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« Il ne suffit pas de suivre le chemin, il faut s'appliquer à continuer. » Anonyme
« L'homme sage ne peut être troublé car la clé de la sagesse est de savoir ce dont il ne faut pas se soucier. » Pensée stoïcienne
“Tu peux être invincible, si tu ne t’engages dans aucune lutte. Car il ne dépend pas de toi d’être vainqueur” Epictète
« Si les systèmes antagonistes s'opposent dans la conscience, c'est que, malgré cet antagonisme même, ils sont compris dans l'unité complexe d'un seul organisme; c'est qu'ils dépendent également d'une puissance supérieure des contraires; c'est qu'au lieu d'être des fragments isolés ils sont les parties d'un tout. » Blondel, L'Action,1893, p. 112.
Il y a un an de cela, je décidais de venir à la rencontre du groupe Léo. Les rencontrer pour échanger, les écouter, être écoutée. Le groupe comptait alors 6 personnes, il en compte aujourd’hui 18. 18 personnes qui ont choisi. 18, issues d’histoires différentes et qui se rejoignent. Se rejoindre sur nos différences. Les combiner, les associer. Etre UN, ensemble, composé de multiples expressions.
Depuis un an, TOUT a changé. Je vois la richesse de l’univers à travers ce qui m’habite, ce qui les habite. Les alters, les entités, le champ informationnel, les connexions synaptiques, le langage du Soi. Au fur et à mesure du cheminement, je vois les autres comme une part de moi, une part qui importe dont j’ai l’envie de prendre soin. Même si parfois la peur d’être vue, la peur de paraître « moins » me donne l’envie de m’extraire des regards. De nouveau, je me souviens pourquoi je suis ici.
La tristesse, la colère, la rage, l’inquiétude rôdent, telles des entités, elles aspirent-se nourrissent de mon énergie. Si je me réfugie vers le connu, que vais-je apprendre ? Si je m’identifie à outrance à ces ressentis, vais-je entrevoir un autre pan de moi-même ? Vais-je oser me métamorphoser ? Une même boucle, une même culpabilité, un même enfermement. C’est cet enfer qui me ment.
La culpabilité me submerge de nouveau. Comment m’en défaire ? Les mêmes questions se bousculent, empruntant un même circuit, à rendre folle. Ai-je répondu à ma responsabilité de mère envers Ismaël ? L’ai-je abandonné ? Je rêve de lui enfant. Dans ce rêve, il a sur les cheveux d’innombrables petites pinces à cheveux en forme de coccinelle, comme des implants ? Je pense qu’il va falloir que je les lui enlève une par une. Je lui donne plusieurs tapes vives sur le sommet du crâne. « Réveille-toi, bouge, avance ! ». Il me suit en pleurant. C’est un enfant. Je l’amène de force avec moi. Il ne s’égarera pas dans ce monde. Il n’est pas capable de décider seul. Je choisirais pour lui.
Très vite, après avoir rencontré le groupe, j’ai pris la décision d’entreprendre l’aventure de ma propre libération. Très vite, trop vite ? A la fois oui. Ismaël avait- il un quelconque choix ? Je lui imposais mon départ. A la fois non. Depuis plusieurs années je formulais le souhait de partir à la rencontre de moi-même. Plus rien ne m’attirait dans ce monde. J’étais prête à changer de paradigme.
Je suis matraquée par cette mémoire d’abandon et de rejet. Marquée au plus profond de mes entrailles. Tatouée, ma chair est à vif. Cette mémoire et cette culpabilité m’attachent, créant la brèche par laquelle la prédation tire les fils. Un jour, la tête sous l’eau, un jour, la tête hors de l’eau.
Façonnée, modelée par une culpabilité quelle qu’en soit l’origine, de victime ou bourreau, je suis venue au monde avec déjà l’idée de mon illégitimité. De petite fille à femme, je me suis toujours considérée comme sale. Mon corps est sale, mes pensées sont sales, mon reflet est sale. Je me regarde longuement dans le miroir, essayant de capter une identité sans contours. Je ne me reconnais pas. Qui suis-je ? A chaque instant de ma vie, je suis dans un autre temps, décalée, absente du présent, de moi-même. Cela se rejoue ici évidemment. Tout se rejoue ici.
