« Ce qui ne peut pas évoluer consciemment – dégénère. » Gurjieff
Avertissement : Cet exposé ne sera au mieux, pour le lecteur, qu’un avant-goût théorique partiellement documenté de ce processus. Il ne peut pas rendre compte de ce que représente véritablement l’expérimentation par soi-même, car rien ne saurait la remplacer !
Introduction
Pour illustrer l’intérêt d’une telle approche, j’ai choisi de la contextualiser par les propos de Gurjieff, recueillis et transcrits par son élève Ouspensky dans son ouvrage intitulé « Fragment d’un enseignement inconnu » :
Notre très cher Gurjieff s’exprime en ces termes pour illustrer la nature de la condition humaine ordinaire :
« Tout arrive. Tout ce qui survient dans la vie d’un homme, tout ce qui survient dans la vie d’un homme, tout ce qui se fait à travers lui, tout ce qui vient de lui – tout cela arrive. Et cela arrive exactement comme la pluie tombe parce que la température s’est modifiée dans les régions supérieures de l’atmosphère, cela arrive comme la neige fond sous les rayons du soleil, comme la poussière se lève sous le vent. L’homme est une machine. Tout ce qu’il fait, toutes ses actions, toutes ses paroles, ses pensées, ses sentiments ses convictions, ses opinions, ses habitudes, sont les résultats des influences extérieures, des impressions extérieures. De par lui-même un homme ne peut pas produire une seule pensée, une seule action. Tout ce qu’il dit, fait, pense, sent – tout cela arrive. L’homme ne peut rien découvrir, il ne peut rien inventer. Tout cela arrive. » Fragment d’un enseignement inconnu pp 42-43.
Comment… vraiment ?
« - Les hommes sont des machines, de la part de machines on ne saurait attendre rien d’autre que des actions mécaniques.
- Très bien lui dis-je, mais n’y a-t-il pas des gens qui ne sont pas des machines ?
- Il se peut qu’il y en ait, dit G. Mais vous ne pouvez pas les voir. Vous ne les connaissez pas. Voilà ce que je veux vous faire comprendre. » Fragment d’un enseignement inconnu p. 39
Voilà qui place clairement le décor.
Et alors que peut-on imaginer pour sortir de la fatalité mécanique ? Pour sortir des boucles temporelles et karmiques qui se répètent encore et encore ?
« - Un homme peut-il cesser d’être une machine ?
- (…) Oui, il est possible de cesser d’être une machine, mais pour cela, il faut avant tout connaitre la machine. Une machine, une machine réelle, ne se connait pas elle-même et elle ne peut pas se connaitre. Quand une machine se connait, elle a cessé dès cet instant d’être une machine ; du moins n’est-elle plus la même machine qu’auparavant. Elle commence à être responsable pour ses actions.
- Cela signifie, selon vous qu’un homme n’est pas responsable de ses actions ?
- Un homme – il souligna ce mot – est responsable. Une machine n’est pas responsable. » Fragment d’un enseignement inconnu pp 40-41
Voici un élément : la connaissance du fonctionnement de notre condition ou conditionnement.
Après cette introduction, je place quelques propos de Gurjieff et de M.Brown en parallèle. Jugez vous-mêmes.
« Le but du processus de la Présence est [d’intégrer ?], par l’entremise de l’expérimentation, ces charges émotionnelles refoulées, liées à l’enfance, qui remontent à la surface de notre conscience. Une bonne illustration de ce processus est de visualiser un bocal en verre transparent contenant de l’huile et de l’eau. L’eau représente ce que nous sommes déjà dans notre authenticité tandis que l’huile représente la totalité de nos expériences inconfortables sur les plans physique, mental et émotionnel. Vivre avec une mentalité de victime ou de vainqueur, c’est-à-dire de manière réactive, c’est comme secouer le bocal sans arrêt pour tenter de changer les circonstances de notre vie. Ce qui se produit c’est que l’huile et l’eau se mélangent jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de déterminer quel est l’un ou l’autre. Nos incessantes « activités » et « pensées » résultent en une mixture glauque. La réactivité est semblable au fait de secouer le bocal. La réponse permet au bocal de s’immobiliser.
Le processus de la Présence consiste à « ne rien faire ». Il nous enseigne à poser le bocal de notre expérience en cours et à le laisser « reposer ». Cela permet à l’huile de remonter à la surface naturellement et sans effort, puis de se séparer de l’eau. L’huile qui remonte représente les mémoires inconscientes de notre enfance. Ces dernières pénètrent dans notre conscience sous la forme des états inconfortables de nos charges émotionnelles.
