Réflexions d'hiver... Parce que j'ai froid...
Bien le bonjour le réseau, les lecteurs, les témoins, grand merci pour vos partages enrichissants...
Ça fait longtemps que je n'ai rien écrit et je me disais pourtant que j'ai des choses à dire, des questions à poser, des précisions à demander, mais je laisse couler et puis j'oublie.
La vie passe, très vite, trop vite, le temps s'accélère, et je me laisse déborder par les choses à faire qui s'enchaînent, le quotidien, le ponctuel, les surprises etc....
Mais merde !!! J'en ai ras le bol de tout ça, de ne pas avoir de temps, de NE PAS prendre le temps de me concentrer sur ma recherche.
Comment faites vous, vous ??
Enfin plutôt j'arrive à aller sur internet, mais je "brouillonne", papillonne, sans vraiment m'arrêter sur quelque chose de concret.
En plus avec toutes les informations que je récolte, et il y en a tellement, je ne vous apprends rien, ce n'est pas facile de faire le tri, de s'arrêter pour ressentir ce qui me parle, et me fait vibrer. Des fois même, je trouve une info qui me parle grave et le jour d'après une autre info qui est en contradiction à moitié ou même totalement.
C'est un vrai capharnaüm dans ma tête, exactement comme dans ma maison d'ailleurs (suis un chouïa bordélique), du coup j'ai commencé à ranger chez moi, paraît que ça peut aider.
Je commence une respiration par ci, une méditation par là, mais sans rien approfondir.
C'est presque comme si quelque chose m'en empêchait, me bloquait, oui c'est ça, des blocages, des bugs, même si je sais que c'est sûrement moi, inconsciemment (ou pas) qui les déclenche. Pourquoi
?? POURQUOI JE FAIS ÇA ??
Pas prête, c'est ce que je me dis, mais pourtant il y a urgence on nous dit aussi.
Ce que je glanne de ci de là, ne me donne pas réellement confiance, car je trouve tout et son contraire et parfois des choses qui fichent la trouille, vraiment, parfois faut s'accrocher... n'ayez pas peur, n'ayez pas peur !!!
Ben si, j'avoue, j'ai peur, souvent, voilà.
Alors je réitère ma question, COMMENT FAITES VOUS, VOUS ??
Coka
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François D. (lundi, 13 février 2017 12:26)
Bonjour Coka,
Étrangement, je me suis surpris à lire ta question aux lecteurs, en étant persuadé que c’était celle d’un homme. J’ai d’ailleurs commencé ma réponse avec cette idée en tête, jusqu’à ce que j’avise ma méprise. L’énergie masculine que j’ai fortement ressentie est probablement la cause de tes ennuis. Je m’explique. Tu sembles tiraillée entre la nécessité de gérer les affaires courantes qui sollicite ton cerveau gauche et ton cerveau droit, ta partie féminine créatrice, intuitive, faite de vie et de don, qui désire se manifester. Elle vit dans l’instant, l’autre dans l’anticipation. L’une et l’autre se heurtent inconciliables. Le désordre extérieur est une manifestation de ce conflit intérieur. Comment assumer tes obligations courantes avec cette nouvelle vision du monde que tu découvres ? Comment libérer ton potentiel créatif sans perdre la maîtrise de ta vie ? Comment retrouver de la saveur et de l’intérêt aux choses qui t’entourent ?
Quand cela m’est arrivé, j’ai compris que la meilleure chose à faire était de se laisser porter par le courant et ne pas chercher à vouloir contrôler quoi que ce soit au risque de s’enfoncer et de se noyer. Un épais brouillard m’a privé de toute possibilité de repère pendant plusieurs mois. Aujourd’hui, je traverse des nappes de brume. J’avance, je me laisse glisser au fil de l’eau, sans savoir où je vais, sans aucune attente. Butiner à droite à gauche, papillonner de-ci de-là en quête d’un picotin qui nous rassasie, est une étape inévitable pour découvrir nos nouveaux centres d’intérêt une fois le voile de l’illusion percé. Comme l’enfant qui touche à tout pour reconnaître son univers, nous devons passer par cette exploration du nôtre avec les mêmes enthousiasmes et les mêmes désillusions. Nous sommes en apprentissage. Pendant ce temps, nos anciens personnages se meurent, tandis qu’en nous se fortifie l’être SDA. Cette mort à soi qui nous est demandée, est très pénible, parce qu’il est tellement plus commode de savoir où l’on va, comment on y va et sur quelle voie.
François D. (lundi, 13 février 2017 12:27)
Accueillir l’instant présent pour y trouver ce qui nous permet d’être davantage dans le service à autrui et ainsi subordonner nos actions à cet objectif, est, à mon avis, le seul antidote au désœuvrement. La priorité étant fixée, le service à autrui, peu à peu, insensiblement et d’une façon parfois très inattendue, les choses, les circonstances s’alignent comme aimantées vers cette nouvelle finalité. Nous entrons graduellement dans le courant du service à autrui qui nous fait traverser de nouvelles contrées avec parfois des méandres qui peuvent nous donner l’impression de revenir sur nos pas. C’est l’un des aspects inconfortables de cet abandon. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’acceptation de ces apparents caprices du destin SDA, nous permet d’acquérir une discipline qui nous rend de moins en moins au goût de nos prédateurs.