Hier, m’est remontée un souvenir. J’avais 9 ou 10 ans, nous étions à bord d’un bâteau ferry en direction du Maroc. C’était le soir, l’heure d’aller dormir. Il y avait une place de libre dans une des cabines. Mon père, content de cette opportunité et pris dans ses programmes « oui, oui, merci, merci » me propose d’aller y dormir. Il ouvre la cabine, 3 hommes sont couchés et me regardent. Je vois des yeux concupiscents-libidineux-lubriques. Je renifle leur désir, le danger. J’éprouve une grande peur. Je refuse d’aller y dormir ne comprenant pas l’aveuglement-inconscience de mon père. Pourquoi même ne l’avait-il pas proposé à mon frère ? Qu’est ce qui émanait de moi pour que j’attire une nouvelle fois ces circonstances et pour qu’il, en mode téléguidé, m’envoie dans la gueule du loup?
Je suis un amoncellement de ressentis, figés et ravivés dans cette vie-ci. Bloquée, endormie dans une boucle d’illusions. Je m’illusionne d’un scénario vu et revu maintes fois.
Je ne suis ni la rage, ni la lâcheté, ni la douleur. Je suis un réceptacle de couleurs à la fois vives, ardentes, obscures et ternes. Je me confonds, fais l’expérience et me dissocie pour en connaître la saveur. Je suis mon propre indicateur me révélant- réveillant de qui je suis.
Je relis MK : Abus rituels et contrôle mental. Je vois à quel point notre monde extérieur et intérieur est bien ficelé. Des mailles serrées où rien n’est laissé au hasard.
J’ai grandi sous une montagne de contrôle. La société est contrôle. Je suis le contrôle. Je résiste à ma propre libération. Je suis le mouton, le berger et le loup.
Les jeux se succèdent. Jouer pour apprendre. Peut-on s’exercer-s’instruire-comprendre sans jouer ? Les mémoires sont à déceler. Les réactions à scruter, décortiquer, décomposer.
Je suis une inconnue pour moi-même. Je traverse les journées en mode fantôme. Qui suis-je ?
Je suis une caricature prête à servir. Je suis l’embryon de moi-même, une chrysalide, une mouche dans une toile. Un humain téléguidé par des multitudes de soi. Je frôle mon potentiel. Je l’entrevois, le ressens. Il erre, attendant ma bonne réception. Quand arriverais-je à l’accueillir ?
Je demande à mon Soi du futur, celui qui sait ce que je dois apprendre de l’aide, de la force, pour taire ces parties de moi qui tournoient et se contentent de leur mal-être, pour être plus apte-intelligente à discerner les vraies informations, des erronées.
Rêve- Je suis dans une pièce, assise avec d’autres personnes. Chacune d’elles s’expriment, avec émotion et agitation. Je les regarde, les écoute. Leur intervention me paraît délirante, insensée. Je me sens si différente d’elles. Je me lève pour quitter la pièce. Jenaël, entre alors et prend place. Debout, près de la porte, je le regarde. Il écoute, se fond aux conversations, mimant, acquiesçant, hochant la tête, le sourire aux lèvres. J’en saisis alors la clé, observer pour apprendre. Apprendre de tout, de tous sans préjugés. Je m’installe de nouveau parmi tout mes alters.
« Écouter ne consiste pas à approuver, à condamner ou à interpréter, cela consiste à examiner. » Krishnamurti
Ce rêve symbolise à la fois les alters joués par des personnages, semblant totalement incohérents et le Soi supérieur, incarné ici par Jenaël. Le fait que je veuille partir de la pièce reflète la part en moi qui ne veut pas jouer au JE, qui souhaite choisir l’expérience-apprentissage en niant-rejetant-refusant ses parties d’elle qu’elle condamne.
Cela dénote d’un entêtement bien présent. L’entêtement de vouloir rester dans le cocon bien douillet du CONTRÔLE ! Exit-le « D’accord, pas d’accord ! ». Cela ne fonctionne pas ainsi.