Tandis qu’il nous introduit au « non-faire », le processus de la Présence nous enseigne également à éliminer en douceur l’huile de notre charge émotionnelle qui se trouve à la surface de notre expérience. Avec le temps, le bocal contient de moins en moins d’huile. Simultanément, l’eau – la prise de conscience de notre véritable nature – retrouve sa clarté. Ce procédé nous permet de devenir plus conscients de ce que nous sommes réellement au lieu d’être continuellement en réaction à notre inconfort intérieur. » Processus de la Présence, p 153
« - N’y a-t-il rien, absolument rien, qui puisse être fait ? Demandais-je.
- Absolument rien.
- Et personne ne peut rien faire ?
- C’est une autre question. Pour faire, il faut être. Et il faut d’abord comprendre ce que cela signifie : être. » Fragment d’un enseignement inconnu p. 44
Et encore…
« Etre signifie : être maitre de soi. Si un homme ne peut pas être maitre de soi, il n’a rien, et ne peut rien avoir. (…) Il est simplement une machine, un automate. » Fragment d’un enseignement inconnu p154
« Notre choix de répondre au lieu de réagir neutralise progressivement notre impulsion automatique inconsciente à la réaction. » Processus de la Présence, p170
« Toutefois, tant que nous vivons dans le « temps », et à cause de notre dépendance à la réaction, ce ne sera pas aussi facile à faire que nous le pensons. » Processus de la Présence, p163
Et pour terminer cet exercice de parallélisme :
« La méthode fondamentale pour l’étude de soi est l’observation de soi. (…) l’apprentissage des méthodes d’observation de soi et d’étude de soi correctes requiert une compréhension précise des fonctions et des caractéristiques de la machine humaine. Ainsi pour observer les fonctions de la machine humaine, il est nécessaire de les comprendre dans leurs divisions correctes, et de pouvoir les définir exactement et aussitôt ; de plus, la définition ne doit pas être verbale, mais intérieure : par le goût, par la sensation, de la même façon que nous nous définissons à nous-mêmes tout ce que nous éprouvons intérieurement. » Fragment d’un enseignement Inconnu, p158
« Voici la clé : La mémoire qui fait surface n’est pas quelque chose qui peut être observé physiquement ou compris mentalement, mais plutôt quelque chose d’émotionnel dans lequel nous nous engageons uniquement par la perception de nos ressentis. » Processus de la Présence, p 156
Tandis que l’aspect théorique est similaire, le processus de la Présence va plus loin dans le sens où il nous accompagne à expérimenter cette théorie sous une forme détaillée et très concrète (il y en a sûrement d’autres dont je n’en ai pas connaissance…). Il ne nous laisse pas dans un flou lorsqu’il s’agit de passer à la pratique, comme c’est souvent le cas avec Gurjieff !
Un ou deux éléments particuliers du processus
Ce processus proposé par Michael Brown dans son livre contient certains éléments-clés de connaissances offrant une possibilité d’évolution authentique. La guidance suggérée est très pointue, surtout pour ce qui concerne l’intégration des empreintes, notamment émotionnelles et autres mémoires personnelles et collectives.
Il prévoit notamment une approche pratique qui permet d’appliquer le fait de "contenir l’expérience" (émotionnelle et autres impressions) sans la déverser sur autrui et de retourner notre attention vers l’intérieur pour laisser être ce qui est… Gurjieff nous dit à ce propos :
« Dans le domaine des émotions, (…) la lutte contre l’expression des émotions désagréables n’est pas seulement une excellente méthode pour l’observation de soi, elle a une autre signification. C’est là une des rares directions dans lesquelles un homme peut se changer ou changer ses habitudes sans en créer d’indésirables. C’est pourquoi l’observation de soi et l’étude de soi doivent dès le début s’accompagner d’un combat contre l’expression des émotions désagréables. » Fragment d’un enseignement inconnu p168
L’enjeu parait conséquent :
« (…) une simple explosion de colère, ou quelque autre émotion violente, peut d’un coup faire exploser toutes les substances qui avaient été préparées dans le laboratoire [indique ici l’organisme], et laisser un homme complètement vide pour longtemps, si ce n’est pour toujours. » Fragment d’un enseignement inconnu p 281
Ainsi, le processus met à disposition des outils de démantèlement de certains conditionnements et de certaines programmations de l’homme ordinaire hypnotisé par le sens commun, à savoir, entre autre, la réactivité, le déni, l’évitement de ce qui est désagréable, la poursuite du bonheur, la répétition de schéma, etc.
