui me valent de me retrouver avec le nécessaire, que je considère comme  la vraie abondance contrastant avec tout ce que j’avais accumulé de lourd et d’inutile sur mon chemin, un poids auquel je ne m’étais heureusement jamais attachée. Je vis aujourd’hui confortablement dans cette simplicité volontaire en pleine nature. Tout m’a été redonné sans effort de ma part, dans un grand élan de solidarité pour lequel je suis pleine de gratitude. 

 

Je me sens allégée de toute cette lourdeur que je trainais dans ces possessions matérielles, plutôt perçues comme un trop plein qui m’était échu sans que je ne l’aie  consciemment recherché, et qui n’a jamais été pour moi la conception de l’abondance qui ne rimait pas avec accumulation. 

 

J'aimerais que Sand et Jenaël m’aident à décoder le sens de tout ce parcours qui abouti aujourd’hui à cette sensation de cul-de-sac, de ne plus rien être, ni utile à grand chose après une vie bien remplie et réussie au niveau 3D.

 

J’apprends lentement à débusquer mes prédateurs et cherche encore comment dépasser ce sentiment de vide qui m’enserre de plus en plus. J’accumule formation sur formation pour trouver ma « mission de vie » et créer des relations authentiques avec mon entourage qui me perçoit encore comme la femme forte de l’Évangile, car c’est elle qui volait au secours des autres !

 

Je suis divorcée depuis 5 ans, mon ex a choisi de retourner dans son pays en Europe. J’ai perdu mes meilleures amies, soit par la mort ou par la distance physique délibérée. Je sais que c’est le prix à payer pour ascensionner en SDA, mais je sens aussi remonter à la surface des relents de victime qui me font peur, alors que je ne m’étais jamais identifiée à cette vibration !

 

Je sombre moi aussi dans la procrastination, l’inertie, l’épuisement la culpabilité, la dévalorisation, le sabotage, l’isolement, le rejet, l’abandon et la dépendance affective, tout ce qui caractérisent l’armée de prédateurs et d’alter qui s’en donnent à cœur joie avec moi, profitant de ma vulnérabilité du moment, toujours bien dissimulée derrière un profil de femme forte qui me caractérise. Je flanche, découvrant cette fosse septique qui rejette sa forte puanteur, faisant fuir tout le monde à la ronde !

 

J’apprécierais votre décodage de ce qui se passe avec moi, karmiquement peut-être, dont je voudrais me libérer.  

 

Que penser de cette phrase qui se manifeste souvent dans ma réalité : « le mieux est l’ennemi du bien » ! 

 

Encore merci à Sand et Jenaël pour leur générosité et leur mission d’accoucheurs de SDA potentiels, avec tant de PEP  (patience endurance persévérance ) sur cette planète ! 

 

Bon courage Chandra.

 

Amatsunico (inscrite au cénacle - Québec)

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