Mon Soi du futur me propose de réconcilier des mémoires où j’ai aimé, haït et craint le masculin. Comment cette réconciliation est-elle possible aujourd’hui? Comment accorde t-on des sentiments qui s’opposent ? Je suis dirigée, envahie par elles. Comment ne pas s’identifier, ne pas se laisser mener ? Prête à me donner aveuglément au psychopathe. « Pourquoi est-elle si prompte à s’offrir ? ».
Hypnotisée par la blessure qui me tient, je projette sur l’autre une image d’ange sauveur. Des éclats projetés à la face d’un hologramme-personnage masculin pour être vue. J’ai parfois tellement mal que je cherche à m’éteindre-m’étreindre. Tellement mal de résister à ce qui se pointe. Les mémoires que je porte ont gravé en moi, « Je suis une mauvaise fille. » Suis-je une mauvaise fille ? Connotation sexuelle prononcée de cette enfant-femme-être humain malmené. Toc, toc, toc, libère- moi, écoute-moi, regarde-moi !
Est-il temps de régler-voir cette envie de disparaître et cette colère de ne pas être vue-reconnue. Je suis porteuse de contraires. Comment conjugue t-on les contraires ? Mon esprit reptilien cherche une solution-issue bien concrète, facile, déterminée. Une solution à une équation qui n’a pas de sens dans la vision du Soi supérieur, le monde de l’Ange. Peut-on créer du neuf avec de l’ancien ? Oui ?! Non ?!
Cet alter dit qu’il préfère souffrir que de ne plus exister. Ce à quoi le masculin lui répond « Dans la souffrance, tu n’existes pas». Cette vérité est imparable, implacable. Quelle partie profonde, gravée en moi cherche à souffrir ?
Où j’en suis ? J’en suis là où j’en suis. Résistante au mouvement, j’apprends sa souplesse-fluidité articulant ouverture et fermeture.
L’aventure est folle et extraordinaire, lorsque je parviens à m’en extraire temporairement. Tandis que pilotée par des parties de moi en lutte, elle n’est qu’aveuglement et souffrance. Ma part SDA me fait entrevoir une possibilité inconnue, et toujours synonyme de libération. Ma part torturée me fait croire à un enfer intérieur, perpétuel, éternel. Qui croirais-je ? Qui suivrais-je ?
Nous sommes une famille, une famille qui s’est choisi, ce n’est pas rien ! Une famille qui décide d’aller au-delà des non-dits, prête à sortir du confort et de la sécurité, réellement connectée les uns aux autres. C’est quelque chose de le vivre, de le voir, de le ressentir ! Mes pensées sont tiennes et tes pensées sont miennes. Derrière les apparences, nous sommes déjà dans la magie. Mon énergie est en lien avec la tienne. Lorsque tu es contraint, je suis contrainte. Lorsque tu t’allèges, je m’allège. A cheval entre deux mondes, j’apprends ici une nouvelle réalité, celle ignorée jusqu’à alors.
Les mesures de confinement prises par le gouvernement entraîneront une nouvelle organisation du groupe, du travail intérieur de chacun, de sa responsabilité propre. Une sorte d’examen proposé par l’Ange. Examinez ses peurs, son attachement, renforcer son alignement-centrage, accroître la connaissance en mouvement, coupez les histoires que nous raconte et qu’entretient la prédation. Gardez la tête froide et le coeur chaud. Quelques mails de personnes extérieures demandent de l’aide, un refuge (celui en soi). Des occasions pour voir et revoir mes peurs. L’inquiétude d’être séparée de Ismaël remonte. Lui, là-bas, seul en panique me dira « J’ai peur. J’ai l’impression que c’est le début de la fin ». Moi, ici, entourée avec cette sensation d’être hors d’atteinte du monde. Je bascule. Du tréfonds de mon âme, je pleure mon impuissance. Qu’ai-je fait ?! Certains matins je me lève, avec l’idée fixe d’aller rejoindre Ismaël pour le sauver. Le sauver d’une illusion. L’illusion même que je pourrais le sauver. Au moins, ne sera t-il pas seul, me dis-je. Pourquoi voulais-je éviter qu’il le soit ? Dans la peau de cet alter, j’outrepasse la connaissance, je la fuis, l’ignore, cherche une dérogation à cette loi de l’univers. Karine m’écrira suite à un rêve qu’elle fera :
« Je voudrais lui dire combien on peut se sentir soulagée lorsqu’on ne se sent plus coupable. On n’a plus besoin de se sentir coupable d’abandonner son enfant lorsqu’on lui a donné l’information, lorsqu’il sait pourquoi on a fait ce choix, ce qu’il va nous apporter et ce qu’il va lui apporter à lui aussi même s’il n’en n’a pas conscience. On ne l’abandonne pas, jamais. On libère cet enfant, cet enfant qui ne nous appartient pas, qui ne nous a jamais appartenu en fin de compte. Il redevient une âme libre. Mais on n’est jamais séparés, seulement par l’illusion et la croyance. C’est un acte d’Amour, ne jamais l’oublier. C’est pour cela qu’on ne peut qu’éprouver de la joie.»