Ce processus propose des moyens de s’ouvrir à son ombre (= la prédation) d’une façon maitrisée, et laisser la Présence opérer et en intégrer les causes physiques, mentales émotionnelles et vibratoires, c’est-à-dire une partie des sources de notre soumission inconsciente aux prédateurs, et ce, par l’interface de notre conscience. Le processus agit comme l’un de ces fameux réveille-matin dont parle Gurjieff (voir ci-dessous), et offre en même temps la possibilité d’éprouver la nécessité de l’influence des prédateurs, en tant que « maitres d’apprenti-sage ».
« Il y a aussi la possibilité de s’éveiller par des moyens mécaniques. On peut faire usage d’un réveille-matin. Le malheur veut que l’on s’habitue trop vite à n’importe quel réveille-matin : on cesse de l’entendre, tout simplement. Beaucoup de réveille-matin, avec des sonneries variées, sont donc nécessaires. L’homme doit littéralement s’entourer de réveils qui l’empêchent de dormir. Et ici encore surgissent des difficultés. Les réveils doivent être remonter ; pour les remonter, il est indispensable de s’en souvenir ; pour s’en souvenir, il faut souvent se réveiller. Mais voilà le pire : un homme s’habitue à tous les réveille-matin et, après un certain temps, il n’en dort que mieux. Par conséquent les réveils doivent être continuellement changés, il faut toujours en inventer de nouveaux. Avec le temps, cela peut aider un homme à s’éveiller. Or il y a fort peu de chance qu’il fasse tout ce travail d’inventer, de remonter et de changer tous ces réveils par lui-même, sans aide extérieure. Il est bien plus probable qu’ayant commencé ce travail, il ne tardera pas à s’endormir et que dans son sommeil il rêvera qu’il invente des réveils, qu’il les remonte, qu’il les change – et, comme je l’ai déjà dit, il n’en dormira que mieux ». Fragment d’un enseignement inconnu, p 313.
(J’en profite pour proposer au lecteur de me/nous faire part de réveille-matin éprouvés pour entretenir et dynamiser cet aspect essentiel pour l’éveil de la conscience. Peut-être qu’une liste pourrait être dressée.)
Je poursuis. La guidance proposée dans le processus nous permet de développer et d’affiner progressivement notre conscience de « notre » bulle de perception, c’est-à-dire de « nos » sensations, « nos » pensées, « nos » émotions, « nos » vibrations* et de la volonté qui nous anime. Il permet d’expérimenter une manière d’apprendre réellement de ce qui est vécu, de ce qui « arrive », pour que la projection de l’Etre dans le monde perçu se modifie naturellement (= changer de réalité), non pas par une volonté personnelle de changer quoi que ce soit, mais en s’alignant sur la Présence et sur l’observation de son Action "imperceptible". En d’autre terme, il offre la possibilité de répondre différemment à l’expérience, de déjouer les plans de la mécanicité, et ce, sans ajouter de l’huile sur le feu !
* « Notre » bulle, « nos » sensations, « nos » pensées, « nos » émotions, « nos » vibrations, toutes ces expressions sont issus d’une conception erronée, ce n’est pas parce que nous percevons ce que nous percevons, que ce qui est perçu nous appartient !! En même temps c’est à travers « notre » bulle que nous apprenons à nous souvenir petit à petit de qui nous sommes réellement.
La structure du processus
Le livre est composé de 3 parties. La première est la description théorique du processus, la deuxième partie est pratique et la dernière explore des possibilités nouvelles après avoir vécu le processus.
La partie pratique représente les 10 semaines du processus par l’expérimentation. Au début de chaque nouvelle semaine, il y un nouveau chapitre à lire (et à relire dans le courant de la semaine), avec une phrase à se formuler mentalement pour soi-même.
Après avoir vécu une première fois le processus par l’expérimentation, il est conseillé de faire une pause de trois semaines avant de reprendre une nouvelle fois le processus. A mon humble sens, 3 fois est un minimum (13 semaines x 3 = 9 mois !)