Aujourd’hui, je vis précisément une de ces bizarreries. Après m’être engagé par paliers dans le régime cétogène depuis juin dernier, je me vois dans la nécessité de l’interrompre pour aider des personnes de mon entourage dont l’orientation SDA cherche à s’épanouir. Conserver certains de mes nouveaux réflexes alimentaires est la discipline qui m’est réclamée. J’avoue que résister à des sollicitations de déroger à ma ligne de conduite, n’est pas aisé, cependant comme cette décision n’est pas le fait d’un caprice, mais d’une disposition faite en concertation avec ma supraconscience les occurrences sont favorables. J’ai beaucoup plus à gagner en passant par ce chemin qui me permet de traiter certains points avec ma prédation que de suivre celui de mon régime alimentaire parce qu’en agissant ainsi je prenais la direction du service du soi (SDS). Faire un tel choix, apparemment contraire à une orientation SDA, requiert de n’offrir aucune résistance au courant du service à autrui qui se désigne à notre attention. Cela veut dire qu’il ne faut point faire, car nous sommes incapables de faire, de faire ce qu’il faut pour être SDA. J’avoue que ne point faire, alors que nous avons toujours fait ce qu’il fallait pour régler notre vie, invite à l’ennui.
La peur que tu ressens en découvrant la monstrueuse organisation de la prédation qui détermine notre destinée, est légitime. La seule façon d’y faire face est de ne point bouger. L’agitation suscite l’intérêt contre toi, elle t’expose aux représailles. Là encore, il ne faut point faire. Ne point faire permet l’activation du cerveau droit, la mise en action de notre créativité trop souvent étouffée par notre partie masculine qu’une imprudente tentative d’accélération du processus compromettrait. Selon les standards de ce monde qui nous poussent à faire parce que l’oisiveté est la mère de tous les vices, une telle attitude est insensée. Et pourtant, elle est sagesse. Nous ne pouvons brusquer le réveil de la belle endormie. Ce que nous prenons pour de l’ennui n’est que prudence. Cette plasticité qu’il nous commande, consent à notre façonnage par notre supraconscience. Se refuser à anticiper pour rendre son pouvoir à notre puissance créatrice nous assure une vie riche et abondante en mettant le cerveau gauche au service du cerveau droit. En attendant, nous passons par le chemin de la déprogrammation de nos vieilles habitudes de contrôle et de projection, un temps où notre ancienne vie perd de son éclat et où celle qui vient a les flétrissures de la peau d’un nouveau-né.
J’espère que tu trouveras dans ces lignes matière à réponse à ton questionnement.
François D. (Cénacle dépt. 22)
(Si Coka souhaite mon mail pour me répondre, je vous autorise à le lui transmettre.)
Coka (mardi, 14 février 2017 09:32)
Un grand merci de ta réponse François. Après l'avoir lue plusieurs fois, car elle est très riche, elle commence à me parler et à m'indiquer enfin une direction. Tu as comme allumé une bougie dans le noir de mes multiples questionnements. Tu me rassures également quant à mon "papillonnage" en me disant que tu as eu le même. "Ne point faire" , je trouve que c'est une excellente idée à explorer. L'image de la brume (on voit, on ne voit plus, on voit, on ne voit plus) est joliment poétique et en même temps tellement vraie pour moi!!!! C'est une très belle image.
Tu me pensais masculin et je te trouve beaucoup de féminin.
Bref, je garde précieusement ton message.
Je me suis permis de demander ton mail comme tu l'as gentiment proposé.
Encore mille fois merci.
Isa (mercredi, 15 février 2017 00:42)
Bonjour Coka,
Juste une information qui perso m'a aidée pour le rangement : le livre la magie du rangement de la japonaise Marie Kondo. Ça m'aide aussi pour me délester d'idées obsolètes et autres. Il est disponible dans bcp de bibliothèques et en poche maintenant, je peux même te passer le pdf que qqn à filé sur la page fbk dédiée.
Marc Piel (dimanche, 19 février 2017 12:52)
Bonjour,
je sens la réponse de Françoise bien pensée.
Coka es-tu gauchère? Si c'est le cas, ce peut être la raison pour laquelle Françoise a détecté une énergie masculine.
Le fonctionnement des gauchères et gauchés est très différent des droitières et droitiers
S'adonner à des activités créatives est une sources d'équilibre pour toutes et tous, et primordiale pour les gauchères et gauchers.
Leurs réactions aux substances chimiques ainsi qu'à l'alcool est différente, et beaucoup plus déstabilisante, ils y sont plus sensibles.
Nous trouvons peu d'informations sur ce thème, Jean-Philippe Marcoux semble avoir bien fouillé le sujet.
J'ai par exemple été surpris, lorsque J-P M fait remarqué, qu'il n'y a aucune convention sociale proposant à la femme de se tenir à la gauche de l'homme, et pourtant dans 95% des cas, c'est ce qui ce pose naturellement, que ce soit en couple ou juste un duo homme/femme qui marche dans la rue, par exemple.
Si l'un ou l'autre est gaucher/ère, alors il est probable que la situation s'inverse.
C'est une question électro-magnétique liée à la polarité des émisphères du cerveau.
Il peut être judicieux d'observer l'influence que ça engendre dans la relation. Passer nuit après nuit dans une posture qui nous desserts peut créer des tensions dans un couple, et mal nous préparer au programme de la journée à venir suivant que nous ayons prévu une activité plutôt yin ou plutôt yang.
Les "cerveaux doubles"
qui ont la particularité d'utiliser simultanément les deux émisphères, rendent plus difficiles l'observation de ces phénomènes.
Avec les années, nous pouvons devenir cerveau double, c'est plus accessible pour les gauchers/ ères du fait que tous est fait pour les droitiers/ières dans notre monde, les obligeant à utiliser leur main droite régulièrement.
Le Taï chi, la jonglerie et d'autres activités permettent d'aller vers l'équilibre.
Passer un certain âge,
la polarité des émisphères semble s'inverser.
Je vous propose d'observer par vous même.
BonSoleil
M