« Notre vulnérabilité, notre ignorance et notre déni – principales failles du psychisme humain –, constituent des "portails dimensionnels" par lesquels s'engouffre la conscience manipulatrice de la prédation de 4ème densité. »
« En "SDA", le détachement émotionnel envers autrui afin de lui permettre la liberté d'éprouver ses propres choix, est un acte d'amour inconditionnel qui suppose le respect de son libre arbitre.
La conscience "SDA"reconnaît la souveraineté totale de l'Esprit, du "SOI de l'autre", qu'il soit "SDS" ou "SDA". L'entier respect du rythme d'évolution d'autrui et de sa capacité d'acquisition de la Connaissance est une valeur "SDA". Elle respecte la Loi universelle du libre arbitre propre à tout un chacun.
Pour celui qui se destine à cheminer en "SDA", ces liens affectifs d'attachement ne proviennent que d'un karma non résolu qui reste à dénouer et à dépasser.
Autrement dit, cheminer en conscience "SDA" nous oblige à retrouver une relation d'égal à égal, d'Âmes à Âmes...
En cessant de contrôler, diriger ou simplement proposer son aide à celui qui ne le demande pas, nous nous libérons des pièges de l'attachement et de ceux sous-jacents de la culpabilité et fermons définitivement le conduit à la prédation ! Alors inexorablement, nous commençons à nous détacher du jeu de la matrice de 3ème densité !
L'attachement et la culpabilité représentent les deux béquilles du déni de soi. Ils activent en permanence les programmes qui stimulent l'émotionnel de l'humain et manipulent insidieusement et allègrement sa psyché. Ils constituent le talon d'Achille de la personnalité/humanité et le "conduit" par lequel les Aliens prédateurs de 4ème densité exercent leur contrôle. Ils représentent les deux piliers de l'émotionnel qui littéralement paralysent le mental du candidat potentiellement "SDA". Ces émotions propres à l'humain de 3ème densité, entravent le développement de sa Conscience "SDA", l'empêchant ainsi de penser, d'agir et de développer sa psyché dans le sens du véritable "Service à Autrui" de 4ème densité.
L'attachement émotionnel est le principe le plus difficile à surpasser pour l'entendement humain "SDS" car tout un chacun – malgré ce que vous en pensez – a tendance à confondre cet attachement avec l'amour. La notion d'attachement est souvent considérée à tort comme le ciment de l'amour. Mais elle n'en est qu'une distorsion et en aucun cas, une preuve de cet amour. » Dialogue avec notre Ange n° 38
Par cette brèche vivante, j’autorise en ne choisissant pas, la pérennité de la souffrance, de l’illusion et du plafonnement de la conscience, paralysée alors par un sentiment intense de trahison de peur et de culpabilité. Aujourd’hui, ce cycle se clôt.
Dans ce petit village d’une centaine d’habitants situé à 600 mètres d’altitude, suis-je protégée ? C’est ainsi que je me sens. Qui me protège ? La conviction que rien ne m’arrivera ou que rien n’est plus important que le chemin choisi.
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Pierrette (jeudi, 09 avril 2020 13:47)
Merci pour ce texte.
Qu'il est bon de lire, relire autant de fois que possible , inlassablement .
Répéter et répéter pour qu'un jour peut être, la culpabilité on puisse,nous aussi la dépasser, la déprogrammer .