Les éléments pratiques et quelques bénéfices observés
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La respiration continue, synchronisée avec une phrase qui permet la focalisation mentale sur "ce qui est ici et maintenant".
Ceci m’a permis de développer la conscience de ce qui est présent, c’est à dire de percevoir plus clairement les influences auxquelles je suis soumis, les mémoires qui façonnent continuellement ma réalité personnelle et les "jeux mécaniques" que je joue malgré ma volonté d’y mettre un terme.
-
Les pratiques régulières et rythmées de respiration et de lecture m’ont permis de développer une force de volonté et un engagement vis-à-vis de moi-même.
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L’observation soutenue de soi-même au quotidien ET des signes extérieurs (= « messager apportant un message ») m’a fait vivre que tout ce qui m’arrive, particulièrement ce
qui est désagréable, est une opportunité de vivre une initiation, puis lorsque l’initiation est passée, d’accéder à des compréhensions plus profondes de l’existence, autant de révélations
liées à la Connaissance.
- La contenance de l’expérience, des émotions en particulier et la focalisation sur la perception inconditionnelle des ressentis, couplés à la pratique de la respiration m’a permis d’expérimenter ce qu’est l’intégration au niveau physique, mental, émotionnel et vibratoire.
Ainsi, par empathie vis-à-vis de moi, je découvre comment « accepter l’inacceptable » et m’abandonner en profondeur à ce qui est concrètement vécu, en étant assisté par le texte qui « réveille » un soutien d’une valeur et d’une efficacité inestimables et parfaites, j’ai nommé : la Présence…, le Chef d’orchestre !
Témoignage d’autres bénéfices généraux
Sur plusieurs années, ce processus m’a permis d’intégrer des empreintes (ou mémoires) des plus sournoises et mensongères qui définissent une réalité tendant vers l’entropie de manière automatique, sans que je parvienne à intervenir en aucune façon. Mon engagement volontaire et important dans cette pratique m’a permis de percevoir plus clairement comment se manifestait ma réalité et surtout comment se transforme ma réalité sous l’Action de la Présence-Conscience.
Le « cœur opératoire » de ce procédé m’a donné entre autre, la possibilité d’expérimenter :
- Une forme de véritable alchimie intérieure
- la déprogrammation
- la modification des références de vie inscrites dans le passé et donc la modification du futur personnel et collectif
- la sensation de l’interrelation entre tout ce qui existe dans le visible, comme dans l’invisible
- le décodage les « messages » que la Présence nous « envoie » pour nous libérer
- l’authenticité, utiliser notre vrai oui et vrai non
- l’autonomie émotionnelle et la véritable responsabilité
- une compréhension de certaines lois existentielles
- la disponibilité vis-à-vis de la Vie Créatrice et de ses exigences/lois.
Observation personnelle
Ayant vu certaines personnes suivre un tel processus sans en bénéficier, je pense que tout résultat dépend de l’engagement personnel, de la force de volonté et de l’humilité. Car pour déjouer les résistances subtiles du mental et des croyances cachées (= de la prédation), il est à mon goût, INDISPENSABLE de suivre à la lettre la guidance indiqué dans le livre, pendant que l’on expérimente le processus.
« Un homme ne peut atteindre la connaissance qu’avec l’aide de ceux qui la possèdent. Ceci doit être compris dès le début. Il faut apprendre de ceux qui savent » Fragments d’un enseignement inconnu, p 68
Mes expériences du processus
La première fois que j’ai vécu ce processus, c’était plutôt motivant, la deuxième fois ça s’est corsé, puis, à chaque nouvelle expérimentation, le procédé devenait plus intense et réveillait des mémoires de plus en plus profondes ! Plusieurs fois, lorsque j’étais plongé dans cette pratique, j’ai regretté d’avoir entamé un nouveau processus et m’en suis voulu, mais cela aussi fait partie du jeu ! Et au bout du compte, ce qui se jouait dans ma bulle de perception devenait de plus en plus large et quittait ma sphère personnelle pour toucher des résonances archétypales multidimensionnelles. Ainsi l’enjeu est bel et bien de se changer soi-même, non par la volonté de se satisfaire soi-même !! Mais par l’Action de la Présence ou Conscience Supérieure, pour ouvrir des champs de possibilités nouvelles et collectives ! Qu’y a-t-il de plus passionnant à cela ?
Et en avant les Aventuriers !
Conclusion :
« La connaissance protège » Les Cassiopéens, Laura Knight
Oui, certes. Il est capital d’élargir ses connaissances, de les remettre en question, d’approfondir les informations, de les croiser entre elles pour pouvoir s’en faire une idée (voir à ce propos, par exemple, la plateforme de média alternatif : www.sott.net) et de les expérimenter par soi-même… mais ce n’est pas tout !
A ce propos Gurjieff précise, toujours dans « Fragment d’un enseignement inconnu »:
« (…) l’équilibre de l’être et du savoir est même plus important qu’un développement séparé de l’un et de l’autre. » p106
« Dans l’histoire de l’humanité, nous trouvons de nombreux exemples de civilisations entières qui périrent soit parce que leur savoir surclassait leur être ou que leur être surclassait leur savoir » p107
Le processus de la Présence travaille sur l’être. Ainsi, je pense qu’il représente un des antagonistes complémentaires possibles au « faire » pouvant créer la synergie essentielle dont parle Gurjieff. Ceci me parait judicieux de le combiner, par exemple, à l’étude orientée vers la recherche de connaissances objectives et de vérités sur la condition humaine, lecture si passionnantes et si accessibles à cette période de fin de cycle de l’humanité !
Un dernier élément de comparaison
Ayant lu dernièrement le document « Entretien avec l’Alien » de Matilda O'Donnell MacElroy, quelques ressemblances avec le processus m’ont frappé, voici les principales dont je me souviens :
"Ils [les geôliers de la planète Terre SDS] redoutent que vous parveniez à distinguer dans votre propre mémoire les maîtres esclavagistes qui vous maintiennent emprisonnés. La prison est formée de fantômes qui habitent vos pensées. Ces fantômes sont faits de mensonges, de douleur, de perte, et de peur." Entretien avec l’Alien
« Lorsque nous sommes déstabilisés, ce sont les fantômes du passé qui nous visitent. Ils nous offrent ainsi l’occasion d’être exorcisés afin qu’ils ne hantent plus notre présent ni ne contamine notre avenir. » Processus de la Présence, p 155
Et …
"Les IS-BE [appellation des Etres Divins Immortel] créent l’espace en imaginant une localisation. La distance qui advient entre eux-mêmes et le lieu imaginaire est ce que nous appelons l’espace." Entretien avec l’Alien
« En d’autres termes, il nous est demandé de considérer que la distance que nous percevons entre tout autre être humain ou créature vivante et nous-mêmes est la distance exacte entre nous et notre expérience de la Présence. » Processus de la Présence pp 254, 255
Pour aller plus loin…
Pour approfondir l’étude comparative entre Gurjieff et Michael Brown, on pourrait assimiler les "tampons" de G. au "contrôle et la sédation" de M.B. On pourrait aussi mettre en lien le "rappel de soi" et les "chocs additionnels artificiels" de G au fait d’accroitre la conscience de la Présence, la non-réaction, la contenance l’expérience et ressentir de manière inconditionnelle proposée dans le processus. Et bien d’autres choses encore.
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Domy (mercredi, 13 juin 2018 13:55)
Merci pour cet article très intéressant.. Je n'ai jamais lu Gurjieff mais je pratique le processus de la présence pour la seconde fois.
Gérard (mardi, 26 février 2019 00:45)
Je vous exprime ma reconnaissance pour ce qui constitue un "guide" ou pourrais-je écrire un mode d'emploi , permettant de dénoué l'écheveau de nos émotions non encore maîtrisées ! Ceci passe par la re-lecture de cet important ouvrage de Gurjieff ...
Ol (dimanche, 05 janvier 2020 14:54)
Merci pour cet article. "La respiration continue, synchronisée avec une phrase qui permet la focalisation mentale sur "ce qui est ici et maintenant" :
Je commence et j'ai un doute :Quand je respire, je focalise sur quelle phrase : sur "JE SUIS.....EST" ou sur "CE MOMENT ...IMPORTE" ?
Je ne suis pas sûre de savoir quels moments sont appropriés pour l'une et l'autre... � Je viens de la faire en respirant et en me focalisant sur: JE SUIS tout en gardant en même temps à l'esprit � Mais la 2e phrase est peut-être juste un leitmotiv pour la journée ? Merci d’avance !!!
Ol (mardi, 07 janvier 2020 13:38)
Trop enthousiaste au départ, j'ai relu tranquillement et compris :)